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Accueil du site > Tribune Libre > Le libéralisme aux antipodes des idées reçues

Le libéralisme aux antipodes des idées reçues

Constamment décrié et condamné par les politiques de gauche comme de droite, le libéralisme semble faire l’unanimité contre lui. Le libéralisme est aux antipodes des idées reçues véhiculées par ses détracteurs. Cet article a pour but de faire redécouvrir les fondements de cette philosophie humaniste.

Introduction au libéralisme

Le libéralisme a généralement mauvaise presse en France. « La loi du plus fort », « le renard dans le poulailler »... Les qualificatifs diffamatoires à son encontre sont légion. Sont-ils pour autant pertinents et donnent-ils une image juste de ce qu’est le libéralisme ? Pour répondre à ces accusations et à ses accusateurs, il est nécessaire de redécouvrir et de comprendre la nature et les origines de cette philosophie qu’est le libéralisme. Notre objectif est de montrer que le libéralisme est aux antipodes de ce que veulent nous faire croire ses détracteurs. Pour cela il nous suffira tout simplement d’en donner une présentation objective, c’est-à-dire la plus communément admise, à travers les concepts qui lui sont liés.

Nous avons tendance à l’oublier, mais la pensée libérale est ancienne et profonde. Elle remonte à John Locke qui, dans son « Traité du gouvernement civil  » de 1790, propose le principe de séparation des pouvoirs dans le but de protéger la liberté des individus. C’est dans la promotion de la liberté individuelle que vont se plonger les penseurs libéraux. Parmis eux nous trouvons un grand nombre d’auteurs français reconnus tels que Montesquieu, Benjamin Constant, Alexis de Tocqueville, Frédéric Bastiat et bien d’autres encore. Ces écrivains prestigieux méritent de ne pas tomber dans l’oubli. Leur méconnaissance est probablement une des principales causes du rejet (injustifié et irrationnel) du libéralisme.

Le libéralisme est une philosophie morale qui repose sur une théorie du droit naturel. Contrairement à la pensée couramment admise, il ne se limite pas à une doctrine économique. Son origine se situe dans une morale qui repose un principe central : la liberté individuelle.

«  La liberté (individuelle) consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui ; ainsi l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits. » L’homme est donc libre d’agir comme il l’entend, à condition que ses actions respectent la liberté des autres individus. Il est important de souligner que les expressions liberté et liberté individuelle sont équivalentes pour les libéraux. La liberté est effectivement considérée comme un droit naturel, c’est-à-dire qu’elle dérive de la nature même de l’être humain et des relations humaines. Nous considérons que l’homme a naturellement deux objectifs : le maintien de la vie et la recherche du bonheur. Seule la liberté permet à l’homme de mettre en oeuvre les moyens d’atteindre ces deux objectifs.
La liberté est donc un droit fondamental qui ne concerne que les hommes pris individuellement. Ainsi, parler de « liberté collective » (par exemple la liberté d’un pays à décider une politique) n’a aucun sens. Seuls les individus peuvent être libres et il ne peut y avoir de liberté sans individus.

Une fois le principe de la liberté individuelle admis, nous pouvons en tirer le deuxième concept de base du libéralisme qui en découle : la responsabilité. La responsabilité implique que l’homme assume la conséquence de ses actes sur autrui. Etre responsable, c’est reconnaître et assumer les effets de ses actions sur les autres individus.

Le principe de responsabilité est indissociable de celui de liberté. Nous ne pouvons être responsables de nos actes que si nous disposons de la liberté d’agir. Inversement, c’est seulement en engageant notre responsabilité sur nos actions que nous respectons la liberté des autres. La responsabilité est la contrepartie logique de la liberté des autres. Elle a pour conséquence de garantir la liberté de l’ensemble des hommes vivant en société.
Dans une société libérale, les hommes, libres et responsables, peuvent agir en vue de maintenir leur vie et de rechercher le bonheur. Toutes les actions qui permettent d’atteindre ces objectifs sont considérées comme bonnes, celles qui nous en éloignent sont mauvaises. C’est le fondement même de la morale libérale.

Une remarque importante s’impose à ce stade : la recherche du bonheur est propre à chaque individu. Elle diffère d’un individu à l’autre selon ses préférences. Nous avons chacun une définition différente du bonheur, certains d’entre nous souhaitent devenir des artistes célèbres tandis que d’autres rêvent de mener une vie paisible à la campagne. Le bonheur est une notion subjective, ce qui signifie que seul l’individu peut connaître les moyens d’y parvenir. C’est pourquoi il faut se méfier lorsque les hommes de pouvoir proposent de décider à la place des individus de ce qui est bon pour eux.

L’homme a la particularité, par rapport aux autres espèces animales, d’être doté d’une faculté qu’on appelle la raison. La raison lui permet d’analyser son environnement et d’en tirer un plan d’action qui lui permettra de réaliser ses objectifs. Nous pouvons dire que l’homme se comporte de façon rationnelle lorsque ses actions vont dans le sens des bons objectifs.
L’homme va donc poursuivre ses objectifs en utilisant sa raison pour agir. Il va pour cela entrer dans un processus de production qui exigera de lui un effort. La production qui résultera de ses efforts servira à maintenir sa vie (ex. : nourriture) et à lui apporter des satisfactions (ex. : loisirs).
La production créée par un individu engendre le troisième grand principe du libéralisme : le droit de propriété. Il signifie que celui qui crée une richesse en est le seul et légitime propriétaire. La propriété s’acquiert par un acte de création ou par un acte d’échange volontaire (ce qui comprend aussi la donation). L’utilisation de la force ou du vol pour obtenir des avantages ou s’accaparer des biens est parfaitement illégitime du point de vue libéral.
Le droit de propriété est par définition un droit d’exclusion. Le producteur est l’unique décideur de l’usage de la production en question (dans la mesure où cet usage respecte la liberté et donc la propriété d’autrui). Le créateur d’un bien pourra, soit décider de le consommer lui-même, soit entrer dans un processus d’échange avec ceux qui consentent à échanger avec lui. L’échange libre entre deux individus est conforme à la morale libérale, car profitable aux deux parties. En effet, si nos deux échangistes sont libres d’accepter ou de refuser la transaction, ils trouveront logiquement un gain à pratiquer l’échange. Sinon, bien évidemment, ils décideraient de ne pas le faire.

La liberté d’utiliser le produit de ses efforts, que ce soit pour soi-même ou pour l’échange, est fondamentale. Un homme qui n’y aurait pas droit ne pourrait pas réaliser sa vie comme il le désire. Le droit de propriété, parce qu’il permet à l’homme de poursuivre ses objectifs « vitaux », est donc un droit naturel et individuel.

Nous avons énoncé les trois piliers sur lesquels repose le libéralisme : la liberté, la propriété et la responsabilité. De ces trois concepts découle une organisation de la vie en société, ainsi qu’un type d’organisation du pouvoir chargé de faire respecter ces concepts.

Lorsque les individus vivent en société, il leur est possible d’échanger leurs productions. L’homme n’a alors plus besoin de produire lui-même tout ce dont il a besoin. Il peut se spécialiser dans une production dans laquelle il est relativement plus doué que les autres, pour ensuite échanger le surplus contre des produits réalisés par autrui. Chaque individu agissant de la sorte, il en résulte une organisation complexe des activités humaines basée sur la division du travail et la division des connaissances. Cette organisation peut être définie comme un ordre spontané .
Les actions des hommes dans cette organisation sont coordonnées par le système des prix. Le prix est la source d’information à partir de laquelle les hommes ajustent leurs actions de consommation et de production. Par exemple, si un bien (la tomate) devient relativement plus rare par rapport aux autres biens, son prix augmente. La hausse du prix de la tomate en décourage la consommation. Les individus vont alors se tourner vers d’autres produits, ce qui permet d’économiser la tomate devenue plus rare. Le système des prix transmet les informations pertinentes de telle sorte que les individus utilisent les ressources de manière optimale.

La confrontation des intérêts individuels mène naturellement à la concurrence. Cette dernière conduit les individus à produire ce dont la société a besoin. L’homme est conduit par une sorte de main invisible à remplir une fin qui n’entre pas dans ses intérêts. Par exemple, le boulanger rend un service précieux à tous les amateurs de pain frais, alors qu’il produit son pain pour son propre intérêt personnel avant tout. Il en va également de même pour les autres activités productives.

La conclusion que nous devons tirer du principe de l’ordre spontané est : lorsque les hommes sont libres de rechercher leur bonheur, l’organisation sociale qui en résulte n’est pas chaotique, elle est au contraire harmonieuse. Pour autant, le libéral se garde bien de prôner l’égoïsme comme une vertu. Il ne fait que respecter le souhait des individus égoïstes à vivre sans se soucier des autres à partir du moment où leurs actions ne réduisent pas les droits d’autrui. La solidarité est une valeur essentielle, seulement celle-ci doit s’exercer de manière volontaire, par exemple à travers des mutuelles ou des associations de bienfaisance. La «  solidarité » mise en oeuvre par l’Etat au moyen de contributions obligatoires n’a pas de valeur morale, et ne peut donc être appelée solidarité.

Pour arriver à une société harmonieuse, c’est-à-dire respectant les libertés individuelles, il faut mettre en place des institutions qui permettent de garantir la liberté de tous ses membres. Le libéralisme a une vocation universelle, tous les hommes ont droit à la liberté telle que définie ci-dessus, et ce sans exception. Il s’ensuit que les hommes doivent tous être librement égaux devant la loi, c’est le principe d’isonomie. La même loi pour tous, voilà le principe d’égalité du libéralisme. Il exclut toute forme de privilège obtenu par la force.
La seule forme d’inégalité tolérée par le libéralisme est l’inégalité de situation causée par des choix personnels portant sur les actions et efforts entrepris par les individus. En clair, les libéraux acceptent le fait que quelqu’un qui travaille plus ou qui est plus doué que les autres gagne mieux sa vie que ses congénères.
Pour exclure les privilèges et protéger la liberté des individus, les libéraux ont proposé de séparer les pouvoirs. La séparation des pouvoirs est une technique juridique destinée à limiter le pouvoir du gouvernement, pouvoir qui pourrait mettre en cause les libertés individuelles. L’Etat détient par définition le monopole de la contrainte sur un territoire donné, c’est à dire qu’il est le seul à pouvoir utiliser la force de manière légale. Ce monopole est potentiellement dangereux, c’est pourquoi il convient de délimiter l’action des pouvoirs publics.
L’action principale de l’Etat doit être de protéger les individus d’éventuelles agressions pour leur permettre de jouir pleinement de leur liberté. C’est ce qu’on appelle les fonctions régaliennes, qui comprennent l’armée, la police et la justice. Le rôle de l’Etat n’est pas de réaliser le bonheur des hommes. Nous avons vu que la notion de bonheur est subjective, seul l’individu peut savoir ce qui est bon pour lui-même. Ainsi un gouvernement ne peut prétendre satisfaire les besoins des gens ; il s’agit bien souvent d’un prétexte pour s’arroger plus de pouvoir sur ses assujettis.
En plus des fonctions régaliennes, la plupart des libéraux acceptent un minimum de redistribution forcée entre les individus, de telle sorte que les plus démunis puissent vivre dans la dignité et jouir eux aussi de leur liberté. Certains problèmes, comme la pollution, peuvent également rendre souhaitable une intervention publique. Le libéralisme n’est pas une doctrine rigide, à appliquer quel qu’en soit le coût. Il s’agit d’un état d’esprit qui fait du réalisme une vertu.

En conclusion, le libéralisme n’est pas une idéologie « sauvage » basée sur la domination et « l’exploitation de l’homme par l’homme ». Il repose au contraire sur le respect et l’égalité de tous les individus devant la loi. Cette dernière étant garante de la liberté de chacun à poursuivre ses objectifs. La liberté ne connaît de limite que celle d’autrui, elle s’étend donc à tous les domaines de la vie et ne reconnaît pas de frontière autre que celle de l’imagination et du talent des individus. Liberté d’expression, liberté d’association, liberté économique, etc.. sont indissociables. Le libéralisme est un système cohérent et complet en ce sens qu’il ne distingue pas différents types de libertés. La liberté constitue un tout unique et indivisible.
Le libéralisme est une philosophie morale dont les principes fondateurs sont le respect de la liberté et de la dignité de tous les hommes. La manière dont il est caricaturé de nos jours en France est indigne d’une société se réclamant justement des « droits de l’Homme ». Il est donc urgent de rétablir la vérité sur ce qu’est le libéralisme. On peut ne pas être en accord sur ses principes et rejeter ses conséquences, mais une connaissance plus juste de cette philosophie est indispensable au fonctionnement d’une démocratie saine.

Bibliographie

Hayek, F. A. Droit, législation et liberté. PUF. Trois volumes : 1973, 1976, 1979

Hayek, F. A. La route de la servitude. Ed. PUF. 1944

Revel, J-F. La grande parade. Ed. pocket. 2001

Salin, P. Libéralisme. Ed. Odile Jacob. 2000


Sites Web

http://bastiat.org : textes intégraux de l’économiste français du XIXe siècle Frédéric Bastiat

www.alternative-liberale.fr : parti politique libéral français

www.catallaxia.org : présentation de nombreux auteurs ; possibilité de télécharger des ouvrages au format PDF

www.libres.org : site de l’ALEPS (Association pour la liberté économique et le progrès social)

www.liberaux.org : forum de discussion

www.liberaux.org/wiki : le wikibéral, version libérale de l’encyclopédie wikipédia


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173 réactions à cet article    


  • (---.---.139.175) 19 mars 2007 10:14

    que c’est beau le liberalisme decrit comme cela !!! quand un homme utilise son intelligence sa liberté dans le seul but de s’enrichir soit, mais lorsqu’ils entrainent des gens ou les asservis quand il saloppe son environnement donc aussi celui des autres...il enfrain la règle : « La liberté (individuelle) consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui » il est trés difficile dans le monde du travail du commerce de parler le liberté individuelle parceque si un mec a une super idée et qu’il lui faut 3000 personnes pour la mettre en oeuvre cela c’est un groupe et non plus un individu.


    • benalgue (---.---.139.175) 19 mars 2007 10:16

      8 139 175 c’estmoi j’avais oublié de mettre mon pseudo


    • la Mouche du coche (---.---.247.117) 19 mars 2007 14:10

      Cet article dit exactement tout ce que l’on sait déjà sur le libéralisme. D’abord la liberté de chacun en priorité et l’aide à ceux qui en ont besoin si on a le temps.


    • La mouche du coche la Mouche du coche 19 mars 2007 14:14

      Cet article dit exactement tout ce que l’on sait déjà sur le libéralisme. D’abord la liberté de chacun en priorité et l’aide à ceux qui en ont besoin si on a le temps. smiley


    • Jip 20 mars 2007 14:13

      « il est trés difficile dans le monde du travail du commerce de parler le liberté individuelle parceque si un mec a une super idée et qu’il lui faut 3000 personnes pour la mettre en oeuvre cela c’est un groupe et non plus un individu. »

      La liberté individuelle ne signifie pas que l’homme doit vivre seul en ermite. Au contraire la liberté individuelle implique la liberté de s’associer avec d’autres individus. Ce sont d’ailleurs les libéraux qui au 19e siècle ont voté et promulgué la libre association. Enfin, la liberté n’est complète que s’il est possible de quitter le groupe lorsqu’on le souhaite, ce qui est le cas dans le monde du travail.


    • demos demos 19 mars 2007 10:25

      Voila un bel exemple d’utopie. Si la philosophie libérale était ce que vous dites, il n’y aurait pas 40 millions de crêve-la faim aux USA ... la liberté politique bafouée par un exécutif de plus en plus autonome et autoritaire. La responsabilité bafouée par le comportement suicidaire , mainte fois dénoncé, de la finance mondiale. La propriété : c’est beau, à condition d’avoir quelques chose à soi, ce qui est de plus en plus difficile pour la majorité des gens. La concurrence et la politique de la terre brulée pratiquée par les concentrations économiques sur le marché ... Vous êtes un utopiste, cher ami, nous vous voyons venir de loin ....


      • fredm fredm 19 mars 2007 17:37

        40 millions de crêve la faim aux US ? Vous êtes sûr ? Et qu’appelez-vous creve la faim ? Facile de balancer des chiffres comme ça. Pouvez-vous citer vos sources.

        Et tant qu’on y est, combien y a-t-il de crêve la faim en Chine ? En Corée du Nord ? En Afrique ?

        En fait, tout cela est biaisé. On fait un faux procès au libéralisme. On l’accuse de ne pas être « solidaire ».

        Mais la solidarité envers les autres, la générosité, la charité, ce sont des principes moraux, des vertus. Ca n’a rien à voir avec un régime politique. Ce n’est pas parce que les socialistes ont décrété que leur modèle était LE modèle de la solidarité que c’est vrai ! Non mais sans blague !

        Je ne vois pas en quoi le libéralisme diminuerait la solidarité alors même que c’est une valeur et non une loi.

        Sauf à sous-entendre que nous sommes tous des monstres en puissance, dénués de tout sentiment ???


      • leloup (---.---.126.79) 19 mars 2007 21:04

        les USA ne sont pas un système libéral dans le sens original du terme. Ils l’ont été une courte période sous Jefferson, mais après la guerre de Sécession, du aux mesures extrèmes passéees par Lincoln ils ont été soit sous gouvernement Républicain ou Démocrate en gros un système libertaire-conservateur ou néo-conservateur, avec des variantes plus ou moins vers le milieu.

        Aux USA le mot « libéral » (liberal) est l’anathème employé sous Reagan et maintenu depuis par la droite américaine . En gros un « liberal » correspond aux USA à un « socialiste » (« you dirty commie pinko moonbat hippie faggot liberal, you want Al Quaeda to win by asking a plan to get out of Iraq »), c’est à dire à gauche de Clinton. Kerry n’était pas un « liberal » (même si tous les Démocrates en sont accusé de l’être par défaut), mais on peut dire que certains courants minoritaires dans les Démocrates le sont aujourd’hui. Peut être pourrait on considérer Al Gore comme un « liberal »...

        Donc si on revient à Tocqueville et al et si on ajoute la dimension sociale moderne due à l’évolution de la société capitaliste qui n’était qu’à ses débuts à son époque, nous avons la meilleure pensée politique qui n’aie jamais été inventée..

        Donc ce raisonnement USA = libéral est complètement faux. Il provient d’un amalgame fait avec le concept « neo-libéral » (type Milton Friedman) qui a démarré sous Reagan.


      • (---.---.91.142) 19 mars 2007 21:20

        C’est d’ailleurs très intérressant de voir qu’en france le libéralisme est situé très à droite, et qu’aux USA il est très à gauche ! smiley


      • demos demos 19 mars 2007 23:57

        @fredm

        voici mes sources : « Parmi les habitants d’un pays aussi riche que les États-Unis, il y a 32 millions de personnes dont l’espérance de vie est inférieure à 60 ans, 40 millions sans couverture médicale, 45 millions vivant en dessous du seuil de pauvreté, et 52 millions d’illettrés... De la même manière, au sein de l’opulente Union européenne, à l’heure de la naissance de l’euro, il y a 50 millions de pauvres et 18 millions de sans-emploi... » http://209.85.135.104/search?q=cache:AM4BRpHacvYJ:www.monde-diplomatique.fr/livre/guerresXXIsiecle/extrait+40+millions+de+pauvres+usa&hl=fr&ct=clnk&cd=3&gl=fr


      • (---.---.250.81) 20 mars 2007 08:09

        Liberal veut dire communiste/gauchiste au USA. Parce que c’est de l’anglais américain, pas du français (grosse découverte !!), et les USA sont libérals au sens français du terme. Tous le monde est libéral aux USA, sauf donc les gauchistes. D’ailleur, s’ils ne l’étaient pas, je ne vois pas pourquoi la gauche française serait anti-américaine depuis plus d’un siécle !!


      • (---.---.250.81) 20 mars 2007 08:09

        « 40 millions sans couverture médicale »

        En quoi est-ce une preuve de pauvreté ? C’est un choix, voila tous !


      • Jip 20 mars 2007 14:22

        Demos , vos sources viennent du monde diplomatique... un des derniers journaux marxistes, donc evidement anti-libéral au possible. Vous n’êtes pas crédible avec de telles sources.

        Je vous propose la prochaine fois de cherchez vos chiffres dans les statistiques de l’OCDE, qui est un organisme neutre doté d’économistes et de statisticiens bien formés.


      • demos demos 20 mars 2007 16:35

        Fred, Le Monde diplomatique est traduit dans 140 pays dans le monde. Seul un ignorant comme vous peut avoir l’audace de qualifier ce journal de communiste . Par ailleurs, Ignacio Ramonet, duquel vous pourriez, à la limite, faire office de valet de pisse, est reconnu pour son immense culture politique, la pertinence de ses analyses, de ses éditoriaux et de ses ouvrages comme en l’espèce ... Quand le quidam irrécupérable que vous êtes s’interroge sur un problème de société, Ignacio Ramonet l’a déjà traité dans ses éditoriaux depuis des mois voire des années ... En réalité, 40 millions de crève la faim aux USA, information ordinaire facilement vérifiable sur le Web ... ça vous emmerde mais c’est comme ça ...



      • Jip 20 mars 2007 17:06

        Le chiffre de 36 millions de pauvre aux USA est sans doute juste, mais il faut voir ce que signifie ce concept.

        C’est un concept relatif, sont pauvres ceux dont le revenu est situé en dessous de 50 ou 60% du revenu médian (cela dépend des statistiques). Donc étant donné le revenu médian, il vaut mieux être un pauvre moyen aux US qu’au Bangladesh...ou peut-être même qu’en France.

        De plus il faut aussi considérer la mobilité sociale. au USA la mobilité est plus forte, on sort plus facilement de la pauvreté. Cela ne veux pas dire qu’il n’y a pas de problème de pauvreté aux USA. La seule conclusion à tirer est que donner le taux de pauvreté isolément ne signifie pas grand chose.


      • demos demos 20 mars 2007 17:27

        Evidemment qu’il vaut mieux être un pauvre aux USA que partout ailleurs dans les pays sous-développés ... même, il vaut mieux être pauvre en France qu’aux USA, selon mon opinion ... Cela ne justifie pas pour autant de nier le creusement des inégalités et la misère sociétale à laquelle sont confrontés des millions d’individus dans une société qui glorifie le libéralisme ...


      • (---.---.113.80) 20 mars 2007 19:11

        Merci Philippe pour les chiffres de l’OCDE. Leurs études sont un bon outil pour se faire une idée objective.


      • toto (---.---.78.238) 20 mars 2007 23:28

        Etes vous sur que le mot libéral est la même signification en français et en anglais ?


      • fredm fredm 21 mars 2007 01:58

        Comparons autre chose... Si je me réfère aux mêmes statistiques, on compare un revenu médian français de 68000 francs (soit 10400 euros) à un revenu médian américain de 17000 dollars soit sensiblement 17000 euros en 2000 (date des statistiques).

        Ca fait quand même 7000 euros de différence !! Qu’on ne vienne pas m’expliquer que la vie aux US est à ce point chère ! Non, cela veut dire que le seuil de pauvreté aux US est plus élevé qu’en France et qu’il vaut mieux être pauvre là-bas qu’ici.

        Affirmer que le libéralisme a appauvri l’amérique, c’est au moins aussi mensonger que d’affirmer que la Corée du Nord est un pays prospère.


      • toto (---.---.78.238) 21 mars 2007 09:05

        Depuis 5 ans l’euro est passé de 0,80 à 1,30 dollars. Entre temps, l’évolution des revenus médians n’a que peu évolué. Il est donc très difficile de comparer des niveaux de vie et de richesse.

        Pour la pauvreté, c’est la même chose. La moitié de l’humanité vie avec moins de 2 dollars par jour et par personne. Pourtant, il est impossible de vivre en France ou aux Etats Unis avec si peu d’argent.


      • demos demos 21 mars 2007 10:30

        Personne n’affirme que le libéralisme a apauvri les USA qui est bien plus riche qu’il ne l’était dans les années 50 car la production de richesses y est plus importante. Malheureusement, ou heureusement pour certains, le libéralisme creuse les inégalités. Le pays s’enrichit et la masse de pauvre augmente au profit d’une minorité. Evitons de juger en se fondant sur des moyennes qui travestissent la réalité quotidienne de millions de gens ...


      • Jip 21 mars 2007 14:04

        Toto, il est possible de comparer les niveau de vie. Il faut simplement utiliser la « parité de pouvoir d’achat » dans les calculs.

        Demos, Lorsqu’un pays s’enrichit, la masse de pauvres n’augmente pas, au contraire. Les indicateurs de liberté économique, quoique toujours discutables, semblent montrer une forte corrélation entre la liberté économique et le niveau de richesse.

        Enfin, la croissance est bonne pour les pauvres. Deux économistes de la banque mondiale, Dollar et Kray, ont réalisé une étude qui a fait grand bruit. Ils monrent que lorsque la croissance augmente de 1%, le revenu des 10% les plus pauvres augmente également de 1%. Ces résultats sont valables quel que soit le niveau de richesse du pays. Vous pouvez télécharger cet article à partir du lien suivant : http://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=632656


      • Jip 21 mars 2007 15:41

        « En tant qu’étudiant en économie, vous paraissez bouffi de certitudes ».

        Je n’ai pas de certitudes sur tout, j’essaye d’ailleurs de rester mesuré dans mes propos. Mais tout ce que je soutiens ne tombe pas du ciel. C’est le résultat d’études réalisées par d’économistes réputés sérieux.

        Je vous propose une étude d’économistes de la banque mondiale, réalisée à partir de nombreuses données statistiques. vous me répondez par un article paru dans un journal sur un sujet très précis. Je laisse le soin aux lecteurs de juger lequel de nous deux est le plus crédible.

        Je peux comprendre votre frustration d’être contredit par quelqu’un de 24 ans. Cependant je préfère être jugé sur ce que j’écrit plutôt que sur ce que je suis.


      • demos demos 21 mars 2007 16:52

        Vous vous égarez, ce n’est pas moi qui ait écris votre article, c’est donc moi qui vous contredit pas le contraire ... Par ailleurs, des économistes réputés, il y en a malheureusement à la pelle, jamais aucun d’eux ne se trompe ou ne s’est trompé même quand l’évidence contredit ses prévisions ou ses thèses. Aussi, mes études valent bien les vôtres s’agissant de commenter des chiffres ... D’ailleurs, là n’est pas la question finalement, car je n’ai jamais pensé que mes statistiques aient pu être de nature à vous interpeller ...

        En réalité, le discours libéral s’est considérablement radicalisé depuis plusieurs années. Nous assistons à de véritables prêches qui devraient inquiéter les gens de bon sens. Les libéraux, plus exactement, les néolibéraux, sont de plus en plus sourds et opaques. Il n’y a qu’à vous lire pour remarquer que l’argument économique n’a aucun prise sur votre philosophie depuis le début de ce fil. Au fond, je pense que vous n’en avez rien à foutre. Nous sommes dans l’incantation à forte connotation idéologique. La liberté d’expression consiste à laisser dire, mais aussi, à ne pas travestir la pensée de ses contradicteurs. Or, votre article brosse le tableau d’une société libérale utopique. Une société qui me plairait, soyez en persuadé, alors qu’en réalité, tout montre le contraire ... Le néolibéralisme a de la liberté plein la bouche, mais il passe son temps à se discréditer. En ce sens, je tiens l’idéologie néolibérale irresponsable et suicidaire ...


      • Jip 21 mars 2007 18:24

        Le « néo-libéralisme » est un néologisme inventé par les adversaires du libéralisme pour le discréditer. en ce sens c’est un concept qui n’existe pas. Si vous avez bien lu mon texte, je dis pourtant que c’est une tradition qui remonte à John Locke, et qui s’est surtout développée au 19e siècle. ce sont ceux qui utilisent le terme de « néolibéral » que l’on peut taxer d’idéologues.

        Nous vivons dans une société fortement étatisée, il est donc normal que les réformes libérales paraîssent radicales. Si nous vivions dans un pays communiste, elles le seraient encore plus.


      • Jip 21 mars 2007 19:34

        Philippe,

        Nous sommes dans une logique d’analyse différente. Vous regarder avant tout le niveau des inégalités de revenus entre riches et pauvres. Je me pose plutôt la question de savoir comment évolue le sort des plus pauvres, quel que soit la situation des riches. Si les riches sont super riches aux USA tant mieux pour eux, cela ne me choque pas à partir du moment où ils gagné leur argent honnètement.

        Peut-être avons nous finalement tous les deux raison.


      • Jip 21 mars 2007 20:15

        Je redit ce que j’ai écrit précédemment : « il faut aussi considérer la mobilité sociale. au USA la mobilité est plus forte, on sort plus facilement de la pauvreté. Cela ne veux pas dire qu’il n’y a pas de problème de pauvreté aux USA. La seule conclusion à tirer est que donner le taux de pauvreté isolément ne signifie pas grand chose ».

        « ne vous choque-t-il pas que les pauvres soient pauvres ? »

        Bien sur que si. Voila pourquoi il faut une économie de plein emploi et en forte croissance, seul moyen pour augmenter le niveau de vie de tous à long terme. Pour ceux qui sont incapables d’assurer leurs besoins, l’Etat doit offrir un revenu minimum.


      • demos demos 22 mars 2007 02:49

        Jip, je voudrais avoir des échanges de vue sincères avec les libéraux comme vous, je demande que ça, mais c’est impossible ... Pourquoi cette impossiblité de communiquer sincèrement .. ? Je ne demande qu’à comprendre car je vous tiens aussi honnete que tout un chacun ...


      • Jip 22 mars 2007 13:40

        ’le mot libéralisme c’est une ’auberge espagnole’, chacun y met ce qui l’arrange".

        C’est précisément pour cette raison que j’ai écrit ce texte, pour revenir aux fondamentaux. Il existe bien évidemment plusieurs courants dans le libéralisme, mais à la base il s’agit d’un corpus d’idées cohérentes. J’essaye de donner une définition « objective » dans laquelle un maximum de libéraux se reconnaisent.


      • Jip 22 mars 2007 14:02

        Bonjour Demos,

        j’ai une explication théorique, donc générale, à ce problème. Si la distance cognitive entre deux individus est faible (i.e. les individus pensent la même chose, ont les mêmes connaissances), alors ces individus n’apprendrons presque rien de leur conversation. Si la distance cognitive est trop forte (i.e. des systèmes de pensée diférents ou opposés), alors les individus ne pourront pas communiquer. Entre ces deux extrêmes il existe théoriquement une distance cognitive optimale qui rend le dialogue fécond.

        Ce n’est sans doute pas la réponse que vous attendiez, mais c’est une explication qui permet de comprendre pourquoi nous pouvons avoir des dialogues de sourd.

        Peut-être que je ne prend pas assez de temps pour répondre à vos interrogations, dans ce cas veuillez m’en excuser. J’essaye néanmoins toujours d’être le plus clair possible et de donner des sources pour éviter les affirmations gratuites.


      • demos demos 23 mars 2007 09:01

        Pour que la distance cognitive soit optimale, je vous invite à débattre sans tenir vos livres d’école ouverts sur les genoux ...


      • demos demos 23 mars 2007 13:28

        Oui je partage votre conclusion. Ceci dit jamais un libéral ne s’avoue doctrinaire, au contraire, il accuse les autres de l’être trop ...


      • Jip 23 mars 2007 17:12

        « un libéral ne s’avoue doctrinaire, au contraire, il accuse les autres de l’être trop ... »

        Demos,je ne vous ai jamais porté l’accustion d’être doctrinaire.

        Au contraire c’est vous Philippe qui m’accusez d’être doctrinaire : « il s’agit ici d’une doctrine »

        ce que je conteste bien évidemment (cette accusaion serait à la rigueur valable si j’étais un anarchiste).


      • demos demos 23 mars 2007 17:46

        Juste un peu plus haut, vous avez taxé ceux qui emploient le terme péroratif de néolibéral « d’idéologues ». Comme trop souvent en l’espèce, vous reprenez à votre compte l’habitude déplaisante des nouveaux libéraux consistant à qualifier d’entrée de communiste toute critique du système néolibéral. En réalité, vous avez beaucoup affirmé, mais peu expliqué ...


      • demos demos 23 mars 2007 18:13

        Voyez aussi le titre de votre article ... les critiques du libéralisme et les idées reçues, comme si ceux qui le combattent étaient tous conditionnés et désinformés tandis, qu’au contraire, vous seriez connaisseur éclairé sur ce qu’est, en vérité, le libéralisme, sous preuve irréfragable quoique l’évidence et le quotidien montrent le contraire, mais que confirment vos études « objectives » et « indiscutables » même si elles ne disent pas tout à fait ce que vous prétendez, qu’à cela ne tienne ... l’essentiel n’est pas de convaincre mais d’avoir le dernier mot, d’éliminer la critique tant elle finit par s’épuiser à parler dans le vide ...


      • Jip 23 mars 2007 21:06

        Je pense effectivement que ma présentation du libéralisme est objective en ce sens que la majorité des libéraux se reconnaissent dans les concepts étudiés et leur articulation.

        Vous n’oseriez tout de même pas dire qu’en France il n’y a pas d’idées reçues sur le libéralisme... Je pense qu’en tant que libéral je suis mieux qualifié pour présenter le libéralisme qu’un communiste, tout comme un marxiste est mieux placé pour présenter une théorie collectiviste qu’un libéral. Mes sources sont toujours discutables, mais ce sont toujours des sources scientifiques et pas des articles de journalistes (dans la mesure du possible). Evidemment tous les économistes ne sont pas libéraux, loin s’en faut.

        Enfin je n’ai jamais accusé quiquonque de collectivisme ici. Vos critiques ne m’atteignent donc pas.


      • demos demos 24 mars 2007 18:48

        Vous ne l’avez pas dit, vous l’avez laissé entendre.

        Par ailleurs, vous ne me semblez pas parvenu au bout de votre logique. Par exemple, vous écrivez que pour ceux qui sont incapables d’assurer leurs besoins, l’État doit offrir un revenu minimum ... mais justement, dans la société paradisiaque que vous évoquez dans votre article, l’Etat n’existe pas. Par conséquent, aucun pauvre ne pourrait compter sur l’Etat, au mieux, pourrait-il compter sur la générosité voire la compassion, sûrement pas sur la miséricorde à moins que d’être pauvre serait réputé fautif, mais aucunement d’un État puisque inexistant. Si vous écriviez des articles sur des sujets que vous maitrisez au lieu de recopier vos cours d’économie en ânnonant ce que vos profs enseignent, vous ne seriez ni dans l’illusion de me contredire, ni en situation d’avoir à vous contredire ...


      • Jip 25 mars 2007 16:41

        « dans la société paradisiaque que vous évoquez dans votre article, l’Etat n’existe pas. »

        Nous ne vivons malheureusement pas dans une société paradisiaque. C’est pourquoi l’Etat a selon moi une certaine légitimité. La redistribution par la force peut être certes considérée comme une entrave au droit de propriété. C’est pourquoi il s’agit de la limiter. C’est bien parce que je suis réaliste et non doctrinaire que j’accepte certaines entorses à ces principes, au risque de ne pas être parfaitement cohérent.

        Si je suivais naïvement mes professeurs cet article serait resté aux oubliettes. Mon travail a été effectué quasi intégralement à partir de recherches personnelles.


      • demos demos 27 mars 2007 02:09

        Jip, en considérant que l’État a une certaine légitimité, vous pourriez êtes un libéral social démocrate. Vous pourriez être Keynésien tel que votre pensée est exprimée. Mais un libéral de l’école de Chicago comme Sarkozy ou Madelin par exemple, récuse totalement la nécessité de l’Etat au sein de l’organisation institutionnelle. Il y a donc bien une distinction essentielle entre le libéralisme tel que vous le concevez, et le néolibéralisme tel qu’il prétend défendre le libéralisme originel smithien. Certes, dans des pays comme la Grande-Bretagne ou les USA l’Etat existe encore, mais d’une part, son processus de déclin est largement enclenché et se poursuit sans opposition majeure, d’autre part, le peu qui reste de l’Etat à changé d’objectif et de mission. L’Etat policier, autoritaire, « autonomisé » dont la fonction majeure consiste à assurer l’ordre et la pacification sociale ...(en attendant de privatiser la mission sécuritaire). Vous voyez bien, par cet exemple, que le terme néolibéralisme n’est pas utilisé par des gens comme moi simplement pour diaboliser le libéralisme mais au contraire, pour le défendre ...


      • Jip 27 mars 2007 20:44

        « Vous pourriez être Keynésien tel que votre pensée est exprimée ». Vous avez raison je ne me déclare pas comme antikeynésien comme le font certains économistes. Je pense que fondamentalement il n’y a pas beaucoup de différence entre l’école néo-classique et l’école néo-keynésienne. Il s’agit de deux théories élaborées sur des analogies mécaniques et thermodynamiques, donc très similaires sur le plan méthodologique. Les économistes les plus libéraux se réclament de l’école « autrichienne ». Je pense que toutes ces théories ont des choses intéressantes à dire. Il serait dommage d’en sélectionner une et de rejeter les autres. Personnellement je travaille sur un autre type de théorie, les théories évolutionnistes issues de la biologie. Je me suis donc un peu éloigné des théories classiques que vous mentionnez.

        En Angleterre et aux USA la taille de l’Etat est stabilisée, je ne pense pas qu’il soit en voie de disparition.

        S’il est vrai que madelin est libéral, ce n’est absolument pas le cas de monsieur Sarkozy. En économie : interventionniste sur les industries, keynésien lorsqu’il veut faire de l’inflation en europe pour « relancer la croissance ». Sur le plan des moeurs : je ne pense pas qu’il légalisera la vente et la consommation de cannabis par exemple.


      • demos demos 28 mars 2007 01:22

        En tout cas, même si nous ne sommes pas du même avis, il me semble que nos fondements ne sont pas inconciliables. Nous aurons sûrement l’occasion de pourquivre ... Je vous serre la main ... A bientôt ...


      • Jip 28 mars 2007 14:09

        merci demos. Si nos fondements ne sont pas trop éloignés, alors la distance cognitive qui nous sépare est propice à un dialogue enrichissant. Bonne continuation en attendant la prochaine discussion. Bien à vous.


      • benalgue (---.---.139.175) 19 mars 2007 10:38

        je suis allé voir sur wikipedia la definition du liberalisme et c’est bien la même que vous en donnez... le liberalisme est une excellente idéee tout comme l’anarchie du reste mais c’est sans compter sur la nature humaine qui rend ce genre de concept impossible...peut être qu’un jour l’homme aura atteint une certaine sagesse alors ce jour la pourquoi pas


        • Dedal (---.---.136.95) 19 mars 2007 18:33

          « le liberalisme est une excellente idéee tout comme l’anarchie du reste mais c’est sans compter sur la nature humaine qui rend ce genre de concept impossible »

          Le libéralisme, contrairement à l’anarchie inclut complètement la nature humaine, relisez et vous verrez qu’on parle de « responsabilité » et bien sur la responsabilité c’est par rapport aux autres et ce sont des devoirs qui impliquent une justice et donc un état de droit. Le libéralisme n’est pas l’anarchie !!!

          Il est fatigant de voir le nombre de personne qui ici mettent toutes les « utopies » dans le même sac comme si réfléchir finalement ne servait à rien, votez Le Pen puisque c’est ainsi et que tout se vaut, personnellement je préfère continuer à construire une société française plus juste et contrairement à ce que tous les anti-libéraux nous sortent en cet période électorale le libéralisme permet cette « plus-value » de justice dans notre pays, contrairement à toutes les solutions socialistes et conservatrices essayées depuis la dernière guerre.

          La France ne meurt pas de trop de libéralisme ! Elle est au contraire asphyxié par l’alternance des régimes conservateurs (voire vichistes) et socialistes (voire soviètiques) qu’on nous sert depuis 1936.


        • Dedal (---.---.136.95) 19 mars 2007 19:22

          A Philippe Renève :

          « Je dois être de nature sceptique, mais, vous qui représentez un parti politique, auriez-vous la gentillesse de m’expliquer comment « le libéralisme permet cette »plus-value« de justice dans notre pays » ? Merci. »

          A votre service, monsieur, comment expliquez vous qu’aujourd’hui la France soit un des pays les plus endettés, doté d’un modèle sociale qui l’asphyxie sans bénéficier aux plus pauvres (allez dans les quartiers constater comment ses gens respirent la joie de vivre et la confiance en le futur), et incapable de réfléchir à son avenir (nottament à nos retraites) ? Parceque les bonnes questions ne sont jamais posés par nos politiques qui se battent invariablement sur les thèmes de la sécurité ou de la prise en charge sociale par l’état, donc sur des thèmes étatistes qui ne font que gonfler notre état déja fort volumineux et surtout fort incompétent. La vraie prise en charge sociale est celle de ne pas laisser de dette à tous ses enfants qui naissent dans les quartiers ou ailleurs et qui ne méritent pas de devoir travailler et vivre misérablement toute leur vie uniquement parceque quelques gaullistes ou mitterandiens trois générations plus tôt se sont entêtés à construire un modèle français dont personne ne veut.

          « P.S. Ah oui, et aussi quel est le régime « soviétique » que la France a eu depuis 1936. Merci. »

          Aucun il est vrai. Cependant on ne peut nier que les communistes français, aux ordres de Moscou, ont eux de manière répétée des rôles importants. Dans le front populaire tout d’abord, dans l’immédiat aprés guerre en remerciement de leurs actes de résistance ensuite, dans les années soixante-dix enfin où leur force électorale pesait lourdement sur les réformes qui auraient du être mises en place. Plusieurs séquelles graves sont aujourd’hui le résultat de ses trois époques :

          1) la faiblesse chronique des syndicats (inchangés depuis 1945 et dont la représentativité est encore mesurée à l’importance des actes de résistance, certes justement glorifiés, des personnes qui en faisaient partis durant la guerre) Elle est telle qu’ils sont obligés de s’en remettre à l’état pour négocier avec le patronnat, ces syndicats ne représentent plus la France des salariés et sont quasi-inexistants dans le privé ce qui est une honte pour notre pays et la cause de nombreux maux sociaux.

          2) les incohérences structurelles de l’éducation nationale, monstre acéphale (oui c’est un néologisme) qui ne sait aujourd’hui plus du tout où il va mais qui sera inréformable avant des dizaines d’années, causant des torts irréversibles qu’on ne mesure absolument pas.

          3) le monopole de l’assurance maladie, construit sur les ruines de Vichy (savez vous d’où vient l’idée du numéro de sécu ? finalement soviètisme et fascisme font bon ménage...) et qui est aujourd’hui le gouffre financier qui, peut-être, achèvera la France


        • Dedal (---.---.136.95) 19 mars 2007 19:55

          A Philippe :

          Au moins sommes nous d’accord sur un point : la suppression des subventions (qu’elles soient avec ou sans conditions pour ma part).


        • (---.---.91.142) 19 mars 2007 21:50

          @Dedal

          Je n’ai pas compris en quoi le libéralisme peut arranger les choses. La réponse que vous avez faite à Philippe n’était qu’une succession de constats : « les gens sont pauvres, les gens des quartiers sont pas contents, etc... » je ne conteste pas ces observations (au contraire), mais on les retrouve chez tous les candidats, ça n’explique pas comment on fait pour arranger les choses.

          Autre chose : le libéralisme n’est pas aimé par les français car ils le considèrent (et ils n’ont pas tort) responsable des dérives et des problèmes dans le monde. Pour faire avancer la philosophie libérale, il faudrait s’efforcer de prendre ses distances avec le système actuel, de montrer en quoi ce dernier diffère du « vrai » libéralisme, quelles sont les mesures à prendre pour s’en rapprocher et les bénéfices que cela apporterait. Pour beaucoup de français, si vous dites que vous êtes un libéral, ils vous prennent pour le grand méchant loup sans même écouter vos arguments.


        • Dedal 19 mars 2007 22:16

          « Je n’ai pas compris en quoi le libéralisme peut arranger les choses. La réponse que vous avez faite à Philippe n’était qu’une succession de constats : »les gens sont pauvres, les gens des quartiers sont pas contents, etc...« je ne conteste pas ces observations (au contraire), mais on les retrouve chez tous les candidats, ça n’explique pas comment on fait pour arranger les choses. »

          Vaste programme... je vous renvoi donc sur le site d’Alternative Libérale et particulièrement son programme électoral : http://www.alternative-liberale.fr/chantiers/programme.htm

          C’est un peu long mais bien présenté et vous pouvez toujours m’envoyer un mail pour toute question.

          « Autre chose : le libéralisme n’est pas aimé par les français car ils le considèrent (et ils n’ont pas tort) responsable des dérives et des problèmes dans le monde. Pour faire avancer la philosophie libérale, il faudrait s’efforcer de prendre ses distances avec le système actuel, de montrer en quoi ce dernier diffère du »vrai« libéralisme, quelles sont les mesures à prendre pour s’en rapprocher et les bénéfices que cela apporterait. Pour beaucoup de français, si vous dites que vous êtes un libéral, ils vous prennent pour le grand méchant loup sans même écouter vos arguments. »

          C’est l’analyse de tous les libéraux effectivement... et le seul vrai remède et de discuter, échanger, expliquer,... jusqu’à ce que les choses changent. Et l’article de Jip en est une bonne occasion.


        • (---.---.250.81) 20 mars 2007 08:12

          « Et le « gouffre » de l’assurance maladie ne représente même pas le total des subventions sans conditions aux entreprises »

          Oauis, il parait même que ce sont des subvention des entreprises Publics dont les candidats nous bassine pour stigmatiser les entreprise privés !!!!! Excellent !

          « Je n’ai pas compris en quoi le libéralisme peut arranger les choses. »

           ?????????????????????????????????

          Avoir un systéme économique qui fonctionne ne vous semble pas important ??


        • miaou (---.---.227.178) 19 mars 2007 10:51

          Dans le tryptique « Liberté, égalité, fratenité », la liberté correspond au libéralisme et l’égalité au communisme (quant à la fraternité...). Dans ces 2 cas, on aboutit à une théorie apparemment séduisante, mais dont la mise en oeuvre pratique exclusive aboutit au cauchemar. A quand un équilibre intelligent entre les 2 notions ?


          • Dedal (---.---.136.95) 19 mars 2007 18:38

            Encore un fan de Chirac !

            Quand est-ce qu’on arrêtera de nous expliquer que tout ce vaut ? Cette phrase de Chirac est une de ses plus belles boulettes, et pourtant il en a fait... Allez voir à l’étranger ce qu’on dit de ce genre de choses, allez demander aux chinois s’ils préfèrent le libéralisme ou le retour à l’époque de Mao !


          • miaou (---.---.227.178) 19 mars 2007 19:16

            Encore un fan de Bush-Sarkozy !

            « Quand est-ce qu’on arrêtera de nous expliquer que tout ce vaut ? »

            En effet, l’ultra-libéralisme contemporain (vue à court terme, destruction sociale et écologique) et le stalinisme, comme tout extrême, sont à jeter aux orties.

            « Allez demander aux chinois s’ils préfèrent le libéralisme ou le retour à l’époque de Mao ! »

            La Chine est en tout cas le contre-exemple parfait (comme en son temps le Chili de Pinochet) de la légende dorée qui veut le libéralisme va forcément de pair avec la démocratie.

            « Allez voir à l’étranger ce qu’on dit de ce genre de choses »

            Avec ce genre de raisonnement panurgéen (typique de ce qu’on appelait le « parti de l’étranger »), il n’y aurait jamais eu de Révolution Française. Peut-être est-ce un regret, en ces temps de reconstitution d’une nouvelle caste de privilégiés ?


          • Dedal (---.---.136.95) 19 mars 2007 20:03

            « Avec ce genre de raisonnement panurgéen (typique de ce qu’on appelait le »parti de l’étranger« ), il n’y aurait jamais eu de Révolution Française. Peut-être est-ce un regret, en ces temps de reconstitution d’une nouvelle caste de privilégiés ? »

            La révolution française est un grand moment de l’histoire de l’humanité, tragique et merveilleux, offert par une France superpuissance aux citoyens du monde entier. La situation actuelle pitoyable de la France, qu’apparemment vous et quelques autres ici ne mesurez absolument pas me fait me demander quoi répondre... Quand est-ce que les français arriveront à comprendre que la grandeur passée ne reviendra plus, ou en tout cas pas en resassant les albums de famille ?

            Quant aux privilégiés actuels, que ce soit les grands patrons ou les grands fonctionnaires, ils sont sauf erreur de ma part comme à l’époque agglutinés sur l’état comme des abeilles sur un fruit trop murs, et sont comme les autres des anti-libéraux qui s’amuse de vous voir tenir ce discour.


          • (---.---.250.81) 20 mars 2007 08:18

            «  »Avec ce genre de raisonnement panurgéen (typique de ce qu’on appelait le « parti de l’étranger »), il n’y aurait jamais eu de Révolution Française. Peut-être est-ce un regret, en ces temps de reconstitution d’une nouvelle caste de privilégiés ?"

            La révolution française est un grand moment de l’histoire de l’humanité, tragique et merveilleux, offert par une France superpuissance aux citoyens du monde entier."

            Gros délire. La Révolution est l’oeuvre de l’aristocratie, qui divisé pour la lutte pour la pouvoir, à utiliser les idiot utile, et les a envoyé à la mort. Il n’y a rien à en retenir, sinon une guerre civile épouventable, un apauvrissement, un déclassement international...

            « Quant aux privilégiés actuels, que ce soit les grands patrons ou les grands fonctionnaires »

            Les patron n’ont pas de priviléges, les fonctionnaires si. relire la définition dans un joli dico à la bibliothéque.

            PS : Bien sur, l’aristocratie a ensuite dominé comme jamais la société française pendant tout le XIXéme siécle, jusqu’en 1914 en fait.. C’est normal que les meilleur commandent, une société étant avant tout basé sur une hiérarchie.


          • pierrarnard (---.---.86.85) 19 mars 2007 10:59

            L’idée est belle.

            On peut tout aussi faire le meme portrait idyllique des bienfaits du communisme,du tribalisme, de l’anarchie, de toute les théories grandioses expliquant comment les choses devraient se passer, de Rousseau à Levi Strauss via Marx ou meme soyons fous, avec le national socialisme.

            Dans les bouquins il est facile de décrire un monde parfait qui tienne bien la route, Huxley ou Orwell l’on fait d’ailleurs...

            Mais quand l’utopie affronte le quotidien il y a un paramètre qui perturbe un peu la beauté du système, c’est la nature de meme de l’homme qui à toujours tendance à vouloir etre plus égal que son voisin et ramène invariablement tout système théorisé à la dure pratique de la loi de la jungle.

            Allez donc expliquer la beauté du libéralisme aux licenciés des fonds de pension américains ou au type que j’ai vu fouiller dans les poubelles ce matin, ses affaires dans un sac plastique appuyées contre la roue d’un Cayenne...

            Vous avez raison, le libéralisme est une belle utopie humaniste.

            Mais un simple coup d’oeil par la fenètre permet de douter de son humanité pratique.

            Pierrarnard


            • Dedal (---.---.136.95) 19 mars 2007 18:21

              Vous avez raison de parler d’Orwell, lui qui s’est battu contre les dérives socialistes dans l’Angleterre de l’aprés guerre. Il savait effectivement où nous menait ces dérives : vers la privation des libertés. Toutes les utopies ne se valent pas contrairement à ce que vous cherchez à dire et la recherche de la liberté me parait le premier des moteurs de l’homme et la première chose qui fasse de lui ce qu’il est.

              Aujourd’hui il me parait clair que devant le monopole politique des anti-libéraux (Sarkozy, Royal, les 3 Behh : Buffet, Besancenot, Bové) et les autres, tous contre la liberté, le libéralisme est la porte qui permettrait à la France de retrouver non seulement son rang comme le disait Kouchner mais aussi sa raison.


            • Tristan Valmour 19 mars 2007 11:47

              Un bien bel article, mais qui repose sur une conception effectivement utopique du libéralisme. Si celle-ci partait d’un bon sentiment (mais c’était également le cas du communisme), elle a été tronquée par le désir de domination qui est profondément ancré dans la nature humaine (le libéralisme n’est donc pas plus fautif qu’une autre philosophie économique), et entretenue par les stéréotypes de « supermen » qui réunissent des qualités extraordinaires dont les autres sont dépourvues. Tous les films, toutes les émissions télés glorifient l’individu. Et c’était le cas de l’Histoire qui s’apprenait autrefois par les rois. On en est revenu depuis.

              Le seul pays qui soit aujourd’hui libéral est la Russie, et il suffit de s’y rendre (par exemple, l’affligeante St-Petersbourg) pour en voir les catastrophes. Les US, contrairement à ce qui est véhiculé, n’est pas un pays libéral, et l’Etat y exerce un pouvoir réel : il soutient ses agriculteurs, promulgue des « acts » en faveur de tel ou tel secteur économique. Bref, l’Etat est interventionniste.

              Si le libéralisme exclut le vol comme moyen de s’emparer des richesses, on ne peut pas dire que cet objectif soit atteint. D’ailleurs, tout pouvoir est à l’origine une violence réussie envers le peuple. Ce fut le cas de la noblesse au bas Moyen-Age (les nobles étaient à l’origine des bandits qui ont spolié les paysans de leurs terres par la force, avant de se sédentariser). Ce fut le cas lors de la constitution de grandes fortunes aux Us, pendant la 2è GM et dans l’immédiat après-guerre (voir les biographies sur les milliardaires américains, leurs liens avec les maffias, et les différentes « techniques » (meurtre, etc.) pour s’emparer des richesses d’autrui). C’est aujourd’hui le cas avec les milliardaires russes, ceux qu’on appelle « les nouveaux russes ». Et lorsque les compagnies pétrolières achètent pour une broutille des terres pétrolifères en Afrique, il n’y a peut-être pas vol, mais dol, parce qu’elles détiennent des informations que le petit paysan ignore, et emploient des techniques argumentatives pas toujours honnêtes. Il n’est pas certain que si on expliquait à ce petit paysan la valeur réelle de ses terres il la vende au prix offert. De même, lorsque dans une publicité on me présente une tomate appétissante (avec mention « document non contractuel ») associée à un vocabulaire mélioratif qui va flatter mes bas instincts et qu’en réalité ladite tomate est insipide, n’y a-t-il pas eu vol ? Et si cette tomate est importée du Maroc, qui va payer le prix de la pollution ? Ni le producteur, ni le consommateur, ni les intermédiaires, mais l’ensemble de la population !

              Liberté, droit à la propriété, encouragement du travail et du talent, d’accord. C’est sain, et sans la possibilité qu’ont les hommes à être récompensés de leurs efforts, nous retomberions inéluctablement dans la barbarie. Mais il faut borner ces récompenses, limiter la propriété, or cela est doit être du ressort de l’Etat qui défend non pas un collectif de propriétaires, mais l’ensemble des administrés. Sinon l’Etat deviendrait lui-même une propriété privée.

              La concentration excessive des moyens de production nuit à l’ensemble de la société et crée un déséquilibre dans les rapports sociaux et économiques. Dans les rapports économiques en plaçant, par exemple le sous-traitant sous la coupe du donneur d’ordre (ou voir la politique des hypermarchés) ; dans les rapports sociaux en privant bon nombre de nos concitoyens de la possibilité de se loger, par exemple (cf spéculation sur la hausse de l’immobilier).

              Ce déséquilibre qui provient d’un excès de puissance des grands groupes n’a aucune utilité et obère la recherche de la performance, ce qui est contraire à la philosophie libérale. Un seul exemple : il a fallu plus de 10 ans à Dyson pour sortir ses aspirateurs en Europe (ils sont d’abord sortis au Japon, pourtant Dyson est anglais), parce que les producteurs d’aspirateurs en place on tout tenté pour conserver le marché des sacs d’aspirateurs, très juteux. Les entreprises les plus dynamiques, celles qui innovent le plus, sont les PME, or ce sont également celles qui cumulent le plus d’handicaps et qui bénéficient le moins d’aides. Voilà une autre raison de mettre des limites à la puissance d’une entreprise : quand elles sont trop importantes, elles sont une nuisance pour la société parce qu’elles retardent son développement.

              Parler de liberté est très beau, mais quelle liberté ont ceux qui ne travaillent pas (en raison, notamment de la concentration des moyens de production), ceux qui travaillent mais ne gagnent pas suffisamment pour s’assurer une existence décente ? Leur récompense tient au mieux dans l’image de looser qu’on leur colle (au contraire des publicités qui mettent en scène de belles gens), au pire dans la criminalisation de ces individus. La sanctification du droit à la propriété peut également être considérée comme une violence dans la mesure où on donne envie (ah les belles vitrines) tout en privant un nombre toujours croissant de gens d’y avoir accès. Bref, la version moderne du supplice de Tantale.

              Un nouveau modèle économique reste à inventer (et c’est possible), qui assure le droit à la propriété, la liberté, et qui ne laisse pas de côté les millions d’exclus. Mais ceux qui disposent aujourd’hui du pouvoir n’y ont aucun intérêt. Le modèle économique actuel est condamné à l’extension du droit de la propriété sans aucune limite, sinon il s’effondre sous lui-même pour la simple raison qu’il y aura un excès de capitaux qui diminuera la valeur de ce capital. Pour conserver une valeur, ce capital doit être constamment réinvesti. Cette extension de la propriété passe par la propriété sur les futurs produits et services (donc l’innovation), comme sur la privatisation. Et je gage que l’Etat ne disposera même plus d’autorité régalienne et disparaîtra, entraînant avec lui notre citoyenneté. Naturellement, pour privatiser, il faut faire croire que l’Etat fait mal son travail. Mais tout le monde sait que le service assuré par France Télécom est aujourd’hui de bien meilleur qualité, non ? smiley


              • fredm fredm 19 mars 2007 17:53

                « La concentration excessive des moyens de production nuit à l’ensemble de la société »

                Ou pour dire autrement, la création d’oligopoles ou de monopoles est nuisible au bon fonctionnement du marché et donc néfaste pour nous tous.

                Les libéraux sont de farouches défenseurs de la concurrence. Tout ce qui peut maintenir ou favoriser la concurrence est le bienvenu. Et l’intervention de l’Etat peut s’avérer nécessaire (lois antitrust par exemple).


              • toto (---.---.3.131) 19 mars 2007 18:13

                Le libéralisme est une théorie qui fonctionne uniquement dans un marché « parfait ». Seulement, le marché « parfait » existe uniquement dans les livres.

                Prenons l’exemple de l’entreprise Microsoft : 95% du marché du système d’exploitation mondial. Pourtant les lois européennes et américaines interdisent les monopoles...


              • toto (---.---.3.131) 19 mars 2007 18:21

                Le libéralisme est une théorie qui fonctionne uniquement dans un marché « parfait ». Seulement, le marché « parfait » existe uniquement dans les livres.

                Prenons l’exemple de l’entreprise Airbus. Sans capitalisation des états européens, l’avionneur ne pourra mener à bien ces nouveaux projets. Donc, sans intervention étatique Airbus ne pourra que disparaître, laissant la place à un monopole de BOEING...


              • Dedal (---.---.136.95) 19 mars 2007 18:40

                Il est faux de dire que Microsoft détient un monopole. Tout le monde peut utiliser Linux à la place de Windows.


              • (---.---.91.142) 19 mars 2007 21:18

                Microsoft possède un monopole de fait et est l’exemple parfait des dérives du libéralisme économique. Il met des moyens énormes en jeu pour faire du lobying à tous les niveaux de l’éducation à l’Etat !

                ce ne sont que des exemples, on pourrait aussi parler :

                - de la vente liée,

                - des normes tordues pour le développement des pilotes,

                - des accords avec les constructeurs pour ne pas divulguer les détails de ces pilotes,

                - du simple fait que dans leurs campagnes contre le piratage, ils n’indiquent qu’un seul moyen pour respecter la loi : payer les licences microsoft ! le message qu’ils envoient est : « si vous avez un ordinateur, vous devez avoir (et payer) windows », ils considèrent donc que tout pc est indissociable de windows, ce qui est la définition d’un monopole ! Ils devraient indiquer aux consommateurs ayant vraiment peu de moyens ou ne désirant absolument pas payer pour leurs logiciels, qu’il existe une alternative ne requérant pas de rétribution financière ! Mais ils admettent eux même profiter du piratage de leurs logiciels pour asseoir un peu plus leur position dominante !

                Bref, je ne souhaite pas relancer la polémique linux/windows (surtout pas sur la qualité des logiciels, d’ailleurs si microsoft a vraiment confiance en la qualité de ses logiciels, il devrait laisser agir la concurrence au lieu d’imposer ses produits), mais il y a des signes flagrants qui montrent que microsoft ne colle pas avec les beaux idéaux du libéralisme (tel que décrit dans cet article), principalement parce que le marché des OS et des logiciels ne bénéficie pas du tout d’une concurrence « libre et non faussée » : l’un des points les plus importants pour que celle-ci se mette en place, c’est l’« information parfaite » : les différentes alternatives sont toutes connues du public, ainsi que leurs prix, sans être biaisés ; or, ce n’est pas du tout le cas et microsoft entretient cet état de fait.


              • (---.---.250.15) 20 mars 2007 08:24

                « Le seul pays qui soit aujourd’hui libéral est la Russie, »

                AH AH AH AH AH AH AH !!

                En Europe, il y a l’Irlande, ou la GB, sinon les USA, le canada (pas le quebec), l’Australie, la NZ...

                «  »La concentration excessive des moyens de production nuit à l’ensemble de la société «  »

                Mais il n’y a pas de « concentration ». Ou les voyez vous ?????

                « Prenons l’exemple de l’entreprise Microsoft : 95% du marché du système d’exploitation mondial. Pourtant les lois européennes et américaines interdisent les monopoles... »

                Non, Microsoft fait beaucoup moins, car les systéme d’exploitation des serveur lui passe sous le nez !

                Par ailleur, outre Linux MS est concurencé par Apple.

                Enfin, il se comporte en tous cas comme si il y a vait de la concurence, donc son comportement n’est pas blamable.

                « Prenons l’exemple de l’entreprise Airbus. Sans capitalisation des états européens, l’avionneur ne pourra mener à bien ces nouveaux projets. »

                Arf !! Airbus, c’est 18 milliard d’Euro, c’est tout petit ! S’ils voulaient avoir des moyen financiers, ils n’ont absolument pas besoin de l’Etat, le marché est là.

                « ne bénéficie pas du tout d’une concurrence »libre et non faussée«  : l’un des points les plus importants pour que celle-ci se mette en place, c’est l’ »information parfaite«  : les différentes alternatives sont toutes connues du public, ainsi que leurs prix, sans être biaisés ; or, ce n’est pas du tout le cas et microsoft entretient cet état de fait. »

                Personne ne parle d’information parfaite chez les libéraux. Par ailleur l’information, c’est au consomateur d’aller la chercher.


              • Jip 20 mars 2007 14:43

                Je vois que le mythe de la concentration des activités économiques est tenace. On nous ressert toujours quelques exemple (dont microsoft évidemment), pour en conclure que c’est ce qui se passe sur tous les marchés !

                C’est complètement faux, les travaux empiriques ne montrent aucune tendance à la concentration. Avec les mondialistation la taille des marchés s’élargit, ce qui intensifie la concurrence et limite les possibilités de monopoles nationaux. Il me semble que les grand monopoles n’ont une durée de vie que de 25 ans en moyenne. Presque tous les grands monopoles du début du 20e siècle ont disparut aujourd’hui.

                Ce n’est pas difficile à comprendre dès lors que l’on sort du cadre statique pour adopter une vision dynamique de la concurrence.


              • Tristan Valmour 20 mars 2007 20:59

                @ Jip

                Mais non. A partir du moment où les lois du marché permettent la concentration des moyens de production (et les lois anti-trust peuvent être contournées), celle-ci s’opère. Ce n’est qu’une question de temps. C’est la règle du monopoly qui s’applique : à la fin, il n’en restera qu’un. Microsoft est l’exemple le plus flagrant de quasi-monopole. Mais on voit régulièrement s’opérer des fusions-acquisitions, par à-coups, qui accélèrent le rythme de concentration, avant de faire une pause. Ce n’est pas un mythe. Il faut limiter la taille des entreprises car elles deviennent alors une source d’hégémonie dangereuse pour le citoyen et le consommateur. Ca aussi, c’est le résultat de travaux empiriques.


              • Jip 20 mars 2007 21:22

                Pour les travaux empirique il faudrait rechercher des sources. En gros il existe deux écoles en économie industrielle, celle de Harvard et celle de Chicago. La première est généralement favorable aux lois anti-trust, la seconde non.

                voici par exemple un article qui dénonce les effets pervers des loi anti-trust

                http://www.institutmolinari.org/pubs/note20053fr.pdf


              • fredm fredm 21 mars 2007 00:49

                @Tristan Valmour

                Sur Microsoft, je pense que vous vous fourvoyez complètement. On va dire que Microsoft a acquis une réelle position dominante depuis Windows 3.1, c’est à dire 1992. Mais la vraie position hégémonique ne commence véritablement qu’avec Windows 95 et Windows NT4 en... 1995. Il y donc environ 12 ans.

                Or, qu’observe-t-on ? Microsoft est confronté sur le marché des serveurs à la concurrence de Linux (notamment les serveurs web). Sur le marché des postes de travail, la concurrence la plus féroce se joue sur la suite Office avec la concurrence frontale d’OpenOffice.

                Mais la véritable bataille de Microsoft est celle des applications web. Sur ce terrain, Linux règne en maitre côté serveurs, le navigateur Firefox taille des croupières à Internet Explorer et Google est en passe de devenir l’adversaire N°1 de Microsoft avec sa suite Google Apps, concurrent direct de Office.

                Non, le monopole de Microsoft n’est pas éternel. L’affaire Google Apps préfigure l’avenir de l’informatique : applications webs, orientées services et indépendantes de la plateforme OS, où on ne fait plus la différence entre ce qui vient de l’Internet et ce qui est sur son PC.

                Microsoft a révolutionné l’informatique de masse avec Windows. Google est en passe de réaliser l’étape suivante et en avance.

                D’ici 10 ans, Microsoft aura probablement cédé sa place. A Google ou à d’autres. Qui sait ? Parti de rien (mais vraiment rien !), Google n’a même pas soufflé ses 10 ans et c’est maintenant un géant (10 milliards $ de CA, 15e capitalisation boursière US) !!!

                Penser que Microsoft est un monopole à vie est une vision à court terme. Idem pour Google.

                C’est un bon exemple aussi qui démontre l’échec certain de toute tentative de planification ou de dirigisme économique car aucun être humain ne peut prévoir ou anticiper les besoins et les mécanismes économiques de demain.

                Le libéralisme, c’est avant tout la confiance dans les individus à gérer leurs affaires au mieux et, en définitive, pour le bénéfice du plus grand nombre. Imaginez seulement les effets d’une tentative de dirigisme économique sur l’Internet... Ah ! il était beau, notre minitel... à l’époque.


              • Tristan Valmour 21 mars 2007 10:30

                @ Jip et fredm

                On ne peut évidemment balayer d’un revers de main ce que vous énoncez tous deux si bien. Et si je reconnais une validité évidente à vos propos, je ne peux m’empêcher de croire qu’aucun de nous ne dispose de suffisamment de paramètres pour définir la voie la plus juste pour tous.

                Jip, je connais dans ses grandes lignes les théories dont vous faites mention. Elles sont toutes deux recevables.

                Fredm, vous n’avez pas tout à fait tort. Mais pas tout à fait raison non plus. En effet, Google et Microsoft sont concurrents sur certains secteurs du marché, pas sur tous. Microsoft reste le leader incontesté des systèmes d’exploitation à destination du particulier, par exemple, et développe quantité d’applications autour de lui, qu’il veut rendre incontournables. Naturellement, la concurrence s’organise. Mais rien n’interdira une alliance entre Microsoft et Google, par exemple, sur tout ou partie de leurs activités. Et c’est alors que naîtra un géant encore plus grand qu’autrefois.

                On voit partout les méfaits de l’abus de position dominante. Méfaits envers les salariés, les concurrents et le consommateur. Par exemple, vous savez quand même qu’aux US, une grande société informatique dont on parle beaucoup fait des procès aux ingénieurs qui déposent des brevets sur les logiciels qu’ils inventent, cela pour les épuiser financièrement par les procès et s’accaparer leurs découvertes. Plus grand est le pouvoir, plus grands sont les méfaits.

                Le libéralisme, pourquoi pas, mais à condition de poser une limite à la taille des groupes. Car toute organisation humaine (entreprise, association, Etat) trop puissante en vient à mettre en place un système coercitif afin de se protéger des dangers extérieurs. C’est alors que l’Homme perd sa liberté et que naissent les dictatures. Vous avez quand même eu des cours sur la théorie des organisations, non ?

                Le danger principal du libéralisme, c’est qu’il repose sur l’idée que l’Homme est bon, qu’il peut s’autoréguler. Mais c’est utopique.


              • fredm fredm 21 mars 2007 17:35

                Le danger principal du libéralisme, c’est qu’il repose sur l’idée que l’Homme est bon, qu’il peut s’autoréguler. Mais c’est utopique.

                Non, l’autorégulation est plutôt une vision communiste. Voir à ce sujet le manifeste de la LCR qui souhaite « l’autogestion socialiste », c’est à dire une société sans Etat.

                Je pense que vous vous méprenez sur la notion de libéralisme.

                Les libéraux ne sont pas hostiles à l’Etat car celui-ci est nécessaire pour garantir que la libertés des uns n’entrave pas la liberté des autres d’une part et d’autre part pour que chacun assume effectivement ses responsabilités.

                Tout ça ne me semble pas utopique mais au contraire très pragmatique !

                Dans le même temps, les libéraux se méfient de l’Etat car il détient un pouvoir souverain. Comme ils se méfient de tout monopole qui, du fait d’une position dominante, peut s’avérer néfaste à la liberté.

                C’est dans cet esprit que la séparation des pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire) a été instituée. C’est dans le même esprit que certains pays ont développé une législation anti-trust.

                C’est ainsi, par exemple, que le géant américain AT&T a été scindé en plusieurs sociétés indépendantes en 1984, par voie légale.

                Je ne crois pas que la France se doit doté d’une telle législation. Et pour cause !!


              • Jip 21 mars 2007 18:11

                Juste une remarque Fredm,

                en Europe, c’est la direction Générale de la concurrence qui s’occupe des cas d’ententes, de cartel et de monopole.

                Généralement les entreprises sanctionnées s’en sortent avec une amende, mais pafois ça va plus loin.


              • hubert (---.---.98.85) 19 mars 2007 11:57

                Réintroduire du rêve dans le libéralisme pourquoi pas, mais le rêve étant le reflet de la réalité et la réalité du libéralisme étant ce qu’elle est, à savoir un champs de ruine sociale, j’ai bien peur que cette conception du monde soit entrée dans une phase d’auto-destruction, au même titre que d’autres « ismes » bien connus, qui ont suivi le même processus et ne peuvent plus être rêvés désormais.


                • (---.---.73.200) 19 mars 2007 12:07

                  On se demande ce qui signifie cette profusion de textes, sur Agoravox, à la gloire du libéralisme. Celui-ci est gratiné.

                  Néanmoins, essayons d’être constructif. L’auteur écrit :

                  «  » Il est important de souligner que les expressions liberté et liberté individuelle sont équivalentes pour les libéraux.«  »

                  La différence monsieur, consiste en ce que la seconde notion présuppose AUSSI des devoirs.

                  Jip qui ignore cette différence fondamentale, poursuit : «  »Une fois le principe de la liberté individuelle admis, nous pouvons en tirer le deuxième concept de base du libéralisme qui en découle : la responsabilité«  ».

                  On se dit, tiens, les devoirs ? Pas du tout :

                  «  »La responsabilité implique que l’homme assume la conséquence de ses actes sur autrui. Etre responsable, c’est reconnaître et assumer les effets de ses actions sur les autres individus. Le principe de responsabilité est indissociable de celui de liberté. Nous ne pouvons être responsables de nos actes que si nous disposons de la liberté d’agir. Inversement, c’est seulement en engageant notre responsabilité sur nos actions que nous respectons la liberté des autres. La responsabilité est la contrepartie logique de la liberté des autres. Elle a pour conséquence de garantir la liberté de l’ensemble des hommes vivant en société.«  »

                  Tout ce charabia absurde n’a d’autre but que d’évacuer le problème de la responsabilité. Vers Dieu ?

                  De sorte que l’on peut conclure sans risque de se tromper que la liberté individuelle que les libéraux revendiquent est proportionnelle à la morale individuelle.

                  Pierrearnard écrit ci-dessus : «  » On peut tout aussi faire le même portrait idyllique des bienfaits du communisme, du tribalisme, de l’anarchie".

                  Et c’est exactement cela : le libéralisme, c’est l’anarchie. Mais attention, l’anarchie seulement pour les oligarques, qui jouissent d’une liberté totale, et l’asservissement de la plèbe au nom du terrorisme, de la rareté des ressources, etc. Evidemment.

                  Hervé Kempf dans son excellent ouvrage (Comment les riches détruisent la planète) écrit : « L’oligarchie mondiale veut se débarrasser de la démocratie et des libertés publiques qui en constituent la substance. »

                  Et cite Saint Thomas : « Quand la justice vient à manquer, que sont les royaumes sinon de vastes brigandages. » L’anarchie donc.

                  Ah, j’oubliais : cette oligarchie mondiale (quelques dizaines de milliers d’hyper riches) s’appuie sur une ploutocratie qu’Hervé Kempf désigne par la nomenklatura capitaliste, les classes supérieures des différents états, nations, pays, etc. Quelques centaines de millions en tout, qui bénéficient des privilèges dus à leur fortune, en attendant ici ou là, un retour à l’ancien régime, quand ils auront ’tordu le cou’ à la République et la démocratie.


                  • JL (---.---.73.200) 19 mars 2007 12:08

                    Pardon pour la signature.


                  • JL (---.---.73.200) 22 mars 2007 08:52

                    Bon, le mot libéralisme c’est une ’auberge espagnole’, chacun y met ce qui l’arrange. Il semble que ce terme pose autant de problèmes que celui de ’laïcité’. Mais comparaison n’est pas raison.

                    Les anti-libéraux mènent un combat contre les dérives du libéralisme, dérives congénitales donc rédhibitoires. De leur coté, les laïcs font front à des attaques diverses, claniques, tous azimuts dirigés contre la laïcité.

                    Les dérives du libéralismes divisent, donc c’est l’anti-libéralisme qui rassemble.

                    Les anti-laïcs sont divisés, donc c’est la laïcité qui rassemble.

                    Anti-libéralisme et laïcité, même combat ! Vive la République.


                  • Sylvio Sylvio 19 mars 2007 13:11

                    Ne pas confondre le libéralisme dans sa définition philosophique et le libéralisme économique tel que nous l’entendons, trop facile !

                    Le libéralisme économique, ultra-libéralisme n’a rien à voir avec le courant libéral que l’on peut entendre d’un point de vue philosophique.

                    Le libéralisme économique c’est la liberté... de l’argent. C’est à dire déréguler l’économie pour que tous soit bon pour l’argent. On dérégule donc, on supprime toutes les règles sociales, environnementales, éthiques qui freinent l’économie.

                    La concurrence n’existe pas ! Peut-on parler de concurrence entre un BAC+5 comme mon amie qui ne trouve pas de boulot et un ouvrier de 14 ans aux philippines ? Non, on ne part pas de la même base. On ne met pas en concurrence les produits ou les sociétés mais les individus de la planète qui sont soit travailleurs exploités (dans le Sud), soit consommateur exigeant, soit rentier propriétaire/actionnaire. C’est ça le libéralisme, présenter comme la suite du capitalisme aux bonnes vertues de liberté, tel qu’il est décrié aujourd’hui. C’est de la connerie, le capitalisme ok ça va, le libéralisme économique non !


                    • Milla 19 mars 2007 14:46

                      @ Sylvio

                      ils confondent le libéralisme, l’ultra libéralisme... le capitalisme issu du mercantilisme...

                      Milla smiley


                    • Milla 19 mars 2007 15:00

                      @ Sylvain Reboul,

                      en parcourant votre lien... qui parlait du modèle anglo- saxon ?

                      Réponse à une objection contre A. Smith

                      « La fameuse »main invisible du marché« d’Adam Smith est une escroquerie intellectuelle, qui servait à l’époque de Smith, non pas à l’avancée de la science économique et de la science, mais à la domination de l’empire britanique sur toutes les autres nations. »

                      Cette affirmation est erronée : ceux qui préconisaient la domination des intérêts britaniques étaient les plus grands adversaires théoriques de Smith, à savoir les mercantilistes qui voulaient à la fois l’impérialisme à l’extérieur et le protectionisme à l’intérieur, dans un but d’enrichissement exclusif des commerçants impériaux et colonialistes britaniques. Smith pensait qu’un autre usage du colonialisme plus équitable, grace au libre échange, était théoriquement possible, dès lors que ce dernier permettrait le développement des pays les plus pauvres en prenant en compte leur avantages compétitifs (ex : coût de la force de travail, des matières premieres et des produits agricoles etc..). Ce qui en réalité est tout à fait problématique, voire utopique, car les rapports de forces étaient tels que cet équilibrage automatique était pratiquement impossible par le fait même de la domination coloniale. Il y a là une limite majeure de la position de Smith : il ne fait pas la théorie politique de sa théorie éthique et économique ; il semble qu’il y ait renoncé face à la mise en cause (et à la contradiction entre) de l’idéal du marché auto-régulateur par la réalité politique. Il ne voit pas comment on peut réduire le poids de la politique impérialiste et mercantiliste (et du capitaliste sauvage soutenue par l’état dont il voit très bien les conséquences en terme d’exploitation, analyses avortées qui seront reprise par Marx dans le sens que l’on sait).

                      C’est là qu’il convient de mesurer l’écart entre un modèle théorique et la réalité économique et introduire dans l’examen réel du fonctionnement de l’économie des considérations politiques et humaines non-économiques. Lire à ce sujet A. SEN (voir plus loin)


                    • Jip 20 mars 2007 14:53

                      « ne pas confondre le libéralisme dans sa définition philosophique et le libéralisme économique tel que nous l’entendons, trop facile ! »

                      Il n’y a aucune confusion. Lorsqu’on est un libéral cohérent, il faut adopter la liberté au sens large. On ne peut pas la partitionner. Lorsqu’il n’y a plus de liberté économique, les autre libertés s’effondrent également (cas des pays communistes). L’économie libérale reconnaît le libre-arbitre et la créativité des hommes. au contraire, contrôler l’économie c’est contrôler les hommes, ce qui n’est pas compatible avec la liberté individuelle.


                    • (---.---.113.94) 19 mars 2007 13:17

                      Ne vous fatiguez pas : la moitié des Français n’aiment plus la liberté depuis belle lurette ! C’est l’égalité qu’ils veulent, le nivellement par le bas, la sécurité (de l’emploi, de la santé, etc...ces Français-là sont des révolutionnaires en charentaises !) . Ils n’aiment pas non plus la fraternité, mais plutôt la défiance !!! L’autre, le voisin surtout, qui réussit un peu mieux, est un ennemi.

                      Depuis Louis XIV, Robespierre et Napoléon, ces Français-là aiment être enrégimentés, dirigés, vissés, contrôlés, nivelés, collectivisés. La liberté leur fait peur. Ils sont, au fond, très malheureux...

                      Comme le dit l’auteur de cet article (que certains commentateurs n’ont pas assimilé) le libéralisme est un concept très mal compris en France. Vous dites « libéralisme » et certains entendent « ultra-libéralisme » (une doctrine économique qui n’existe pas, soit dit en passant).

                      On se réfère toujours aux Etats-Unis pour évoquer le libéralisme. Or, ce pays, s’il est plus libéral que la France, n’en est pas moins protectionniste et oligarchique. Et en tout cas, il n’est pas libéral du tout sur le plan politique avec Mister Bush au pouvoir ! Cherchons plutôt des exemples de libéralisme dans certains pays d’Asie du Sud-Est, en Europe ou ailleurs...

                      Ceux qui s’opposent au libéralisme sont les partisans d’une forme ou d’une autre de méthodes dicatoriales de gestion de l’économie et de l’homme. Ce sont des fascistes masqués.

                      Quoi qu’il en soit, le libéralisme est le seul système viable en usage sur ce globe. Le communisme comme le socialisme sont définitivement enterrés. Ce sont des idéologies théoriques, et seulement théoriques, qui mènent à des impasses.

                      Et faire la « synthèse » du socialisme et de l’économie de marché ne mène à rien. Les synthèses, par définition, sont des compromis imbéciles.

                      Croyez-vous qu’en mélangeant un peu de mensonge à la vérité (ou vice-versa) on produira quelque chose de sain ? La somme d’une idée fausse et d’une idée juste est forcément une idée fausse.

                      Le tout est de mettre ses idées à l’épreuve du réel pour savoir si elles sont fausses ou justes, pas de les édulcorer ou de les appliquer à moitié.

                      La récente évaluation des programmes des trois premiers candidats à l’élection présidentielle par l’institut Rexecode montre quelle est la voie qui marche. Le reste, n’est qu’idéologie et préjugés.


                      • Jip 19 mars 2007 13:20

                        Bonjour à tous.

                        Dans un pays anti-libéral comme la France je m’attendais à ces réactions très critiques.

                        Je ne suis pas un utopiste. L’objectif est de rappeller les fondamentaux du libéralisme de la manière la plus brève et la plus cohérente possible.

                        Ensuite il se trouve que je ne suis pas non plus anarchiste. Il existe des phénomènes de bien publics et d’externalités (comme la pollution) qui nécessitent une intervention publique. L’Etat doit aussi intervenir pour assurer un revenu minimum à tous les individus.

                        Sur la question de la pauvreté, même s’il n’existe pas de pays libéral à proprement parler (peut-être l’Angleterre, il semblerait qu’empiriquement ce soient les pays les plus libéraux qui connaissent le développement économique le plus rapide. Avec en conséquence une diminution de la pauvreté, du moins en termes absolus.


                        • (---.---.113.94) 19 mars 2007 13:33

                          Exactement, allez passer quelque temps dans les pays anglo-saxons européens, vous respirerez ! Les Français ont tellement de préjugés sur la Grande-Bretagne qu’ils n’ont pas compris que ce pays vivait la liberté au quotidien. Au lieu de sanctionner par avance, on fait confiance aux gens et cela donne de bien meilleurs résultats. Les Anglais sont bien plus tolérants que nous, au quotidien, ils respectent l’autre, ses choix, sa « privacy » (plus que tout) et nous avons des leçons à apprendre d’eux. Je ne dis pas que la Grande-Bretagne est un pays parfait, mais au moins, on n’y sent pas cette oppression quotidienne que l’on ressent en France, tant sur le plan économique que des relations humaines...

                          En un mot : arrêtez de parler en théorie et d’écouter ce que disent les médias ou les « experts », allez vivre un peu en Grande-Bretagne, observez, vivez, respirez et votre attitude changera.


                        • Jip 19 mars 2007 13:44

                          Bonjour Décurion,

                          voici quelques précisions.

                          « Dans votre société idéale, les seuls démunis le seraient par choix volontaires »

                          Le libéralisme n’est pas une idéologie, dans le sens où il n’a pas la prétention de « construire » une société idéale. Certain démunis le seraient peut-être par choix volontaire, mais la grande partie non. C’est pourquoi il faut un revenu minimum assuré par l’Etat si la charité prive est insuffisante. Il s’agit peut-être d’une incohérence. Mais le libéralisme est avant tout un état d’esprit sur le sens de la liberté, pas un dogme rigide.

                          Je ne prétend pas qu’il existe un pouvoir divin de la main invisible qui guiderait harmonieusement les actions des individus. C’est pourquoi j’insiste plutôt sur le concept Hayekien d’« ordre spontané » qui n’a rien de divin.

                          Pour savoir en quoi consiste ce concept je renvoie à Hayek dans le premier volume de « droit, legislation et liberté ».


                        • ZEN zen 19 mars 2007 14:48

                          @25 113 94

                          Au sujet de l’Angleterre,On peut voir les choses autrement, quand on regarde de plus près.Une liberté, oui, mais à quel prix ? :

                          http://reseaudesbahuts.lautre.net/article.php3?id_article=373


                        • décurion (---.---.240.52) 19 mars 2007 14:56

                          je vous salut JIP, avec un temps de retard.

                          Le socle du libéralisme, c’est un constat. Vous l’écrivez :

                          « Le libéralisme est une philosophie morale qui repose sur une théorie du droit naturel. »

                          Vous admettrez que l’exercice de ce droit, pour etre naturel requiet des qualités de gestionnaires.

                          Si l’individu a des droits et les qualités nécessaires, il s’agit de l’individu dans sa globalité et non de quelques exceptions hors normes.Donc des individus aptes à user de leurs droits sans en abuser au détriment d’autrui,il ne peut pas y avoir de victimes accidentelles, sans remettre en cause le constat d’origine, qui est que l’homme a des droits et des dispositions naturelles à hauteur de ces droits.

                          Entre la philosophie énoncée et le le résultat admis, il manque un facteur,et comme lecteur, je le constate.


                        • (---.---.21.131) 19 mars 2007 18:39

                          Certes, il y a Blair, qui n’est pas complètement libéral, c’est le moins qu’on puisse dire (il est mâtiné de socialisme, mais c’est déjà mieux que le chiraquisme).

                          Mais une question : votre connaissance de l’Angleterre est-elle uniquement médiatique et livresque ou y avez-vous vécu ?


                        • DIX57 (---.---.165.160) 20 mars 2007 11:25

                          En effet L’angleterre et autres pays anlo-saxons ces pays ou il fait si bon vivre sous la surveillance tutélaire de centaines de milliers de caméras, avec la douce certitude de savoir vos communications electroniques filtrées par on ne sait qui (réseau échelon). Qu’elle est belle ma liberté


                        • Jip 20 mars 2007 15:04

                          « Donc des individus aptes à user de leurs droits sans en abuser au détriment d’autrui,il ne peut pas y avoir de victimes accidentelles, sans remettre en cause le constat d’origine, qui est que l’homme a des droits et des dispositions naturelles à hauteur de ces droits. »

                          Effectivement vous avez raison, il faut que les individus soient aptes à user de leurs droits sans en abuser. Je pense que la plupart des individus en sont capables. Pour ceux qui ne le sont pas, ils doivent être pris en charge par des organismes public ou privés.

                          Mais est-ce que ce ne sont pas surtout les hommes de l’Etat qui, lorsqu’ils prennent le pouvoir, ont tendance à en abuser ?


                        • decurion (---.---.240.52) 21 mars 2007 11:36

                          @ l’auteur,

                          Merci, de me donner en partie raison. Je poursuis donc en abordant un autre point de votre article. Vous écrivez, que le libéralisme, n’est pas seulement économique. Je crois que celà mérite des éclaircissements.

                          Je suis comme tout individu, sensible à tout appel vers plus de liberté, sans pour autant adhérer, parce que non convaincu de la sincérité de nombreux adeptes.

                          Il me semble que l’application stricte de la philosophie libérale implique que le libéralisme ne peut pas être économique.Tout simplement parce que l’économie ne représente qu’une facette parmi d’autres de l’individu. En donnant à « l’entreprise » personne morale, autant de droits qu’à la personne physique, vous accordez des privilèges à une facette au détriment des autres.ce qui amène à supprimer les droits naturels de l’individu, condamné à ne pouvoir s’affirmer que sous l’aspect économique.

                          Je suis donc, au minimum perplexe.


                        • Jip 21 mars 2007 14:16

                          « En donnant à »l’entreprise« personne morale, autant de droits qu’à la personne physique, vous accordez des privilèges à une facette au détriment des autres. »

                          Je ne donne pas de droit à l’entreprise, ce sont les hommes qui composent l’entreprise qui ont des droits. Ces droits impliquent que les propriétaires de l’entreprise aient le pouvoir de décision. Ce n’est pas l’entreprise elle-même qui a des droits, attention aux confusions.

                          Je rappelle qu’une entreprise peut être vue comme un « noeud de contrats ». Une entreprise est une entité abstraite ou des individus sont liés entre eux contractuellement. Donner des droits à des contrats n’a aucun sens. Donc ce sont bien les individus dans l’entreprise qui ont des droits et non pas l’entreprise elle-même.


                        • décurion (---.---.240.52) 19 mars 2007 13:21

                          Vous nous décrivez un libéralisme dans sa conception originelle.

                          Vous prétendez que le libéralisme est une philosophie, reposant sur trois piliers, dont doit découler une organisation idéale de la société.

                          Le fait étant admis, je relèves deux erreurs dans votre article.

                          « En plus des fonctions régaliennes, la plupart des libéraux acceptent un minimum de redistribution forcée entre les individus, de telle sorte que les plus démunis puissent vivre dans la dignité et jouir eux aussi de leur liberté. »

                          Dans votre société idéale, les seuls démunis le seraient par choix volontaires (ascètes, ermites...) en nombre restreint, pas de quoi mettre en place un système de redistribution.

                          Il y a donc une faille dans votre projection.

                          La seconde erreur, est que vous ne pouvez pas faire cohabiter à la fois la philosophie et l’organisation originelle, car ces deux aspects, sont aujourd’hui incompatibles, et s’opposent.

                          Il est notoire, que le pouvoir a changé de main, si les missions régaliennes subsistent, la ’main" qui dirige est pour l’essentiel économique et l’opposition individu /état, doit etre repensée et adaptée en individu/personne morale.

                          Serez vous assez libéral, à la maniere de vos précurseurs, qui remirent en cause l’essence divine du pouvoir , dans la continuité philosophique ou dans la méthode inchangée depuis l’origine ? Peut etre dans un prochain article.


                          • Petite crotte de nez...paf ! (---.---.181.173) 19 mars 2007 14:12

                            « La « solidarité » mise en oeuvre par l’Etat au moyen de contributions obligatoires n’a pas de valeur morale, et ne peut donc être appelée solidarité. »

                            Article 1 : Les français naissent égaux en droit et ....

                            Article 2 : Les français ne sont pas solidaires.

                            ...

                            Vous vous relisez des fois ? N’auriez vous pas l’impression que la solidarité fait plutot partie du socle de notre nation ? Comment unir les citoyens sans solidarité dans un pays laique ? Vous trouvez la solidarité immorale ? Vous pensez qu’inscrire la non solidarité de l’état envers les concitoyens dans la constitution serait une bonne idée ? La non solidarité, nouveau socle de l’identité nationale ?

                            Le jour où vous payerez une opération de chirurgie vitale quelquonque de votre poche à son prix réel (plusieurs années de salaire moyen), elle va vous manquer, notre solidarité. Le libéralisme ideal va un peu trop loin en ne s imposant pas de limites, merci de nous le faire constater.


                            • fredm fredm 19 mars 2007 17:22

                              La solidarité est la responsabilité de chacun vis à vis de tous. En cela, vous avez raison de dire qu’elle constitue l’un des piliers de la nation.

                              Mais c’est une valeur morale. Ce n’est pas quelque chose que l’on peut décréter. C’est un problème d’éducation, pas de législation !! Si les gens ne veulent pas être solidaires, vous ne pourrez pas les forcer à l’être !

                              Ou alors vous dériverez progressivement dans une société de moins en moins libre avec en ligne de mire une société bureaucratique et étouffante. Bref, vous voyez le tableau.

                              Les libéraux pensent que l’Etat n’est pas la meilleure façon de résoudre les problèmes. C’est un pis-aller. C’est quand il n’y a pas d’autres choix.

                              Pire que ça, la solidarité par l’Etat, c’est la déresponsabilisation de tous et donc la négation même du principe de solidarité (cf. plus haut).

                              Dans une approche libérale, la solidarité doit s’exercer au maximum de manière privée au travers d’associations ou simplement d’initiatives individuelles. L’Etat ne doit intervenir qu’en dernier recours, tel un filet de sécurité.

                              Que l’Etat apporte son soutien à ces initiatives privées plutôt que de créer de toutes pièce une solidarité qui n’est que factice et hypocrite.

                              Et que l’Education Nationale joue son rôle en inculquant aux futurs citoyens leur responsabilité en la matière et pas en leur expliquant que l’Etat va se charger de tout à leur place.


                            • fredm fredm 19 mars 2007 18:02

                              L’Etat, c’est nous ! Nous l’orientons à notre gré par la démocratie, au travers des élections politiques.

                              Ah ? Vous avez l’impression d’avoir un quelconque controle sur l’Etat, vous ? Vous avez bien de la chance. smiley

                              « L’Etat, c’est nous ! » : soit vous êtes de mauvaise foi, soit vous être vraiment très naif. smiley


                            • fredm fredm 19 mars 2007 18:16

                              Je ne dis pas que l’Etat est un monstre, je dis que l’Etat n’éprouve aucun sentiment, contrairement aux individus.

                              J’ajoute que je ne comprends vraiment pas cette manie française du tout-état...

                              Si la solidarité par l’Etat était efficace, la richesse de notre pays combiné avec le taux de prélèvements obligatoires aurait depuis longtemps éradiqué la misère... Il y a un moment où il faut arrêter de tourner en rond !


                            • (---.---.250.81) 20 mars 2007 08:37

                              « L’Etat, c’est nous ! Nous l’orientons à notre gré par la démocratie, au travers des élections politiques. Cessez donc de croire qu’il s’impose aux citoyens : il est leur émanation. Il est le reflet de la volonté de la majorité et non une entité arbitraire. »

                              AHHHHHHHHHHH !!

                              Ca va pas la tête !!

                              Si le peuple participe à la direction de l’Etat par son vote, il n’en est aucunement l’émanation ou je ne sais quoi, mais uniquement le SUJET par rapport à son SOUVERAIN.

                              « Au moins, l’Etat est-il largement orienté, dans ses actions, par le vote des citoyens. »

                              On vois bien que vous ne connaissez rien du tout au fonctionnement réel de l’Etat ! C’est pas grâve, vous apprendrez avec l’age...

                              « Et, s’il n’a pas de sentiments, ses interventions répondent à des finalités d’intérêt général. »

                              Principe parfaitement arbitraire et subjectif, et d’ailleur nullement incompatible avec le privé, qui vous soigne (vive les labo !).

                              « mais il faut en être conscient et ne pas assimiler, comme le font les faux libéraux, intérêts particuliers et intérêt général : l’addition des premiers ne produit pas le second. »

                              Exactement. La poursuite de l’interet général ne produit pas pour chaque particulier son interet particulier, et est donc domageable pour toute la société. Par contre le fait de pousuivre la recherche du pognon en cherchant des médicaments me semble plutôt bénéfique pour tous le monde !

                              « Vous semblez ne pas bien saisir ce qu’est la démocratie »

                              On s’en fou, nous ne sommes pas en démocratie, utopique pour autre chose qu’un petit village, mais en République, et ce n’est pas du tout le même chose.

                              « si vous, fredm, aviez un contôle sur lui, ce pourrait être au détriment d’autres citoyens. Ce contrôle ne peut qu’être collectif. »

                              Surtout, ne votez pas, ca pourrait faire que des individu exerce un controle sur l’Etat ! trés mauvais ! AH AH HA !!!

                              « Et ne croyez-vous pas que la misère a bien régressé depuis 20, 30 ou 50 ans ? Consultez quelques chiffres, regardez autour de vous : puisque vous l’évoquez, c’est bien le résultat de la solidarité par l’Etat - ainsi que de la croissance économique. »

                              Capitalisme. L’Etat n’y est pour rien (surtout lorsqu’on sais que ce sont les « pauvres » qui finance les études, les soins et la retraite des « riches » (de la classe moyenne) !!!)


                            • Jip 20 mars 2007 15:15

                              « la solidarité est la responsabilité de chacun vis à vis de tous. En cela, vous avez raison de dire qu’elle constitue l’un des piliers de la nation. »

                              Très bonne intervention Fredm. Je rappelle de nouveau que la solidarité est indispensable dans une société libérale. Les libéraux effectuent juste une distinction morale entre solidarité volontaire et soliarité obligatoire. La solidarité obligatoire est en quelque sorte un « filet de sécurité » en cas d’insufisance de la solidarité volontaire. Les étatistes ne voient que la solidarité obligatoire, or le risque est qu’elle s’étende au point d’asphyxier la solidarité volontaire.


                            • fredm fredm 21 mars 2007 02:14

                              @ Philippe Reneve

                              Je pense que si la misère a globalement régressé de puis 20 à 50 ans, c’est surtout parce que nous sommes dans une société relativement libre !

                              Tout le problème est de savoir si on est trop ou pas assez libéral.

                              Mon opinion est qu’on pourrait tous vivre bien mieux dans un système plus libéral. C’est tout ! Ca fait maintenant plus de 200 ans que le libéralisme existe et on n’a encore jamais vraiment essayé. Il serait temps, non ?

                              La peur du libéralisme est complètement irrationnelle. Chez les socialistes, elle s’explique bien souvent par un refus borné de toute autocritique, à tel point qu’ils vont trouver n’importe quel subterfuge pour se persuader qu’ils ont raison. Y compris celui de faire passer des mesures libérales pour des mesures socialistes. Le fait est que tous les pays développés et prospères sont des pays qui ont mis en place des réformes libérales. Y compris nous, même si on est loin du compte.


                            • toto (---.---.78.238) 21 mars 2007 09:41

                              Aucune étude n’a jamais prouvé que les pays les plus libéraux étaient les plus riches, car les distorsions monétaires rendent les comparaisons bien difficiles.

                              Prenons le secteur de la santé. Par habitant les étasuniens dépensent 2 fois plus que les français (comparaison monétaire, en % du PIB les américains dépensent plus aussi). La population américaine devrait donc être en bien meilleur santé, avoir une mortalité infantile plus faible, une longévité plus importante... Or toutes les études internationales faites sur le sujet disent le contraire (l’OMS en particulier).

                              En conclusion, ce n’est pas en faisant du chiffre que l’on améliore la vie des habitants d’un pays.


                            • fredm fredm 21 mars 2007 17:56

                              Allons, allons... un peu de bonne foi ! A entendre certains commentaires, on aurait l’impression que les Etats-Unis ne seraient qu’un gigantesque bidon-ville entourant quelques ilôts « riches ». Pour y avoir été, je peux vous dire que ce n’est pas ce que j’ai vu. Et ça n’est certainement pas pire que chez nous.

                              Aucun pays, aucun régime n’est parfait. Et chaque peuple a sa propre culture. Ce qui est adapté ici ne le sera pas forcément ailleurs.

                              Moi, je me bats pour une société libre, c’est à dire où chacun est libre de construire sa vie comme il l’entend et pas forcément comme certains l’auront décidé pour lui. Avec pour seule limite absolue le respect des libertés des autres.

                              A partir de là, le libéralisme est la seule option viable. A nous de l’appliquer intelligemment, en tenant compte de la réalité et de notre culture.

                              Ce n’est pas en rejetant systématiquement, presque sans réfléchir, tout ce que les libéraux disent qu’on progressera. Qu’on y aille à reculons, avec méfiance, pourquoi pas. Mais stop à la chasse aux sorcières !


                            • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 19 mars 2007 14:31

                              Votre exposé est celui d’un modèle théorique qui ne peut exister tel quel dans la réalité pour la bonne raison qu’il fait l’impasse sur trois questions dont la traitement seul peut permettre sa réalisation.

                              1)celle des conditions réelles et non pas seulement juridique de la concurrence libre et non faussée

                              2) celle de l’égalité des chances des acteurs et entreprises dans la compétition socio-économique

                              3) celle des biens et conditions publics nécessaires au fonctionnement de la société dans son ensemble (services universels)

                              - Les conditions de la concurrence doivent être telles qu’elles interdisent les monopoles de fait ou les inégalités structurelles ou positions tellement dominantes qui faussent la concurrence

                              - La redistribution par l’impôt (ex : impôt sur les successions) est indispensable à une égalisation relative des chances entre les individus et les groupes sociaux, c’est la question de la justice sociale qui conditionne celle de la justice inter-individuelle dans la compétition sociale (comme dans les compétitions sportives on introduit un système de handicaps ou d’avantages redistributifs)

                              - Certains biens doivent être mis sous le contrôle de la puissance publique pour satisfaire aux condition générales (universelles) de fonctionnement de la société dans son ensemble : la santé, la sécurité, l’éducation, les infra-strutures, la préservation de l’environnement etc.. Soit en pratiquant la délégation de ces missions de services publics à des entreprises marchandes privées au regard d’un cahier des charges et d’un contrôle public réel de sa mise en oeuvre effective, soit en mettant ce service hors marché financé par l’impôt, soit par un système mixte mi-privé mi-marchand (ex : société d’économie mixte)

                              Enfin la question du libéralisme politique est aujourd’hui non pas seulement celle de la séparation des pouvoirs politico-juridiques, mais aussi celle de du pouvoir économique et du pouvoir politique et ce sur les deux versants d’une possible fusion liberticide : celle du totalitarisme représenté par la capitalisme d’état généralisé (ou prétendu socialisme réel), soit celle d’un capitalisme fractionné qui accaparerait de fait par lobbys ou partis à leur service le monopole du pouvoir politique réel ezt interdirait à l’état toute finalité de justice sociale ;

                              La pensée libérale à travers ses auteurs principaux


                              • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 19 mars 2007 14:34

                                juridiques, bien sûr ; avec mes excuses


                              • Jip 19 mars 2007 14:59

                                Merci Sylvain pour votre commentaire constructif.

                                Je rappelle que mon texte est une introduction générale aux concepts de base pour les non-initiés. C’est pourquoi je laisse de côté cetaines questions sur la mise en pratique effecive. Je renvoie pour cela à la bibiographie, certes très incomplète je le reconnais.

                                Il existe divers courants dans le libéralisme : libéraux classiques, conservateurs, de gauche, anarchistes... Répondre aux questions (pertinentes) que vous posez implique de prendre position pour un courant. Ce n’est pas l’objet de cette présentation. bien cordialement.


                              • Jip 19 mars 2007 15:32

                                Répondre aux remarques de M. Reboul ne peut se faire en quelques lignes. Cela exigerait d’écrire plusieurs articles. Malheureusement je n’en ai pas le temps.

                                Je n’ai peut-être pas mentionné de manière explicite les limites d’une économie libérale, néanmoins je ne prône pas la disparition totale de l’Etat. Ces questions doivent être traitées au niveau empirique, c’est à dire prendre en compte la réalité. Merci pour vos critiques qui me permettrons d’améliorer mon texe.


                              • (---.---.250.15) 20 mars 2007 08:44

                                « 2) celle de l’égalité des chances des acteurs et entreprises dans la compétition socio-économique »

                                Il n’y en a pas besoin, car la société se fiche de savoir si vous êtes fils de médecin ou de forgeron, du moment qu’elle à des médecins et des bons. D’ailleur, peut il exister de la concurence entre acteurs égaux ? c’est une impossiblité ! Car le marché ne peut alors sanctionner.

                                « Les conditions de la concurrence doivent être telles qu’elles interdisent les monopoles de fait ou les inégalités structurelles ou positions tellement dominantes qui faussent la concurrence »

                                C’est fait depuis longtemps..

                                « Certains biens doivent être mis sous le contrôle de la puissance publique pour satisfaire aux condition générales (universelles) de fonctionnement de la société dans son ensemble : »

                                On ne voit pas pourquoi vous vous limitez à cette « petite » liste ! Se loger, la nouriture, se vétir, circuler, tous ca c’est important pour la société, et VIVE L’URSS !!

                                « mais aussi celle de du pouvoir économique et du pouvoir politique »

                                Evidement impossible, comme d’imaginer séparer citoyen et Etat ! Le contre pouvoir économique est une bonne chose. D’ailleur c’est juste, car il y a plus d’interet à défendre que pour un citoyen lambda, c’est bien plus légitime.

                                « le monopole du pouvoir politique réel ezt interdirait à l’état toute finalité de justice sociale ; »

                                Le libéralisme EST la justice sociale.


                              • Kookaburra (---.---.128.245) 21 mars 2007 19:32

                                Oui, vous avez raison. Que votre article soit « théorique » c’est vrai, mais pourquoi pas ? Je le trouve très intéressant et informatif. N’y a-t-il de place dans Agora Vox pour de tels articles ?


                              • Antonin (---.---.56.131) 19 mars 2007 15:22

                                Tout ça n’est que théorique et vous ne faites que vendre votre idéologie. Vous savez très bien que le principe d’atomicité est biaisé par des ententes entre les acteurs du marché. Vous savez aussi que la pauvreté n’est pas un choix. Le trop tue le trop. Trop de liberté individuel augmente la capacité de nuisance à autrui. Dans notre société capitaliste le pouvoir est concentré entre les mains des plus riches. L’inégalité est un asservissement au même titre que l’égalité. Le libéralisme est une idéologie qui garantie nos libertés individuel mais attention à ne pas tomber dans le « trop » qui nous inciterait à abuser de nos libertés.

                                En plus des fonctions régaliennes, la plupart des libéraux acceptent un minimum de redistribution forcée entre les individus, de telle sorte que les plus démunis puissent vivre dans la dignité et jouir eux aussi de leur liberté. Certains problèmes, comme la pollution, peuvent également rendre souhaitable une intervention publique. Le libéralisme n’est pas une doctrine rigide, à appliquer quel qu’en soit le coût. Il s’agit d’un état d’esprit qui fait du réalisme une vertu.

                                Merci quand même ! Seulement, je crois que ces deux lignes ne sont pas suffisantes pour décrire le carnage écologique engendré par notre seul logique : la logique de production. Nous épuisons notre planete à l’exploiter encore et toujours. Sans être adepte de la décroissance, personne ne peut affirmer que les solutions à cette crise viendront du marché. L’état providence a son rôle à jouer et, malheureusement, l’égo des hommes doit être contrarié par une autorité supérieur si nous voulons éviter le mur.


                                • Jip 19 mars 2007 15:51

                                  « le principe d’atomicité est biaisé par des ententes entre les acteurs du marché. »

                                  C’est pour cela qu’il existe des lois anti-cartel et anti-trust. Néanmoins l’utilité de ce type de lois reste discuté. Les économistes de l’école de Chicago estiment que si l’entrée d’un marché est libre, la taille des acteurs importe peu. C’est même dans ce cas un gage d’efficacité, car les grandes firmes ont capables d’exploiter les rendements d’échelle. L’effectivité des conditions de libre entrée sur le marché doit être déterminée de manière empirique, c’est à dire au cas par cas. Dans certain cas un monopole ou oligopole pose problème et dans d’autres il s’agit d’un gage d’efficacité.

                                  La dynamique de marché peut être décrite comme une « procédure de découverte » (Hayek). L’innovation dans les énergies propres nous permettra de régler les problèmes environnementaux. La question de savoir dans quelle mesure l’Etat doit intervenir est difficile. Je suis plutôt favorable à la créations de marchés de droits à polluer.

                                  Je ne pense pas que nous souffrons en France de trop de libertés, mais plutôt d’un manque de liberté en ce qui concerne le domaine économique.


                                • miaou (---.---.227.178) 19 mars 2007 16:17

                                  « la taille des acteurs importe peu. C’est même dans ce cas un gage d’efficacité, car les grandes firmes ont capables d’exploiter les rendements d’échelle »

                                  Soyons précis. S’agit-il, pour ces grandes entreprises, de l’efficacité de l’entreprise à créer le meilleur service au meilleur prix, ou l’efficacité à de l’entreprise à maximiser son bénéfice. A moins que, par définition, vous estimez que cela ne revienne au même.

                                  « Dans certain cas un monopole ou oligopole pose problème et dans d’autres il s’agit d’un gage d’efficacité. »

                                  Dans ce cas, on peut donc éventuellement conserver les monopoles publics (à moins qu’un monopole public possède par nature, des tares dont serait forcémént dépourvu un monopole privé) . Mais s’agit-il encore de libéralisme économique ?


                                • Antonin (---.---.56.131) 19 mars 2007 16:20

                                  Mais sont-ils efficace ? Non, je ne le crois pas. Il suffit de voir microsoft, ses abus de positions dominante par rapport à la vente liée et les logiciels pré installé sur son OS qui étouffe la concurrence. Te rappel tu des amendes record infligées aux opérateurs Orange,SFR et Bouygues qui s’entendaient (s’entendent encore ?) sur les prix ? Je reconnais cependant que cela à débloqué la situation puisque l’on voit de nouveaux opérateurs se lancer mais après combien d’années et pour combien d’années ? (sans vouloir paraître pessimiste) Je tenais seulement à montrer l’imperfection de l’idéologie libéral qui réside entre la théorie et la pratique.

                                  Oui, le marché au droit de polluer est intéressant. La mise en place de ces quotas permettent de répartir assez bien l’émission de CO2. L’innovation des énergies propre permettra sans doute de régler une partie (eh oui, seulement, faut pas rêver :/) du problème écologique mais si elle n’est pas encouragé par les puissances publiques, le marché n’en aura cure et continuera de penser sur un trop court terme. Les ressources se rarifient, l’offre diminue, le prix augmente et la demande diminue. Problème : On exploite encore plus intensément les ressource jusqu’à leur épuisement total. De nombreuses espèces disparaissent tous les ans et le climat se dégrade.

                                  La logique libéral ne prend pas en compte le bien public global. Égoïstement, nous ne nous occupons bien que de ce qui nous appartient. La question est ouverte : Comment peut-on privatiser le climat ? C’est réellement triste d’en arriver là !


                                • Jip 19 mars 2007 16:48

                                  Malheureusement de nombreux expérience semblent prouver que l’Etat ne sait pas gérer les entreprises. au niveau théorique les théories de la firme classiques (théorie de l’agence et théories des drois de propriété) instistent sur un problème d’incitations. Les entreprises publiques souffriraient de dreoit de propriété mal définis. Je vous renvoie sur la présentation qui en est faite par B. Coriat et O. Weinstein. C’est pourquoi les Etats modernes délègues souvent les services de bien public à des gestionaires privés (le financement peut rester public).


                                • Milla 19 mars 2007 23:39

                                  @ JL

                                  C’est pourquoi les Etats modernes délègues souvent les services de bien public à des gestionnaires privés (le financement peut rester public).

                                  vous parlez des entreprises privées qui ne remplissent pas les cahiers des charges (manif à la SNCF il y a peu de temps)

                                  a manilles les canalisations installées par des entreprises françaises (désolée d’avoir oublié le nom), des matériaux de qualités moindre qui ont engendrés des épidémies de choléra (eaux souillées par la rouille...).

                                  La « spéculation financière » veut tout dire (taxe tobbin), faire de l’argent avec le l’argent, comment penser humanisme alors ?

                                  Le « capitalisme sauvage » est prioritaire, quand à savoir si l’Etat peut ou non réguler, sans doute est-il surtout dépassé... il n’est donc plus question de penser économie libéral dans son concept en 2007.


                                • JL (---.---.73.200) 20 mars 2007 08:44

                                  à Milla, je ne me reconnais pas dans cette critique. Il y a erreur de destinataire.

                                  Je précise qu’il y a sur agoravox un autre jl (pas JL), qui n’est pas moi. smiley


                                • JL (---.---.73.200) 20 mars 2007 08:50

                                  J’en profite pour dire que, plus que la signature, c’est le contenu du texte qui compte.

                                  Si certains ne sont pas gênés par leurs pseudos doublons, on peut aussi ne pas utiliser de doublons : l’IP est là pour signer suffisamment.

                                  à jl (pas JL), souhaitez-vous vraiment garder ce pseudo ?

                                  Je précise que j’ai déjà utilisé Gwendal et François Marie.


                                • (---.---.250.15) 20 mars 2007 08:51

                                  « Trop de liberté individuel augmente la capacité de nuisance à autrui. Dans notre société capitaliste le pouvoir est concentré entre les mains des plus riches. »

                                  De l’Etat, plutôt. Sinon, vous vous imaginez réellement être libre en France ???? Il faut voyager mon gars !! Va donc faire un tour en GB ou en Irland !!

                                  « L’état providence a son rôle à jouer et, malheureusement, l’égo des hommes doit être contrarié par une autorité supérieur si nous voulons éviter le mur. »

                                  gros rêve totalitaire à l’heure de la mondialisation !

                                  On n’a jamais pu contrarier les hommes, c’est du délire. S’ils ne sont pas contant, ils se casse du pays, voila tout. Et si on les enferme comme en URSS dans le pays, et bien ils sabotent activement l’économie, et le régime finis par s’écrouler, tier mondisé.

                                  « Soyons précis. S’agit-il, pour ces grandes entreprises, de l’efficacité de l’entreprise à créer le meilleur service au meilleur prix, ou l’efficacité à de l’entreprise à maximiser son bénéfice. A moins que, par définition, vous estimez que cela ne revienne au même. »

                                  Oui, car sinon, elle n’offre tout simplement pas le produit. Par ailleur, le prix indique l’intensité du besoin des consomateur. Maximiser son profit, c’est donc répondre au maximum au attentes.


                                • Milla 25 mars 2007 23:24

                                  ar JL (IP:xxx.x9.73.200) le 20 mars 2007 à 08H44

                                  ah ! bon, moi qui ai déjà des soucis de gemellité il faut me aussi être confrontée aux doublons, bou diou, qu’est ce que j’en bave ! ... sourire

                                  Milla smiley


                                • Milla 25 mars 2007 23:46

                                  @ JL (IP:xxx.x9.73.200) le 22 mars 2007 à 21H06 Le libéralisme est pur, comme un enfant ! Mais aussi et alors, le libéralisme est un ’pervers polymorphe’ selon l’expression de Freud

                                  Quant au libéralisme, questionner ce terme n’apparaît pas superflu, tant son usage dans les médias, le champ politique est pléthorique. Inflationniste à telle enseigne qu’on lui a adjoint des variantes frappées du sceau de la « surmodernité », ultra ou néo, pour citer les principales en matière économique. Libéralisme politique, économique ou culturel, trois notions qui ne sont du reste guère superposables. Quant au jeu, et plus précisément la dimension sociale des pratiques de jeux d’argent et de hasard, elle apparaît bien au croisement, au confluent de ces trois catégories du libéralisme. Du reste, même nimbé d’une aura sulfureuse, transgressive, le jeu peut-il encore être vécu comme répréhensible, dans un univers d’économie libérale et de consommation ? Société où l’action, le plaisir immédiat, voire la prise de risques sont valorisés, valorisation allant de pair avec la promotion du paiement... à crédit. Le différé, oui, mais seulement pour payer...

                                  Une société libérale « avancée », disons plutôt en état d’avancement préoccupant. Où le joug de l’ultralibéralisme ne cesse d’accroître les rangs des « addictés » à la marchandise, et pas seulement à la drogue. Le jeu se massifie, devient une marchandise comme une autre. Et les opérateurs ludiques mettent désormais l’accent sur le jeu comme produit de consommation, banalisé, évacuant ainsi sa dimension transgressive.

                                  Milla smiley


                                • Jean-Pierre DUPUIS (---.---.123.107) 19 mars 2007 15:40

                                  Cet article est un excellent rappel de ce qu’est le libéralisme, fondement de nos sociétés démocratiques modernes. Il est important de rappeler que le libéralisme n’est pas ennemi des régulations, en particulier de l’économie de marché (contrairement à l’ultra-libéralisme).

                                  Je suis d’accord que les critiques actuelles du libéralisme sont indignes du pays des Lumières et de la déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen.


                                  • Reinette (---.---.131.188) 19 mars 2007 16:03

                                    LE LIBERALISTE :

                                    pour ce chantre du drastique, la rigueur et son corollaire la misère ne valent que si elles sont partagées par tous... sauf lui.


                                    • Reinette (---.---.131.188) 19 mars 2007 16:19

                                      L’homme est un génie... ce mammifère laborieux - homo faber - a inventé la brouette, le sémaphore, la pilule, le Viagra et la piscine de Loft St..., alors que le chimpanzé, son cousin germain libidineux, s’adonnait à la copulation sans même être abonné à Canal.

                                      S’il en était resté à la contemplation du sein de Janet Jackson à la télé, l’homo faber aurait pu survivre dans son environnement. On appelle ça l’écologie, du grec oïkos, la maison (la planète Terre).

                                      Hélas, vint l’homo sapiens. Bouffer et allaiter, c’est bien beau, mais ma commission dans tout ça ?

                                      L’homo sapiens inventa alors le capitalisme, c’est-à-dire l’appropriation des moyens de production en faisant suer le salariat. Cette ingénieuse nouveauté signa sa perte.

                                      Il y a peu, le capitalisme ne s’appelait pas encore LIBERALISME ou « fonds de pension de la veuve de Miami ». On lui donnait des noms exotiques comme « les Cent familles » ou « le Grrrrrand Capital ». Ses dégâts se limitaient aux pousseurs de wagonnets des mines du Borinage, même s’il lui arrivait de s’aventurer dans l’esclavagisme des africains.

                                      Aujourd’hui, le libéralisme - alias le Marché ou la Bourse - a mis le grand braquet : il est en train de détruire la planète : l’homme n’est plus un génie mais un con...

                                      ...Les assassins de l’humanité et ses commensaux ne sont pas très nombreux : disons, 200 individus. Ce sont les gérants des portefeuilles d’actionnaires (complices) et les dirigeants des multinationales. Ils ont des gros bides, voyagent en avion, conversent à Davos et se reposent dans les paradis fiscaux. Ils conseillent à leurs employés de dégazer en mer, de lancer des produits qui tuent les abeilles (Régent ou Gaucho), de tronçonner les forêts primaires d’Afrique ou d’Amazonie, de pomper du pétrole dans les milieux fragiles d’Alaska et de construire des centrales nucléaires qui permettent aux dictateurs du monde entier, islamiques ou pas, de se bricoler une bombe atomique.

                                      Leur credo : après nous, le déluge !

                                      Leur modèle : Bush !

                                      L’avenir de l’humanité ? Rien à glander !

                                      En France, ces fossoyeurs ont des représentants, petits voyageurs de commerce salariés à la commission (pot-de-vin, « golden parachutes ») ou en CDD (élus du peuple). Ils rendent des comptes et doivent justifier des gains de productivité devant leurs boss de Wall Street ou la City. L’avenir de leurs propres enfants ? Rien à cirer !


                                    • Reinette (---.---.131.188) 19 mars 2007 16:23

                                      ô joie du libéralisme et de sa sainte trinité :

                                      Travaille, CONsomme et tais-toi !


                                    • ZEN zen 19 mars 2007 18:12

                                      @Philippe

                                      Ta réponse à Reinette, c’est du grand art !...


                                    • Milla 19 mars 2007 21:44

                                      @ reinette

                                      « L’homo sapiens inventa alors le capitalisme, c’est-à-dire l’appropriation des moyens de production en faisant suer le salariat. Cette ingénieuse nouveauté signa sa perte. »

                                      vous omettez qu’il était cannibal.

                                      pourquoi j’ai mangé mon père « Roy Lewis »


                                    • Julien (---.---.51.6) 19 mars 2007 16:40

                                      Article d’étudiant. Se base uniquement sur la théorie comme tout théorien économiste niant la réalité.


                                      • Jip 19 mars 2007 16:58

                                        Opposer théorie et réalité est une erreur. Une théorie est justement un outil qui permet d’analyser rigoureusement des faits réels.

                                        La distinction à effectuer est entre bonne théorie et mauvaise théorie. Selon Karl Popper, une théorie est bonne à partir du moment où elle n’a pas été réfutée. Les économistes ne sont pas enfermés dans une tour d’ivoire, ils connaissent les vertus et les limites de leurs théories.


                                      • JL (---.---.73.200) 19 mars 2007 23:34

                                        à Jip : «  »Opposer théorie et réalité est une erreur. Une théorie est justement un outil qui permet d’analyser rigoureusement des faits réels.«  »

                                        Mais non, une théorie est une modélisation approximative de la réalité. Décrire n’est pas analyser.

                                        Vous ajoutez : «  »Selon Karl Popper, une théorie est bonne à partir du moment où elle n’a pas été réfutée«  ».

                                        Mais non, Popper a dit : «  »l’irréfutabilité est un vice."

                                        Plus une théorie est potentiellement réfutable, plus elle est féconde, et elle est bonne tant qu’elle est utile.

                                        Une théorie irréfutable n’est pas une théorie, c’est une croyance.

                                        La plupart des théories économiques sont irréfutables. On est très loin de ce que vous prétendez.


                                      • (---.---.250.81) 20 mars 2007 08:54

                                        « La plupart des théories économiques sont irréfutables. On est très loin de ce que vous prétendez. »

                                        On a pourtant réfuté Karl Marx et Keynes !!!!

                                        Prétendre que l’économie libéral n’est pas une science, c’est une astuce réthorique pour ne pas avoir à se confronter à une réalité massive qui génes les belles idées utopistes. On préfére la déraison du rêve... Et bientôt on gueulera, come ceux qui votérent Socialiste en Mai 81, qu’on à été trahi !


                                      • JL (---.---.73.200) 20 mars 2007 11:31

                                        à Léon, vous auriez aussi bien pu dire le contraire non ?

                                        Vous écrivrez «  »...sauf que vous faites une très légère confusion entre philosophie et théorie... une plus grande confusion entre théorie et doctrine ....et une énorme confusion entre doctrine et réalité !«  »

                                        Votre propos en commençant par la fin est idiot : en effet, personne ne fait de confusion entre doctrine et réalité.

                                        Une confusion entre théorie et doctrine ? au contraire puisque je dis que la différence entre théorie et doctrine c’est que la première est réfutable au sens de Popper, c’est à dire contient des faits vérifiables et/ou infirmables, pas la seconde.

                                        Une confusion entre philosophie et théorie ? Allons donc, vous n’êtes pas sérieux.


                                      • Jip 20 mars 2007 13:37

                                        Les théories économiques sont généralement réfutables. Le problème est que l’expérimentation y est plus délicate que pour les sciences dures. Ce qui fait que les réfutations sont elle-même souvent réfutables. Par exemple la théorie marxiste n’a pas totalement disparue malgré la réfutation de la loi tendancielle de la baisse du taux de profit.


                                      • ExSam (---.---.191.253) 19 mars 2007 16:40

                                        Quand on vient d’avoir le permis, on ne sait pas conduire.


                                        • un_passant (---.---.0.156) 19 mars 2007 16:53

                                          Juste une remarque que certains détracteurs du libéralisme semblent oublier : l’état souffre des mêmes travers que le libéralisme puisque c’est la même humanité qui en est le socle, dont l’état n’est pas une meilleure solution, ça ne fait que déplacer le problème... Et il n’est pas besoin de citer plus un pays qu’une autre en exemple, tous en souffrent, de manière simplement plus ou moins prononcée et policée... Donc comme il a été remarqué, tout système ne marche que si les gens se responsabilisent, tant que ça n’est pas le cas, il n’y a que théories et belles paroles.

                                          Ce qui est étonnant dans de nombreuses réaction, c’est que personne ne semble se rendre compte que les différentes théories tombent d’elles-mêmes, si l’être humain se responsabilise ; elles deviennent superflues. Alors, si VRAIMENT nous souhaitons faire bouger les choses, il n’y a qu’une seule méthode : agir par nous même sans attendre que les autres bougent. Chacun se doit d’être l’exemple à suivre. Ca n’est pas si difficile, commençons par regarder notre manière de consommer.


                                          • toto (---.---.172.7) 19 mars 2007 18:31

                                            Le libéralisme est une théorie qui fonctionne uniquement dans un marché « parfait ». Seulement, le marché « parfait » existe uniquement dans les livres.

                                            Prenons l’exemple de l’immobilier. A l’heure actuelle, les 2/3 des logements construits sont accessibles au tiers des ménages les plus fortunés.

                                            Comment s’adapte le marché par rapport à ce deséquilibre ? De deux manières : 1- en expulsant les non solvables 2- en laissant des logements vides. Cela engendre à moyen terme une crise de l’immobilier, c’est à dire que nous arrivons au paradoxe suivant : la société ne construit plus de logements alors que certains de ces membres sont à la rue !


                                            • fredm fredm 19 mars 2007 19:17

                                              Il serait donc temps de libérer massivement les terrains constructibles ! Et puis si on ne veut pas de logements vides, il faut que le propriétaire puisse louer son bien sans qu’il risque d’en perdre potentiellement l’usufruit.

                                              En France, on fausse le fonctionnement du marché en mettant des verrous partout et puis après on nous dit : « vous voyez, l’économie de marché, ça ne marche pas ! »


                                            • Dedal (---.---.136.95) 19 mars 2007 19:45

                                              « Il se trouve que je connais bien la question de l’immobilier locatif. Connaissez-vous un placement aussi rémunérateur et avec moins de risques ? Si oui, dites-le nous vite. »

                                              Connaissez vous un marché aussi règlementé, jugulé, asphyxié ? Avec pour conséquence des gens qui en sont exclus pour divers raisons (cautions, couleur de peau,...), avec pour conséquence la flambée des prix de l’immobilier, avec pour conséquence la détresse des gens des cités qui se voient vivre et mourrir dans leurs HLM sans jamais pouvoir en sortir, de tout coeur avec FerdM libérons le marché la France ne mérite pas ca !


                                            • Tristan Valmour 19 mars 2007 20:10

                                              Petite note humoristique au sujet de l’immobilier :

                                              Que les célibataires trouvent l’âme soeur, grâce à un mode de vie qui le permet (mais c’est impossible, n’est-ce pas ?), et cela libèrera bien des logements ! :))

                                              Sinon, je crois que le meilleur rapport se trouve dans l’immobilier commercial.


                                            • Dedal (---.---.136.95) 19 mars 2007 20:12

                                              A propos d’humour voici une vidéo qui je crois illustre bien mon propos :

                                              http://www.u-blog.net/liberte/note/57654


                                            • (---.---.21.131) 19 mars 2007 20:39

                                              Oui, c’est assez drôle, mais pas surprenant : mettre plusieurs familles dans un mê^me appartement, c’est tout simplement ce qui se passait en URSS, mon cher !


                                            • (---.---.250.81) 20 mars 2007 08:57

                                              « Le libéralisme est une théorie qui fonctionne uniquement dans un marché »parfait« . Seulement, le marché »parfait« existe uniquement dans les livres. »

                                              Non, ca c’est une théorie SOCIALISTE (Walras, réfutateur de MArx, en passant..)

                                              "Prenons l’exemple de l’immobilier. A l’heure actuelle, les 2/3 des logements construits sont accessibles au tiers des ménages les plus fortunés.

                                              Comment s’adapte le marché par rapport à ce deséquilibre ? De deux manières : 1- en expulsant les non solvables 2- en laissant des logements vides. Cela engendre à moyen terme une crise de l’immobilier, c’est à dire que nous arrivons au paradoxe suivant : la société ne construit plus de logements alors que certains de ces membres sont à la rue !"

                                              L’immobilier rapport moin de 1% par ans ! 80% du prix du loyer par dans des taxes et autre frais !!! Calculez vous même le taux par rapport au prix du logement !

                                              Rien de libéral la dedans, au contraire, c’est super réglementé et étatisé, et donc ca merde, comme pour Airbus, le crédit lyonnias, la SNCF, ou les infirmiére..


                                            • toto (---.---.78.238) 20 mars 2007 23:47

                                              Les propriétaires sont bien à plaindre. Ils placent leurs avoir dans l’immobilier par altruisme, et ils ne font jamais de plus values à la revente.

                                              L’immobilier a fait la culbute en 10 ans. Donc un propriétaire peut s’enrichir sans mettre en location ce logement.


                                            • fredm fredm 21 mars 2007 01:22

                                              Je n’ai pas visionné le film, ça m’ennuie profondément.

                                              Ce que je sais, c’est qu’on ne règlera pas le problème du logement en niant les mécanismes de l’économie de marché. Ou alors il faut réquisitionner et spolier. Bref, sortir le logement du marché mais là, adieu le droit à la propriété privée et tout ce qui s’ensuit. Non merci.

                                              Pour régler ce problème majeur, il faut d’abord accepter les règles du marché et ensuite s’attaquer aux causes :

                                              - le risque locatif. Un locataire qui ne paie pas ses loyers peut occuper son logement en toute impunité pendant plus d’un an voire beaucoup plus. Certains propriétaires observent aussi des dégradations sévères sans possibilité de recours dans la pratique. La surprotection du locataire explique les réticences des propriétaires à louer leur bien. Pourquoi croyez-vous qu’on trouve de plus en plus de meublés et de moins en moins de locations vides ? Parce que le risque est moindre, tout simplement.

                                              - le peu de terrains constructibles. Laissons les promoteurs construire ! Cela veut dire qu’il faut accorder beaucoup de plus de permis de construire (et de détruire), beaucoup plus vite. Les cahiers des charges, c’est pas fait pour les chiens. S’il y a des contraintes (espaces verts, hauteur, etc...) il suffit de le stipuler.

                                              C’est simple, il faut augmenter l’offre massivement. Et les prix baisseront.

                                              La politique à long terme, c’est bien entendu la déconcentration de l’activité économique sur tout le territoire.


                                            • toto (---.---.78.238) 21 mars 2007 09:53

                                              Vous raisonnez en tout ou rien.

                                              Environ 70 % des français sont propriétaires de leurs logements. Nous sommes un des pays de l’OCDE où le taux de propriétaires est le plus important. Donc, à suivre votre raisonnement nous serions l’un des pays les plus libéraux. Petite anecdote : les Pays Bas est le pays en europe qui a le taux le plus important de logements sociaux (environ 30%). Pourtant, ce pays a la réputation d’être libéral !

                                              Ma position est donc la suivante : dans notre pays il est nécessaire de prévoir parallèlement au secteur libre un service public du logement. Il faut construire des logements sociaux à Neuilly chez Monsieur SARKOSY.


                                            • fredm fredm 21 mars 2007 16:58

                                              A lire, l’excellente étude de Vincent Benar (qui a réagit un peu plus bas).

                                              L’analyse est pertinente et pourrait bien vous faire changer d’avis pour peu que vous acceptiez de la lire sans préjugé. Après, si vous n’êtes pas convaincu, je serai intéressé d’entendre vos objections.


                                            • Dedal (---.---.136.95) 19 mars 2007 20:10

                                              « Vous ne ferez croire à personne que c’est la réglementation qui a provoqué la flambée des prix de l’immobilier et la détresse des mal-logés ou l’exclusion raciste ! »

                                              Faire croire ? Laissez les gens être seuls jugent de ce qu’ils entendent, j’espère que mes arguments sont meilleurs que les votres voila tout, à la loyal vous en conviendrez.


                                            • (---.---.250.15) 20 mars 2007 09:00

                                              « Vous ne ferez croire à personne que c’est la réglementation qui a provoqué la flambée des prix de l’immobilier et la détresse des mal-logés ou l’exclusion raciste ! »

                                              AH AH AH AH AH !!!!

                                              Tous le monde est d’accord la dessus mon pauvre..

                                              Expliquez moi pourquoi des gens investiraient dans quelque chose qui apporte si peu et prend autant de temsp et d’énergie ? Faut être débile ! Je rappel qu’il faut deux an en moyenne pour expulser ! Vous vous imaginez vous, travaillant deux an sans être payé ?!?! Vous allez travailler dans cette entreprise, vous ? Bein non, vous irez ailleur, puis voila..


                                            • FredSud37 (---.---.196.182) 19 mars 2007 20:34

                                              Le néolibéralisme est une idéologie qui pose l’existence de lois économiques « naturelles » selon lesquelles un équilibre s’établirait entre production, distribution et consommation. Toute intervention de l’Etat dans l’économie risquerait, selon lui, de gripper les rouages de la machine et devrait donc être prohibée. Il défend les principes dit de la « libre entreprise », de la concurrence et de la limitation du rôle du pouvoir politique, ce dernier devant toujours être subordonné au pouvoir économique. Les mesures qu’il préconise sont les suivantes : baisse du coût de la main-d’œuvre, réduction des dépenses publiques et flexibilisation du travail. Le néolibéralisme favorise donc un terrible retour en arrière par une remise en cause généralisée des acquis sociaux. Ce phénomène s’apparente à une révolution en cela qu’il s’apprête à déposséder les peuples d’un certain nombre de leurs biens, de leurs avancées, sous couvert d’une prétendue nécessaire adaptation à un marché mondialisé et en faisant passer la défense des acquis sociaux pour un odieux corporatisme, là où il n’y a que souci de conditions de travail acceptables.


                                              • (---.---.250.81) 20 mars 2007 09:04

                                                « Les mesures qu’il préconise sont les suivantes : baisse du coût de la main-d’œuvre, réduction des dépenses publiques et flexibilisation du travail. Le néolibéralisme favorise donc un terrible retour en arrière par une remise en cause généralisée des acquis sociaux. »

                                                Il n’y a pas d’acquis sociaux, tous peu être à tout moment remis en cause, c’est le principe de la démocratie. Quand au « retrour en arriére », il n’a aucun sens, sauf pour un Progressiste égaré au XXIéme siécle..

                                                Par ailleur baisser le cout du travail ne veut pas dire baisser le salaire ! Un ouvrier US rapport 28 fois plus qu’un ouvrier chinois !! Aucun rapport avec le salaire, vous en serez d’accord.


                                              • Tristan Valmour 19 mars 2007 21:14

                                                En fait, libéraux, socialistes, communistes (et les hors-pistes) recherchent le bonheur d’autrui par des moyens et des théories différents. Le problème, c’est la nature humaine. On sait que l’homme a une propension naturelle à dominer son prochain, quelques soient les obstacles qui lui sont proposés. Il convient donc de limiter le pouvoir des individus et des organisations, tout en diffusant un message de solidarité. Ensemble plus que les uns contre les autres.


                                                • (---.---.250.15) 20 mars 2007 09:05

                                                  Les libéraux ne recherchent surtout pas le bonheur des autres !

                                                  Ils se contentent de faire en sorte qu’ils soient prospéres sans trop se fatiguer.


                                                • moebius se gausse (---.---.141.51) 19 mars 2007 22:18

                                                  Il nous reste encore de trés beaux albums à colorier


                                                  • Milla 20 mars 2007 01:06

                                                    @ Tristan

                                                    Il convient donc de limiter le pouvoir des individus et des organisations, tout en diffusant un message de solidarité.

                                                    très beau message, vous me semblez très optimiste... j’écourterai le titre de l’article par « le libéralisme au antipodes... » faut il espérer que la préservation de notre planète nous propulsera dans un élan humaniste ?

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