@SilentArrow
Vous n’avez pas tort, mais vous n’avez pas non plus
tout-à-fait raison.
Il ne faut pas confondre chasteté, abstinence et continence.
Dans l’église catholique, les prêtres ne font pas de vœux,
mais ils s’engagent au célibat et à obéir à leur évêque. Ils doivent vivre
(comme tout chrétien) dans la chasteté, l’obéissance et le détachement des
biens matériels (la pauvreté).
Les religieux (appelés moines ou moniales, eux, prononcent trois
vœux (pauvreté, chasteté, obéissance). La chasteté à laquelle le religieux est
appelé est la même que celle de tout chrétien (prêtre ou laïque), mais son
engagement est plus fort : du fait de son vœu, tout manquement à la chasteté
cause un péché plus grave pour lui que pour un autre chrétien qui n’aurait pas
prononcé ce vœu. C’est donc une question de barème dans le tarif des sanctions
pour l’accès au bonheur éternel, une question de degré, pas de nature.
Même les laïques peuvent, s’ils le souhaitent, prononcer des
vœux, dont le vœu de chasteté, après leur entrée dans un Tiers-ordre. Par
exemple, dans l’ordre du Carmel, les personnes entrant dans le Tiers-Ordre
carmélite prononcent un engagement à vivre les vertus évangéliques
d’obéissance, de chasteté et de pauvreté, mais ces vœux ne font pas de lui un
religieux, et préservent son statut de laïque, ce qui n’a plus beaucoup de sens
depuis las disparition de l’ancien régime. Le droit de l’églis catholique n’a
pas évolué en même temps que l’histoire.