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Commentaire de Hervé Hum

sur « Pourquoi dire non. Langage totalitaire et résistance » (Boris Cyrulnik) (2/2.2)


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Hervé Hum Hervé Hum 30 décembre 2021 12:42

@Bertrand Loubard

un principe est invariant fondamentalement quelle que soit l’échelle ou le domaine auquel on l’applique, seul change la forme.

La responsabilité, définie comme la capacité de répondre de ses droits et devoirs envers autrui ne fait pas de différence fondamentale entre code génétique, code de la route ou socio-culturel, seule la forme change et c’est cette dernière qui les distingues.

Ainsi, la question est de savoir si le fait de ne pas se faire vacciner (on mettra de coté son efficacité et effets secondaires) porte atteinte à autrui ou non et là, la réponse est clairement non.

une fois cela posé, la question porte alors sur le rapport bénéfice/risque et là, il n’y a pas consensus au sein de ceux qui ont la compétence pour juger le mieux en fonction des connaissances actuelles.

Dès lors où le doute est posé, la preuve non établie, il revient à tout un chacun de prendre parti, mais de ne pas l’imposer aux autres.

A contrario de la ceinture de sécurité qui ne pose aucun doute et où le parti contraire à son port consiste à prendre un risque supplémentaire voir mortel et est donc contraire à la volonté de vivre. Idem pour les vaccins à virus désactivés, mais pour autant, son obligation viole la liberté individuelle , car nul ne peut être obligé à vivre, seulement à mourir. Autrement dit, vivre est le droit, mourir le devoir, la liberté consistant à être celui qui décide du pourquoi et moment de la mort par rapport à sa vie. Enfin, autant que faire se peut !

Et de rappeler à ceux qui nous jouent le sketch des croissants de Fernand Raynaud, que la quasi totalité de ceux qui refuse ce produit le font pour des raisons de doute sur le rapport bénéfice/risque, étayé en cela par des avis d’experts posant la question de ses effets à long termes.

Sans développer, il faut surtout remarquer qu’une personne adulte se définie par la responsabilité sociale et l’enfant par son irresponsabilité devant alors obéir à celui qui détient la responsabilité, normalement ses parents.

Autrement dit, la question centrale posé par l’affaire covid est de savoir où commence et s’arrête la responsabilité individuelle définissant l’adulte et donc, la maturité sociale. Question qui pose aussi celle de la liberté individuelle, qui n’existe en absolue que vis à vis de soi même et devient relative dès lors où la question de la liberté d’autrui est posé, c’est à dire, dans tous les actes de la vie en société.

Dans la société actuelle, il n’y a pas réellement de responsabilité citoyenne reconnue, mais une immaturité sociale maintenu par ceux qui détiennent le pouvoir et qui ne sont pas plus responsables que les autres, mais jouissent d’une plus grande souveraineté liée à la détention de la force publique (et de l’outil de production au niveau économique), incarnée par des humains ayant eux même renoncés à l’exercice de leur propre responsabilité afin de pouvoir obéir aux ordres (un militaire ou policier ne sera jamais condamné pour avoir obéit à un ordre, mais toujours pour avoir désobéit et ce, peu importe l’ordre).

Car dès l’instant où la responsabilité se définie comme l’équilibre entre droits et devoirs, tout déséquilibre entraine de facto la perte de responsabilité.

Les conséquence logique de la responsabilité au niveau social sont paradigmatique et de nature à transformer en profondeur la société humaine et comme ceux qui profitent le plus de la société actuelle, toujours fondé sur le principe de la souveraineté comme ordre premier directeur, n’ont pas l’intention de changer quoi que ce soit pour eux même, n’attendez rien des intellectuels patentés.

Bref, la question centrale es de savoir si oui ou non une majorité de citoyen à acquis la maturité sociale suffisante pour passer de la propriété à la responsabilité comme ordre premier directeur, avec ses avantages et inconvénients.


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