@Opposition contrôlée
Que dire du Franc CFA ?
beaucoup de choses et, pour résumer, qu’il a vécu et se renouvelle d’une manière à laquelle les économistes africains apportent critiques et contributions sérieuses et constructives.
Pour l’économiste sénégalais Ndongo Samba Sylla, la réforme du franc CFA
en Afrique de l’Ouest, annoncée le 21 décembre 2019 par le président
français Emmanuel Macron et son homologue ivoirien Alassane Ouattara,
est loin d’être la panacée. Au-delà du symbole qui consiste à renommer
« éco » la monnaie unique ouest-africaine, c’est tout un système qui
doit être remis à plat, estime-t-il. Selon le coauteur, avec Fanny
Pigeaud, de L’Arme invisible de la Françafrique. Une histoire du franc CFA (éd. La Découverte, 2018), les Etats africains devraient plutôt mettre en place des monnaies nationales souveraines.
Lire ci-après ces intéressantes analyses dont le point de vue pertinent de l’économiste sénégalais Ndongo Samba Sylla :
Je considère pour ma part que face à l’impérialisme financier chinois qui installe et fait adopter le Yuan un peu partout en Afrique, et notamment dans les pays aux ressources minières particulièrement importantes, il est urgent d’opposer une autre monnaie commune solide.
Dire que le CFA va glisser vers l’Eco ne règle rien, à part un changement d’identité dont on observera sur place que chacun continue à parler en « CFA » et désormais en Yuan/ RMB, ¥
, le véritable enjeu monétaire et financier d’une Afrique financière réellement moderne en cours de changement fulgurant réside dans la montée en puissance des fonds souverains (voyez ma thèse sur la question https://www.theses.fr/2019EHES0154 ainsi que https://www.franceculture.fr/emissions/entendez-vous-leco/ainsi-font-les-fonds-14-les-fonds-souverains-au-service-de-la-puissance) , notamment en Afrique, et l’usage de moyens de paiements digitalisés avec un réseau bancaire africain sui generis remarquable (Afrique du Sud et Nigeria).
Pour résumer le fond de ma pensée sur cette question, notamment et principalement en Afrique -opinion d’ailleurs partagée par nos adversaires géopolitiques, géofinancier, géostratégiques, géoéconomiques -, je dirais ceci, citant la phrase de Nikita Khrouchtchev lors de L’assemblée générale de l’ONU, le 13 Octobre 1960
: « ce qui est à nous est à nous. ce qui est à vous est négociable », en rajoutant : « Pour le moment ».
Bien à vous,
Renaud Bouchard
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