Comme je l’ai déjà écrit plus loin dans un autre article d’un de vos confrères consacré au méme sujet, c’est à croire que nous avons vu les mémes choses ( cancéreux en occlusion vomissant leurs selles, pneumos-thorax en train de « gasper », dyspnéiques, motards hurlant à la mort sous un camion), mais que nous n’arrivons pas aux mémes conclusions.
Il n’est certes pas question d’euthanasie directe et offensive ( coktail ou IV d’air pour provoquer une embolie), mais de TRAITER LA DOULEUR, ce que la médecine ne (veut : sait) toujours pas faire.
Vos confrères sont toujours crispés sur l’amoire à tableau B, comme s’il s’agissait d’or en barres. Votre analyse semble participer d’un angélisme exagéré sur la prise en compte de la douleur en milieu hospitalier, à moins que vous n’exerciez dans un établissement pilote.
C’est toujours culturellement pas ancré dans les esprits, pour rester dans la litote. Il ne s’agit pas de vertu redemptrices judéo-chrétienne de la douleur, la plupart des médecins ne croient ni à Dieu ni à Diable : il s’agit d’un simple « je m’en foutisme ».
Tout le monde sait (vous l’indiquez justement) que sur un tableau très délabré , l’adminsitration de morphiniques puissants ou de valium va soulager la douleur.. et plus si affinités.
Mais on ne le fait pas, ou si peu.
Que de mains tordues sur le triangle des potences de lit, dans la lumière bleue blafarde des veilleuses.
Tout cela pour rien : la souffrance est toujours inutile.
Au delà de la technique, lorsque la médecine ne peut plus ni soigner ni guérir, lorsque nous parlons en jour ou en semaine, ce serait son honneur de faire ce que tout étre humain est en droit d’attendre d’un semblable.
Le fait- elle ?
J’ai vu. Merci bien.