Le problème de l’expression « grand remplacement », c’est qu’elle est souvent utilisée dans le sens d’un plan délibéré d’autorités occultes visant à éradiquer les populations européennes natives pour leur substituer des populations venues d’Afrique (supposément parce qu’elles seraient plus malléables aux vues du démoniaque Nouvel Ordre Mondial).

Cela s’appuie notamment sur des extrapolations et contresens tirées de prospectives démographiques selon lesquelles la dénatalité dans les populations européennes natives doit être compensée par l’arrivée de populations de continents en surcroit démographique, apportant ensuite une plus forte natalité dans leur communauté installée en Europe. Il s’agit alors de compenser l’absence de natalité naturelle. Par ailleurs la doxa libérale considère qu’une augmentation de population est bonne pour le marché (producteurs et consommateurs).
C’est pourquoi le courant de pensée officiel soutient qu’il y a un « besoin » d’apport extérieur (à quoi les idéalistes ajoutent un couplet sur le bénéfice de la multiculturalité).

Mais au delà de théories, il y a les réalités. Il est indéniable qu’au fil des décennies, la proportion de population d’origine extra-européenne -africaine principalement- augmente dans le pays, certaines lieux étant devenus majoritairement allochtones (je reprends le terme employé dans l’article), et peu à peu, il y a diffusion dans les villes de toutes taille. Un des élément majeurs du problème est le plus grand gap culturel que les précédentes vagues d’immigration de proximité (pays voisins, culture semblable) qui se sont peu à peu diluées dans la population générale. A quoi s’ajoutent des griefs historico-culturels qui réapparaissent dans la jeunesse de ces communautés, notamment dans un contexte économique de pénurie d’emplois productifs comme l’indique l’article.

Il ne s’agit pas d’une substitution (remplacer l’un par l’autre), mais d’une submersion progressive.