Les
positions de Jean Dugenêt font l’impasse politique du morenisme sur
la question des guérillas en Amérique du Sud alors que le combat se
devait d’être avant tout politique dans l’organisation politique de
partis capables d’impulser la révolution avant le choix des armes.
La violence des guérillas s’opposait à l’organisation politique du
prolétariat et de la paysannerie. La preuve en est qu’une fois ces
mouvements mis sur la touche le prolétariat avec la paysannerie
retrouve ces dernières années les moyens de son combat
révolutionnaire.
En
ce qui concerne Kronstdat, Jean Dugenêt a raison de rappeler qu’il
n’y a que les ignares qui veulent se complaire dans l’ignorance du
rôle délétère des anarchistes au lendemain immédiat de la
première révolution prolétarienne.
S’ils
pensent qu’ils peuvent encore actuellement se gargariser du rôle de
victime alors que les anarchistes étaient les protagonistes de ce
triste épisode qu’aucune révolution ne peut, hélas, éviter. Cet
épisode est un de leurs arguments, largement repris par la
bourgeoisie à ses propres fins, pour s’opposer de fait à la
construction de partis révolutionnaires et d’une Internationale
Ouvrière. Les anarchistes déclarent qu’ils ne veulent pas d’un Etat
et ne pas prendre le pouvoir. Ce faisant ils laissent en place le
pouvoir existant tout en agitant le « changement ».
Depuis,
leur défaite politique et leur éjection des rangs de la classe
ouvrière du sein de la 2ème Internationale à la fin du 19ème
siècle, les anarchistes n’ont jamais eu d’autres buts que d’être un
barrage physique et politique à la révolution (avec quelques autres
gauchistes) dans la défense du régime capitaliste, surtout s’ils
expliquent le contraire... notamment en lors de la révolution
espagnole.
Il
y a bien d’autres choses à lire que les salmigondis de Wikipédia
pour se construire une solide opinion.