L’homme est un génie... ce mammifère laborieux - homo faber - a inventé la brouette, le sémaphore, la pilule, le Viagra et la piscine de Loft St..., alors que le chimpanzé, son cousin germain libidineux, s’adonnait à la copulation sans même être abonné à Canal.
S’il en était resté à la contemplation du sein de Janet Jackson à la télé, l’homo faber aurait pu survivre dans son environnement. On appelle ça l’écologie, du grec oïkos, la maison (la planète Terre).
Hélas, vint l’homo sapiens. Bouffer et allaiter, c’est bien beau, mais ma commission dans tout ça ?
L’homo sapiens inventa alors le capitalisme, c’est-à-dire l’appropriation des moyens de production en faisant suer le salariat. Cette ingénieuse nouveauté signa sa perte.
Il y a peu, le capitalisme ne s’appelait pas encore LIBERALISME ou « fonds de pension de la veuve de Miami ». On lui donnait des noms exotiques comme « les Cent familles » ou « le Grrrrrand Capital ». Ses dégâts se limitaient aux pousseurs de wagonnets des mines du Borinage, même s’il lui arrivait de s’aventurer dans l’esclavagisme des africains.
Aujourd’hui, le libéralisme - alias le Marché ou la Bourse - a mis le grand braquet : il est en train de détruire la planète : l’homme n’est plus un génie mais un con...
...Les assassins de l’humanité et ses commensaux ne sont pas très nombreux : disons, 200 individus. Ce sont les gérants des portefeuilles d’actionnaires (complices) et les dirigeants des multinationales. Ils ont des gros bides, voyagent en avion, conversent à Davos et se reposent dans les paradis fiscaux. Ils conseillent à leurs employés de dégazer en mer, de lancer des produits qui tuent les abeilles (Régent ou Gaucho), de tronçonner les forêts primaires d’Afrique ou d’Amazonie, de pomper du pétrole dans les milieux fragiles d’Alaska et de construire des centrales nucléaires qui permettent aux dictateurs du monde entier, islamiques ou pas, de se bricoler une bombe atomique.
Leur credo : après nous, le déluge !
Leur modèle : Bush !
L’avenir de l’humanité ? Rien à glander !
En France, ces fossoyeurs ont des représentants, petits voyageurs de commerce salariés à la commission (pot-de-vin, « golden parachutes ») ou en CDD (élus du peuple). Ils rendent des comptes et doivent justifier des gains de productivité devant leurs boss de Wall Street ou la City. L’avenir de leurs propres enfants ? Rien à cirer !