• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Adolphos

sur Immigration choisie : un mauvais débat ?


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Adolphos (---.---.59.170) 18 mai 2006 09:10

D’aprés une enquéte (http://www.college.interarmees.defense.gouv.fr/03pub/memoire/geo/GCHARDEF31 031.pdf)

Il y a "De telles estimations ont été réalisées par les essayistes Jean-Paul Gourévitch (cf. La France africaine, pp 27 à 69, ouvrage figurant en n° 2 dans la bibliographie commentée) et Thierry Desjardins (cf. Lettre au Président à propos de l’immigration, pp 71 à 92, ouvrage figurant en n° 1 dans la bibliographie commentée). Leurs analyses se recoupent et permettent d’arriver à un nombre d’environ sept millions de personnes d’origine extra-européenne résidant à titre permanent en France abstraction faite de tout critère de nationalité.

Cette population extra-européenne a cru rapidement sur le sol métropolitain : elle représentait moins de un million de personnes en 1945 et atteignait entre trois et quatre millions de personnes en 1975. Elle a donc doublé depuis cette date. Le taux d’accroissement annuel de cette population (+1,5%) est quatre à cinq fois plus important que celui de l’ensemble de la population de la métropole (+0,3%). Il est vrai que la fécondité des femmes immigrées décroît rapidement au fur et à mesure des générations pour se rapprocher de la moyenne de l’ensemble de la population (les femmes algériennes avaient un taux de fécondité de 4,4 enfants par femme ; ce taux n’est plus que de 3,2 pour leurs filles nées en France). Plus généralement, le taux de fécondité des jeunes femmes immigrées de la seconde génération tend progressivement à se rapprocher de celui des Françaises. Ainsi, en 1982 le taux de fécondité s’établissait à 3,2 enfants par femme immigrée contre 1,8 enfants par femme française alors qu’en 1990, la comparaison de ces taux de fécondité faisait apparaître 2,8 enfants par femme immigrée contre 1,7 enfants par femme française. Cependant, cette érosion sera largement compensée par la persistance du flux migratoire extra-européen. En 2030, si les taux de croissance démographique restent à leur niveau actuel, la population métropolitaine devrait atteindre environ 67 millions de personnes. Sur ce nombre, environ 12 millions seront issus de l’immigration extra-européenne (17,6% de la population). Ce pourcentage encore relativement modeste ne doit pas cacher le fait que la majorité de la population française d’origine européenne aura un âge moyen élevé et un faible taux de fécondité alors qu’il en ira inversement pour la population d’origine extra-européenne. Cette réalité se traduira par un accroissement naturel plus rapide de cette composante extra-européenne qui représentera aux alentours des années 2040 plus de 50% du total de l’accroissement naturel de la population française. Dès lors, à la fin du XXIème siècle, la population d’origine extraeuropéenne deviendra majoritaire dans une métropole qui devrait compter environ 78 millions d’habitants. Le premier facteur d’incertitude est lié au volume des flux annuels d’immigrants qui pourraient être supérieurs aux 150 000 personnes par an que préconise le CES pour stabiliser le volume de la population active à son niveau actuel. Ainsi, la division de la population de l’ONU (Organisation des Nations Unies) a calculé qu’il faudrait que la France fasse venir 89,5 millions de migrants entre 2000 et 2050 si elle veut que le rapport entre la population active et la population âgée de plus de 65 ans (qu’on appelle rapport de support potentiel ou RSP) reste constant afin d’éviter une dégradation des comptes sociaux de la nation."

Et d’aprés http://www.institut-thomas-more.org/pdf/36_fr_TribuneITM5ChaupradeFr.pdf

"Considérons le cas français, l’un des pays les plus concernés par les flux migratoires extra-européens. Nous disposons de chiffres récents de l’INSEE (Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques). Officiellement, 9 % de la population de la France métropolitaine8 est originaire du continent africain et d’Eurasie (Turquie). A eux seuls, ces 9 % assurent 16 % des naissances en France (qui donnent accès à la nationalité française), soit 110 000 naissances. Une projection pour 2030 ouvre sur la perspective suivante : dans 25 ans, la France compterait 10 millions de résidants légaux d’origine extraeuropéenne, ce qui représenterait 15 % de la population (on serait donc passé de 9 % à 15 %) et 30 % des naissances. Autrement dit, au tiers de ce siècle, un tiers de la « future France » serait déjà d’origine extra-européenne9. Dans ces conditions, il paraît assuré qu’à la fin du siècle, la population de France serait très majoritairement de souche extraeuropéenne, les derniers « Gaulois » étant en train de mourir... Plus les années passeront, moins les écoles européennes seront en mesure d’assimiler les petits enfants d’origine extra-européenne. Regardons à ce propos les chiffres en France et notamment celui des effectifs des enfants d’immigrés d’origine extraeuropéennes (âgés de moins de 15 ans) : ils constituent déjà 13 % des enfants dans les classes. En 2030, ce chiffre sera passé à 25 % mais dans les grands centres urbains (Paris, Marseille, Strasbourg...) cette proportion pourra être de 50 voire 75 %26. On voit bien que l’idée même d’assimilation n’a déjà plus de sens."

Interressant.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès