Je n’ai aucune sympathie pour ce ministre, mais ce lynchage me parait très douteux. Il faut en effet plus d’heures de transport, si c’est l’argument, pour aller en vacances de Paris dans le centre bretagne qu’à Ibiza, ou en moins de deux heures, on est au soleil. Pour le voyage dans le centre de la France, comptez la journée. Enfin, chacun sa conception de l’exotisme. 

Les destinations font toujours ergoter. Les mutations à Limoges, font toujours se moquer les Parisiens, ne comprenant pas jusqu’à il y a très peu de temps, que de se mettre au vert pouvait être enviable. Aller à la neige semble toujours être le marqueur social pour certains qui montrent aux autres leur réussite, continuant à se foutre du désastre environnemental associé.

Le voyage de Blanquer est à ce sens pour moi une hérésie, mais pas liée au fait de sa fonction qui devrait le mettre au garde à vous, selon certains, à la porte de son ministère. Mais uniquement lié à son ticket d’avion, une critique que je ferais aussi pour n’importe quel passager., qui sans doute participe aussi à l’halali facile, à seule fin de se blanchir, alors qu’il vont bien plus loin, parfois, entre deux manifs, oubliant leurs pancartes « Blanquer t’es mort ! ». 

Quant à demander sa démission, pour un prétexte si futile, voir fallacieux, cela montre à quel niveau de critique on est arrivé. Je reste à terre, je refuse d’embarquer sur ce charter du lynchage vers des destinations étranges, où la voix des uns amène aux autres, dans un esprit de corps efficace ce genre de doxa imbécile, comme un os jeté aux chiens. La critique, je ne la conçois pas hypocrite, et à géométrie variable, selon qu’on veut cracher sur le prince, ou l’absoudre. Il faudrait se rappeler qu’à l’heure où certains pays vont donner des amendes sévères à ceux qui ne ceux vaccinent pas, la France est un des rares pays, ou cette obligation ne touche pas le corps enseignant, bien au dessus de lois ordinaires, sans doute. On préfère tyranniser les enfants, sans se préoccuper des portes d’entrée.