@ JL (IP:xxx.x9.73.200) le 22 mars 2007 à 21H06
Le libéralisme est pur, comme un enfant !
Mais aussi et alors, le libéralisme est un ’pervers polymorphe’ selon l’expression de Freud
Quant au libéralisme, questionner ce terme n’apparaît pas superflu, tant son usage dans les médias, le champ politique est pléthorique. Inflationniste à telle enseigne qu’on lui a adjoint des variantes frappées du sceau de la « surmodernité », ultra ou néo, pour citer les principales en matière économique. Libéralisme politique, économique ou culturel, trois notions qui ne sont du reste guère superposables. Quant au jeu, et plus précisément la dimension sociale des pratiques de jeux d’argent et de hasard, elle apparaît bien au croisement, au confluent de ces trois catégories du libéralisme. Du reste, même nimbé d’une aura sulfureuse, transgressive, le jeu peut-il encore être vécu comme répréhensible, dans un univers d’économie libérale et de consommation ? Société où l’action, le plaisir immédiat, voire la prise de risques sont valorisés, valorisation allant de pair avec la promotion du paiement... à crédit. Le différé, oui, mais seulement pour payer...
Une société libérale « avancée », disons plutôt en état d’avancement préoccupant. Où le joug de l’ultralibéralisme ne cesse d’accroître les rangs des « addictés » à la marchandise, et pas seulement à la drogue. Le jeu se massifie, devient une marchandise comme une autre. Et les opérateurs ludiques mettent désormais l’accent sur le jeu comme produit de consommation, banalisé, évacuant ainsi sa dimension transgressive.
Milla 