Votre exposé est celui d’un modèle théorique qui ne peut exister tel quel dans la réalité pour la bonne raison qu’il fait l’impasse sur trois questions dont la traitement seul peut permettre sa réalisation.
1)celle des conditions réelles et non pas seulement juridique de la concurrence libre et non faussée
2) celle de l’égalité des chances des acteurs et entreprises dans la compétition socio-économique
3) celle des biens et conditions publics nécessaires au fonctionnement de la société dans son ensemble (services universels)
- Les conditions de la concurrence doivent être telles qu’elles interdisent les monopoles de fait ou les inégalités structurelles ou positions tellement dominantes qui faussent la concurrence
- La redistribution par l’impôt (ex : impôt sur les successions) est indispensable à une égalisation relative des chances entre les individus et les groupes sociaux, c’est la question de la justice sociale qui conditionne celle de la justice inter-individuelle dans la compétition sociale (comme dans les compétitions sportives on introduit un système de handicaps ou d’avantages redistributifs)
- Certains biens doivent être mis sous le contrôle de la puissance publique pour satisfaire aux condition générales (universelles) de fonctionnement de la société dans son ensemble : la santé, la sécurité, l’éducation, les infra-strutures, la préservation de l’environnement etc..
Soit en pratiquant la délégation de ces missions de services publics à des entreprises marchandes privées au regard d’un cahier des charges et d’un contrôle public réel de sa mise en oeuvre effective, soit en mettant ce service hors marché financé par l’impôt, soit par un système mixte mi-privé mi-marchand (ex : société d’économie mixte)
Enfin la question du libéralisme politique est aujourd’hui non pas seulement celle de la séparation des pouvoirs politico-juridiques, mais aussi celle de du pouvoir économique et du pouvoir politique et ce sur les deux versants d’une possible fusion liberticide : celle du totalitarisme représenté par la capitalisme d’état généralisé (ou prétendu socialisme réel), soit celle d’un capitalisme fractionné qui accaparerait de fait par lobbys ou partis à leur service le monopole du pouvoir politique réel ezt interdirait à l’état toute finalité de justice sociale ;
La pensée libérale à travers ses auteurs principaux