Ceux qui aujourd’hui s’alarment de cette
inflation de 8 ou 9 candidatures « de gauche » oublient qu’un gros écrémage
aura lieu courant janvier. Devront plier les gaules ceux qui seront certains de
faire moins de 5% et qui n’ont pas envie de ne pas être remboursés de leurs
frais de campagne. Et ceux qui, avec raison, préfèreront négocier avec YJ ou
JLM afin de limiter la casse aux législatives. Voir Législatives :
quels partis vont bénéficier des financements de l’Etat ?
Il est assez probable que leur choix entre YJ et JLM se fera
en privilégiant la raison sur la passion. Aux législatives, parce qu’elles
devraient avoir lieu avant la présidentielle, il est logique de se déterminer en
fonction des programmes. Et celui de LFI est certainement le plus complet et le
plus cohérent. Par contre, à la présidentielle il est logique de se déterminer plutôt
en fonction de l’incarnation et de la capacité à « ratisser large ». Et là il ne
devrait pas y avoir photo. Autant les « citoyens clairement de gauche mais
humanistes » pourraient voter, à la présidentielle, pour Quatennens ou
Clémentine Autain, autant ils ne voteront plus pour JLM qui dédouane
régulièrement les régimes totalitaires de Poutine et de Xi-Jin-Ping, qui peut
perdre ses nerfs et fait souvent preuve d’une agressivité ad hominem à l’égard
de ses concurrents à gauche. On peut espérer que Quatennens, Clémentine Autain,
François Ruffin et quelques autres responsables de LFI ont compris que
l’intérêt de la gauche et leur intérêt propre serait plutôt de conduire une
bonne négociation pour les législatives, avec YJ et son équipe.