@Guiver
Merci pour votre commentaire constructif.
Je pense que dans l’ambiance générale même sans le covid le
discours dominant qui sort des médias contribue à nous entretenir dans l’incompréhension
du monde qui nous entoure, une forme de résignation mêlée quand on peut d’une
forme d’optimisme à courte vue et de repli sur soi et son entourage .Et pendant
ce temps-là nos élus font ce qu’ils veulent. Il me semble que tout est fait
pour que nous n’ayons plus le sentiment d’être un peuple. Et du coup les
élections sont vidées de sens et l’on voit ce que cela donne. Il y a toute une
partie de la population et de nos vies qui sont complètement invisibilisées. On
parle de nous sans nous connaître ou vouloir nous connaître. De ce point de
vue, le mouvement des GJ a été un révélateur. Il y a une forme de sécession
entre les politiques, les médias et la plupart d’entre nous.
Ce qui dérange ces gens, c’est notre prétention à être
citoyen sans leur autorisation ou aval, le rapport a été inversé. A nous de
reprendre la main.
Concernant l’Europe, nos politiques ont commencé à faire évoluer leur vocabulaire et
leurs dogmes sous la pression de la réalité et de la prise de conscience des
peuples européens comme sur le verrou des 3%, le rôle de la BCE, le discours
sur la dette ou les dettes ( en se désavouant par rapport à ce qu’ils nous
assénaient comme indépassable il y a encore peu) afin de ne pas perdre la main et pouvoir
maintenir et autant que faire se peut développer leur emprise. Les choses ont
déjà bougé en fait.
La politique est et a toujours été un rapport de forces, la France
entre autres est le deuxième contributeur incontournable au budget européen (derrière
l’Allemagne) dont les intérêts n’ont pas
été défendus par nos présidents depuis un moment déjà contrairement à l’engagement
d’autres exécutifs européens. En son temps De Gaulle a joué son jeu, dans un
autre contexte Thatcher aussi. En France, les grandes figures du CAC 40 et la
plupart des politiques n’ont plus rien à faire ou si peu sur le fond de la
couleur de leur passeport. En Allemagne si. Et bien sûr je ne confonds pas la classe
politique ni le grand patronat allemand avec le peuple allemand. Si nous ne
bougeons pas maintenant le piège se refermera sur nous.