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Commentaire de Ecométa

sur Une « Nouvelle Science » émerge quatre siècles après Descartes


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Ecométa Ecométa 15 janvier 2022 17:56

Il faudrait déjà tenir comte du « principe cognitif »de Pascal, quasi contemporain de Descartes et tellement plus intuitif sur la nature des choses !Aussi des « acquits intellectuels du 20 è siècle » issus de la physique quantique !

Interroger Google sur ces deux sujets : vous ne trouverez rien !

C’est que c’est donc une très bonne voie !

Pour moi Pascal avait tout compris de la complexité des chose quand Descartes cherchait encore et encore sans jamais avoir trouver et compris de cette complexité. D’ailleurs, après le chantier de la science, chantier permanent, puit sans fond, il a ouvert celui de la « morale provisoire » qu’il n’a pu ou su concrétiser !

"Werner Heisenberg, un des pères et pairs de la physique quantique, s’exprimant au sujet de la vision cartésienne du monde, écrivait au cours des années 50 dans un livre, intitulé « Physique et philosophie », que « la limitation cartésienne a profondément pénétré l’esprit humain durant les trois derniers siècles qui ont suivi Descartes et, il faudra longtemps avant qu’elle ne soit remplacée par une attitude vraiment différente à l’égard du problème de la réalité. »

Il conviendrait déjà de déterminer : qu’est-ce que la science ? 

Faire le point : 

C’est un savoir ; un ensemble de savoirs qui doivent se tenir : être dans l’entendement !

Mais savoir pour faire quoi ? 

Pour réellement bien comprendre, en termes d’entendement, de bonne intelligence, de « bon sens », d’un sens commun accessible et acceptable à tout un chacun ; ou en termes de « dogmatisme », technoscientiste, religieux… afin de mieux tout manipuler  ?

Il nous fallait, selon Descartes, nous rendre maître et possesseur de la Nature et des états de nature, les posséder… quelle arrogance (on retrouve la même arrogance dans la religion) ; c’est ainsi que nous avons développé un savoir en totale négation de la Nature et des états de nature dont notre propre nature humaine !

C’est une évidence, rationalisme oblige, du « ratio » des mathématique, paroxysme de rationalité, et non raison raisonnable ; aussi individualisme méthodologique de la science cartésienne oblige ; tout ceci étant, nous avons développé une civilisation de la chose pour la chose et de la chose imbécile.

Epiphénoménologique dans ses approches, paroxysmique dans ses applications, nous avons développé une civilisation paroxysmique et nous abusons tout  ; pour preuve tous ces mots en « isme » qui ont fleuris depuis deux siècles, qui sont comme autant de paroxysme : libéralisme paroxysme de liberté, nationalisme paroxysme de nationalité, économisme, libre-échangisme, capitalisme, financiarisme, rationalisme… 

C’est simple, on pourrait même dire simpliste, mais pour notre époque moderne au modernisme, celle du changement pour le changement, véritable paroxysme de modernité et plus simple modernité, la science est devenue générique de savoir et du « SAVOIR » et, il n’y aurait plus de « Savoir » comme d’ailleurs de « valeurs », même de « PRINCIPES », que de nature scientifique et technique… c’est ce qu’on appelle l’humanisme qui nous envoie droit vers le transhumanisme et la fin du principe d’humanité et donc de l’Humanité ! Au diable l’Ontologie, la Déontologie, l’Ethique et l’Altérité : tous ces acquits intellectuels humains ! Renvoyée, aux calendes grecques et aux oubliettes de l’histoire, la « métaphysique », cette « épistémologie » première philosophie et première interrogation sensée qui sortait l’humain de l’état de pure croyance religieuse.

Une question se pose : sommes-nous plus intelligent avec notre pléthore de savoirs technoscientifiques ? Non, il semblerait que non  ; il semblerait même que nous soyons toujours au fond de la caverne avec les ombres qui s’agitent car toujours aussi ignorant de la « Nature », comme des «  états de nature » qui ont émergés, dont la nature humaine : nous sommes de plus en plus ignorant de l’humain et du principe d’humanité ! Ou encore au fond de la taverne de Bacchus ivre de scientisme et de technoscientisme ; de ce positivisme « comtien » du comment sans le pourquoi ? Du « comme si que » ! Peu importe la nature changeons-là scientifiquement et que vive le « transhumanisme  » !

Il ne s’agit pas d’être contre la science et la technique, qui sont utiles et nécessaires à l’humain et à l’Humanité, mais de les civiliser, non pas exclusivement en termes d’un rationalisme humaniste voué à un technoscientisme dogmatique, mais en fonction du "principe d’humanité" : des concepts d’Ontologie, de Déontologie, d’Éthique et d’Altérité !

Deux éléments seraient utiles à notre compréhension et ensuite à nos actions. Il s’agit, en premier du principe cognitif de Pascal : « Toutes choses étant causées et causantes, constituées et constituantes, englobées et englobantes et toutes s’entretenant par un lien naturel et insensible qui lie les plus éloignées et les plus différentes, je tiens pour impossible de connaître les parties sans connaître le tout, non plus que de connaître le tout sans connaître particulièrement les parties ». Pascal préfigurait l’écologie par ce « lien écosystémique » qu’il évoquait, et même la physique quantique, par la complexité, qu’il entrevoyait, ceci, en lieu et place de la simplification au simplisme, le tout division, souhaité par Descartes,

Les acquits intellectuels du 20 è siècle ? Qui, dans cette époque de fuite en avant rationalo économico technoscientiste, totalement paranoïaque et schizophrénique ; qui se soucie de ce nouveau savoir, de ces acquits intellectuels, combien lucides, éclairés, issus de la nouvelle physique, la quantique ? Des acquits intellectuels qui bientôt auront un siècle, et qui limitent la connaissance, tant dans le domaine du « raisonnement  » avec le « théorème d’incomplétude » de Gödel et Chaitin, ou le « théorème d’incertitude » d‘Heisenberg, que dans celui de « l’action » avec le « théorème d’impossibilité » d’Arrow ! Il y aurait ainsi une impossibilité de poser un algorithme d’optimisation dans les problèmes humains car la recherche de l’optimisation dépasse toute puissance de recherche disponible et rend finalement non optimale, voire pessimale, la recherche d’un optimum. On est ainsi amené à une nouvelle incertitude entre la recherche du plus grand bien et celle du moindre mal.

À l’impossibilité de la perfection ! La perfection que recherche la science, du moins celle scientiste, est impossible dans un monde complexe, qu’il soit « physique », « métaphysique » ou « artificiel », car cette perfection serait le signe de la fin : d’un écroulement ! La seule possibilité, dans un monde complexe, c’est l’entendement : l’écosystémie ! 

Ce savoir doit être « métaécosystémique » ! 

La science ou son corolaire la technoscience qui font que l’humain scie la branche sur laquelle, il s’assied, qui n’accepte pas le « tel quel », une « réalité fondamentale »

est une science imbécile qui sonne le glas de l’HUMANITE ! 

Nous sommes hélas bien parti pour la fin de l’Humanité ! 


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