@alinea
Eloignement de notre animalité ? Dans un monde où le mental est envahissant et peux justifier tout avec sa « grande gueule » et où la satisfaction des pulsions est l’horizon et le saint Graal de beaucoup, je crois beaucoup plus à une perte de sensibilité et d’empathie pour tout ce qui n’est pas « nous » .
On « oublie » de partager la planète avec les animaux, on « oublie » les conditions de vie de la majorité de la population terrestre actuelle, on « oublie » le droit des générations futures à disposer d’autre chose que d’une décharge, on a développé une sensibilité d’encéphalogramme plat.
La morale implicite véhiculée par notre système économique et nos médias est qu’on a tous les droits si c’est légal (ou si on pense échapper au lambeau de justice qui reste d’un passé révolu) et/ou si on a les moyens financiers. Seuls des fous devraient pouvoir le penser. Il n’en est rien.
Cela va à rebours de toutes les spiritualités connues avec les conséquences connues : jamais une telle fraction d’humains n’a tenu « debout » grâce aux multiples drogues autorisées ou non.
Qui se souvient du mythe d’Antigone ? Qui aurait le courage de l’incarner aujourd’hui dans une situation similaire ? Tous les lanceurs d’alerte se font cramer par l’arsenal de propagande utilisé par les Etats, la grande industrie, les réseaux sociaux, les grands médias, « fact checkers ».
Pour moi ni notre logique ni notre animalité ne nous sauveront. Notre morale, notre éthique, notre compassion, notre capacité à être élevés par nos émotions nous sauvera ou nous échouerons.