@chantecler
Bien sûr que les Français (
ou la plupart d’entre eux) n’ont pas le souvenir qu’ils auraient voulu élire (*)
Macron pour lui « faire vendre les actifs ou la fonction publique ».
Mais avec la mécanique des traités auxquels il a été fait allusion, l’élection
ne sert plus qu’à désigner des individus qui feront, non ce que les citoyens
ont dans la tête, mais ce que les traités disent de faire. Et ce que les
traités disent aux présidents de faire, c’est, précisément, au fur et à mesure que ça leur est ordonné
par les « instances européennes », de dé réglementer ce qui, en
matière financière, économique et sociale avait été antérieurement régulé. Pour
permettre aux affaires de se faire désormais sans entraves, ni nationales, ni
sociales,
Les gens se refusent ( par paresse ou pour une autre raison ?) à le
voir. Beaucoup de citoyens ont fini néanmoins par « ressentir » que
« voter ne sert à rien ». Mais
ils raisonnent malgré tout selon les vieux schémas mentaux selon lesquels les
élus sont des gens qui « représentent » les citoyens. Et dans
l’espoir, vain avec ce qui est écrit dans les traités, qu’ils pourraient … un
jour , « tomber sur » un président qui
ne soit ni Mitterrand ( Maastricht), ni Chirac ( qui a essayé de faire voter le
projet de constitution européenne), ni Sarkozy ( qui a fait voter Lisbonne par
la majorité de la classe politique française), ni Hollande (qui a montré qu’il
ne pouvait / voulait en définitive pas avoir la banque comme ennemi), ni Macron
( qui continue imperturbablement à faire ce qu’il reste à faire). C’est à dire
un président qui, demain, serait élu parce
qu’il aurait osé dire : « ça suffit ! ». Et qui ferait ensuite ce que le peuple et lui
auraient convenu de faire. Le tout évidemment dans le même cadre géographique,
qui implique une concertation entre les Etats nécessairement sur tout ou sur à peu
près tout, mais pour faire au total … autre chose (avec une autre finalité) pour tout le monde.
(*)
autour de cette question, v. nos
réflexions : https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-dol-dans-la-democratie-235457