Vos fourchettes d’intentions de vote sont de l’ ordre de 10 à 13% quand on sait que pour un échantillon aléatoire de 1000 personnes interrogées, la marge d’ erreur est de -/+ 3%.
Les chiffres « fixes » et corrigés donnés par les institus de sondage ne se soucient pas du taux d’indécision qui n’ est pas incorporé dans les intentions de vote.
En effet, (68%*23%) n’est pas égale à (44%*23%) ; 44% est les indécis pour Royal et 68% pour Bayrou ET 23% sont les intentions de vote de l’ avant -précédent sondage IFOP. Mais, ce serait trop simpliste de faire ces calculs car il y aura dissolution ou évaporation des hésitants de tous les camps.
Il faudrait -et c’ est le moindre mal- d’ équilibrer les échanges croisés de sorte qu ’ils soient parfaits ;
par exemple, 21% des hésitants de Bayrou choisiraient Royal mais, 20% de Royal choisiraient Bayrou : dans cet échange d’ indécis « parfait » et que l’ on peut appliquer aux autres candidats, il nous reste à soustraire leur différentiel d’ incertitude de vote et de l’ indécision au sujet d’ un autre candidat que l’ on ne sait pas (Sondage IFOP de mars).
Ainsi, nous aurions pour Royal des pertes d’ intentions de vote qui seraient entre 13% et 20%
Pour Bayrou, des pertes comprises entre 40 et 46%. Alors, c ’est dans ce cas qu’ il faut appliquer « une correction » , soit (46%*23%) = 12.54%, d’ intentions de vote , environ.
Avec les marges d’ erreur, Bayrou peut atteindre 16% , score comparable à Lecanuet , en 1965 et Barre, en 1988.