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Commentaire de JulesDu13

sur Non, les non-vaccinés ne saturent pas les réanimations


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JulesDu13 25 décembre 2021 00:48

@JulesDu13
Aux partisans de l’apartheid social, économique et médical
La sélection des patients à traiter en priorité ne peut pas dépendre du statut vaccinal, quelle que soit la maladie considérée. Les médecins ont toujours effectué un tri des malades à soigner (parce que les moyens de soin ne sont pas illimités) sur une base individuelle, en prenant en compte les deux facteurs que sont l’espérance de guérison et l’espérance de vie restante ensuite après guérison. Un médecin qui effectuerait un tri sur la base de l’appartenance du patient à un groupe donné (vieux ou jeune, étranger ou français, cadre sup ou sdf, vacciné ou non), plutôt que sur les critères précédents, perdrait son titre de médecin.
Pour ce qui est de la privation de revenu et de soins médicaux, l’application de l’une ou l’autre de ces mesures relève du meurtre, et comme il s’agit de mesures à l’encontre d’un groupe social ou politique (sans jugement individuel par un tribunal) il s’agit tout simplement d’un crime de masse. Il faut se rappeler que les lois de ségrégation contre les juifs étaient effectivement fondées, au départ, non sur une supposée race mais sur des comportements supposés dangereux pour la société de ces personnes : juifs accusés d’être culturellement avides, égoïstes, indifférents à l’intérêt général, sournois, voire de commettre des crimes de sang occultes. La propagande antisémite n’est pas le fait exclusif de l’Allemagne des années 30-40, elle relevait d’un discours social, spécialement influent dans les classes les plus bourgeoises, à l’encontre d’une catégorie de personnes jugées être des parasites. L’argument ultime des nazis était que les juifs menaçaient le peuple Allemand, et c’est ainsi qu’ils justifiaient de la nécessité de leur élimination de la société.
Les bien-pensant qui se sentent aujourd’hui à l’abri, de par leur soumission à toutes les atteintes actuelles à la démocratie et à l’humanisme, devraient se montrer un peu plus prudents. Car les mesures prisent aujourd’hui pourront aussi bien être retournées contre eux à l’avenir, les totalitarismes se renforcent les uns les autres, et la cible que les totalitarismes choisissent pour justifier de leur existence peut très bien changer. Il est plus aisé d’ouvrir la boite de Pandore que de la refermer...
Je me permet un parallèle pertinent à plus d’un titre. Si demain Mélenchon était élu président de la République, il pourrait très bien, avec l’appui de centaines d’experts défilant sur ses chaînes de télévision, et avec des arguments tout à fait valables, affirmer que la menace principale qui pèse sur la société est l’idéologie bourgeoise. L’inégalité sociale induit une perte d’espérance de vie bien supérieure aux effets du Covid, et qui plus est permanente. Ce Mélenchon hypothétique pourrait donc imposer un traitement psychiatrique (sans danger !) afin de guérir tous les citoyens de leurs tendances bourgeoises. Ceux qui refuseraient de s’y soumettre régulièrement (avec attestation numérique à l’appui) seraient d’abord interdits de restaurant et de café, puis de transport en train et en avion, puis de travailler et de sortir dans la rue, et éventuellement de soins médicaux. Ceci s’appelerait le goulag à domicile. Ce Mélenchon rouge sang, qui n’est sans doute pas le notre mais qui pourrait advenir, tirerait un immense avantage des lois ségrégationnistes déjà votées, et surtout acceptées dans leur principe moral par la population.


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