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Sur un article paru dans Sputnik, un ex diplomate français attire l’attention sur le déficit de culture historique dont souffrent nos ”élites” :
« Au micro de Sputnik, Laurent Bigot, ex-diplomate, en poste de 1997 à 2013 au Quai d’Orsay, revient sur une relation compliquée entre l’Élysée et les Affaires étrangères. »
» J’étais encore au Quai d’Orsay, dans le couloir de la direction Afrique du Nord–Moyen-Orient, quand les diplomates du Quai ont découvert que le philosophe [Bernard Henri Lévi] était à l’Élysée avec les représentants du Conseil national de transition libyen. Ils n’en étaient même pas informés. »
« J’ai eu Hubert Védrine et Dominique de Villepin comme ministres. Jusque-là, ce sont des ministres qui avaient une culture générale remarquable qui leur permettait de se situer sur les questions internationales. À partir d’eux, nous avons eu des ministres des Affaires étrangères, mais aussi des Présidents de la République qui n’avaient pas du tout le même niveau de culture historique. »
« Peut-être que si on avait écouté un peu plus souvent le Quai d’Orsay, on ne se serait pas embringué dans l’affaire libyenne, on aurait géré l’affaire syrienne différemment et sur le Liban, on n’aurait pas fait croire qu’en deux voyages on pouvait régler le problème. »
« Sur les questions africaines par exemple, personne ne l’a relevé mais quand Emmanuel Macron a été élu, il a créé un Conseil présidentiel pour l’Afrique. C’était un formidable geste de défiance vis-à-vis de l’administration. Le Président veut des idées neuves, des idées en rupture et plutôt que de passer la commande à son administration, il crée une entité vide de fonctionnaires, avec des gens dont on ne sait pas trop comment ils ont été sélectionnés par ailleurs, et ce sont eux qui vont conseiller Macron en direct sur l’Afrique. »
https://fr.sputniknews.com/20211029/etat-profond-la-guerre-de-lombre-entre-lelysee-et-le-quai-dorsay—1052387669.html
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