• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Mélusine ou la Robe de Saphir.

sur Quand l'électeur prend la mouche


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 3 février 2022 12:55
Entretien

En novembre, vous signiez « Misère de la radicalité », l’éditorial du premier numéro du journal « Franc-tireur ». Mais qu’est-ce que la radicalité ? Personne ne se définit comme tel…

La personne radicale est celle qui avance une solution introuvable à un problème réel ; c’est la posture de celui qui dit « je veux tout ou rien » et, constatant que le tout qu’il désire n’advient pas, préfère la totalité du rien à la moitié de quelque chose. En ce sens, la radicalité dispense de l’engagement qui consiste à trouver des solutions réalistes.

Les plus radicaux seraient les moins engagés ?

Oui, car l’enjeu du radical n’est pas tant de chercher à changer le monde de manière réaliste, qu’à trouver des raisons de s’en plaindre. Il s’agit d’une posture bourgeoise, facile, confortable qui offre bonne conscience, et qui se satisfait de désirs absolus et du constat que le réel n’y est pas adapté.

La radicalité est le symptôme d’une société qui s’ennuie, écrivez-vous. Que voulez-vous dire ?

Tous les contempteurs de la démocratie - de Hitler à Staline - ont dénoncé le fait qu’en démocratie l’individu était à lui-même son propre but. Pour sortir l’individu de sa torpeur individualiste, il fallait lui offrir la possibilité de se donner pour quelque chose de plus grand que lui, affirmaient-ils : le projet national, la Révolution…


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès