Présidentielles 2022. Le bon moment, c’est maintenant. Ne pas se laisser voler une élection de plus
La situation de LFI-Union Populaire est au moins aussi favorable qu’en 2017. Ne comptons pas sur les médias pour nous en parler. Et encore moins sur ses détracteurs insistants.
Sans le vouloir par leur hostilité constante, ils la désigne comme l’adversaire à abattre, bien conscients de ce qu’ils ont à perdre dans un rééquilibrage de la redistribution des richesses et des charges et de la mise en place d’une démocratie en pause depuis un moment déjà. Pas grave. Nous savons depuis longtemps par expérience que les combats perdus d’avance sont ceux qui ne sont pas menés et ce n’est pas le cas ici depuis un moment déjà.
Liste des candidats à l'élection présidentielle 2017 : 1er tour
Sondage intentions vote IFOP 18/21 mars 2017 → Résultats 23/04/17
Echantillon 1695 / indécis 38%. → Résultats - Abstentions 22.23 %
François Fillon 17.5% → 20.01%
François Asselineau 0.5% → 1 %
Nicolas Dupont-Aignan 5% → 4.70%
Marine le Pen 26% → 21.30%
Emmanuel Macron 25.5 % → 24.01%
Benoît Hamon 11.5% → 6.36%
Nathalie Arthaud 1 % → 0.64%
Philippe Poutou 0.5% → 1.09%
Jacques Cheminade 0% → 0.18%
Jean Lassalle 1% → 1.21%
Jean-Luc Mélenchon 11.5% → 19.58%
(source wikipedia).
Liste des principaux candidats à l'élection présidentielle 2022 : 1er tour
Sondage Cluster 17 (partenariat Marianne), 18/22 janvier 2022.
Echantillon 2634 / déterminés à voter 63% / plutôt certains 76%/ indécis 24 %.
Nicolas Dupont-Aignan 1.5%
Emmanuel Macron 22%
Marine Le Pen 15%
Valérie Pécresse 14%
Eric Zemmour 14%
Jean-Luc Mélenchon 13%
Christiane Taubira 5.5%
Yannick Jadot 5%
Anne Hidalgo 2%
Fabien Roussel 2%
Du bon usage des sondages et autres outils de la fabrication de l’opinion publique.
Les sondages sont des photographies approximatives d’une réalité temporaire. Ce sont des repères grossiers faute d’un mieux qui n’existe pas. Ceux portant sur une simple question sont parmi les plus fiables. Quand ils sont partagés (50% restent confidentiels quand directement ou indirectement nous les payons dans notre belle démocratie), ils créent une référence commune qui agit sur nos représentations et nos motivations. Pris en dynamique et comparés dans le temps, ils permettent de lever un peu d’inconnu et au moins de tenir en respect les propagandes qui font de nous leur complices malgré nous en nous transformant en colporteurs un peu naïfs bien souvent de résultats et de commentaires. Dans notre société, elles ont les meilleurs haut-parleurs et les mieux placés dont le bluff et le mensonge ne sont pas les dernières armes. Il vaut mieux être bien conscient des règles du jeu auxquelles il est difficile d’échapper entièrement. Leur point faible qui se voit en filagramme dans la grossièreté de leurs arguments et rhétorique, c’est de réellement nous croire naïfs et ignorants.
Autre point important. Notre voix nous appartient. Pas aux états majors et leurs consignes ni aux conseilleurs bien sûr désintéressés. La lecture et les commentaires les plus courants des sondages présupposent implicitement le contraire.
La surenchère qu’a été obligée de jouer avec Zemmour l’extrême-droite et ses sponsors de moins en moins discrets travaille pour une dynamique et une reconnaissance de l’Union Populaire plus forte. Elle révèle en pensant devoir augmenter la dose que nos concitoyens sont de moins en moins dupes de la manœuvre qui consiste à surjouer les problèmes que posent l’immigration, l’insécurité et l’islam afin de détourner les mécontentements issus des politiques primées par ses propres sponsors. Elle ne peut s’empêcher de désigner LFI et l’UP comme l’adversaire à exorciser alors qu’elle est censée combattre Macron et ce qu’il représente.
Le dévoilement d’une manœuvre.
Régulièrement ici et ailleurs l’extrême-droite se plaint des médias et certains font comme s’ils étaient opprimés et ne pouvaient se faire entendre. L'imposture est manifeste. Une de plus. Une bonne partie des médias critique l’extrême-droite tout en alimentant ainsi la polémique et procurant la lumière dont elle a besoin et qui lui est apportée si généreusement. Nous sommes censés ne nous apercevoir de rien et tomber dans le panneau comme des enfants. Est-ce le cas ? Cela dépend de nous et nous sommes tous pétris de réflexes conditionnés et malice et méfiance ne sont pas nos attitudes spontanées dans les relations sociales. Pourtant, au regard des moyens apportés (voir ci-après l’enquête), ce n’est pas vraiment le cas.
Nos concitoyens parmi les plus modestes ou issus de la classe moyenne qui prêtent l’oreille aux discours de l’extrême-droite et de la droite ont besoin eux aussi d’un minimum de cohérence et d’authenticité. La démocratie ne leur est pas indifférente. Ils sont traités trop souvent comme des interlocuteurs naïfs et influençables ayant besoin d’arguments simples et répétitifs. Tels que vus par les propagandistes de la famille, ils seraient des soutiens présupposés inconditionnels ou acquis sans trop de difficultés, vivant dans le présent immédiat avec une mémoire incertaine, disponibles pour une réécriture de notre histoire et peu enclins à se renseigner et à douter. Ils seraient plus impressionnables par des références culturelles simples chargées d’émotions qu’enclins à l’esprit critique et la réflexion. Régulièrement une forme de subversion morale est tentée en associant les mots de république et démocratie avec la dénonciation de bouc-émissaires parmi les plus pauvres et les derniers arrivés comme s’ils étaient la cause profonde de la pauvreté et des désordres qui l’accompagnent. Protégeant ainsi ceux qui concentrent en toute tranquillité la richesse, le patrimoine et la réalité des pouvoirs comme jamais et qui mettent en danger nos équilibres économiques, moraux et sociaux. Certains vont jusqu’à ressortir les vieilles références pétainistes pour tenter de saper les références morales communes et préparer le terrain d’une société de citoyens et de sous-citoyens que l’on différenciera selon des axes variés et opportunistes.
Nos concitoyens ont compris qu’ils n’ont pas perdu les élections au profit de Macron en 2017. Ils ont été abusé dès le premier tour comme beaucoup d’entre-nous par des médias omniprésents d’un bout à l’autre de la campagne avec dans les derniers moments de véritables vagues de subversion. Avec Bolloré et ses amis déjà à la manœuvre.Avec le rythme imposé et le volume quotidien des contenus, nos capacités de recul et de réflexion ont été saturées.Des colères et des mécontentements justes issus des effets des politiques publiques menées au profit de ceux qui se sont emparé des médias entre autres ont été détournés vers des bouc-émissaires et des explications magiques trop simples pour construire une politique concrète durable et efficace mais crédibles dans la confusion entretenue et la durée d’une campagne. En Italie, l’extrême droite parvenue au pouvoir s’est retrouvée en quelques mois sous la tutelle d’un ancien président du parlement européen, ancien banquier Mario Draghi.
La même manœuvre se déroule actuellement sous nos yeux. Un candidat sorti des plateaux télé de Bolloré avant le début de la messe pour dès le départ imposer ses thèmes grâce aux fonctionnements de nos médias et tenter de nous priver une fois de plus d’une réflexion de fond sur le fonctionnement de nos institutions , la nature du pilotage économique et social du pays et notre rôle de nation européenne vis à vis de l’UE en cours de fédéralisation. De nouveaux les projecteurs sur des personnages bien connus de la comédie. Une fille de famille qui gère les cahots d’un héritage en donnant le change pas si mal d’ailleurs au vu des chausse-trappes de ceux censés la soutenir. Une ancienne ministre (deux fois) de Sarkosy, qui paraît neuve comme une apparition providentielle, qui a soutenu en 2017 Fillion puis Juppé puis Fillion. Quelqu’un donc qui a fait ses preuves et dont la parole compte. Par qui se laisser tenter ?
Cette inversion des causes, des responsabilités et de leur ampleur dure depuis un moment mais cela fait maintenant vraiment beaucoup à avaler. L’idée d’une dérive idéologique problématique et d’un vote contre leurs propres intérêts finalement a fait et continuera de faire forcément son chemin dans les esprits. La droite fut républicaine, les états majors et les professionnels de la carrière ou de l’opportunisme l’ont oublié. Eux aussi se sont laissé prendre en otage par le capitalisme financier porté par l’UE qui par principe ne peut s’autoréguler hors les pauses électorales. Ces politiques n’arrivent plus à paraître sincèrement attachés à la souveraineté dont la nôtre, celle du peuple (l’ensemble d’entre nous, concitoyens par les mêmes droits et devoirs). Ils ne le sont seulement que par intermittence et circonstances et en paroles et ne sont plus pris au sérieux autant qu’ils l’espèrent. Les surenchères de campagne avec les responsabilités passées non assumées sont en fait les meilleurs révélateurs de ce double langage. La démocratie n’est pas une option, c’est un principe, une valeur et un outil qui nous protège au besoin contre nous-mêmes. Elle est directement et centralement en jeu dans cette élection.
Une démocratie médiatique bien particulière.
Qu’en est-il de la démocratie médiatique ? Un travail conséquent a été fait par Maxime Friot et publié sur le site de l’association Acrimed le mercredi 19 janvier 2022 sous le titre « Candidats mentionnés dans les médias : à droite toute ! ». Nous pouvons tous avoir beaucoup de reconnaissance pour ce travail .J’en livre un aperçu instructif.
Ainsi, entre le 30 août et le 31 décembre 2021 :
1. Sur les chaînes d’info en continu, 16 % des noms cités étaient ceux de candidats de gauche (au sens large du terme : Hidalgo, Taubira, Montebourg, Jadot, Rousseau, Mélenchon, Roussel, Poutou, Arthaud). À titre de comparaison, les candidats d’extrême droite (Zemmour, Le Pen, Philippot, Dupont-Aignan) ont été cités à hauteur de 39 %, Macron 23 %, et la droite 21 %.
2. Dans les journaux télévisés, la gauche cumule 22 %, derrière Macron (30 %), la droite et l’extrême droite (24 % chacune).
3. Et dans les matinales radio, on constate presque les mêmes déséquilibres : gauche à 21 %, Macron à 35%, l’extrême droite à 34 % et la droite à 19 %.
Ce sont donc les candidats de gauche qui sont les moins évoqués. Et quand on connaît l’accueil médiatique qui leur est en général réservé…
https://www.acrimed.org/Candidats-mentionnes-dans-les-medias-a-droite
Visiblement les résultats traduits en sondages pour les chouchous des médias ne sont plus à la hauteur de la manœuvre et c’est très instructif. Nos concitoyens ont appris et compris beaucoup de choses depuis 2017. Notamment sur le rôle des médias et l’habilité des droites à détourner colères et mécontentements dans les impasses politiques de l’extrême-droite et dans l’abstention comme fruit de la protestation et de la résignation. Elles préservent ainsi leur domination.
LFI/Union Populaire est un mouvement qui travaille sans se renier depuis plus de 10 ans et qui malgré toutes les attaques, tous les coups bas des médias et des états-majors politiques a fini par incarner le rassemblement de la gauche authentique en dehors de ces états majors quand ceux qui ont failli, en dépit de tentatives et d’improvisations dérisoires de dernières minutes se font cruellement snober par nos concitoyens.
Lorsque ceux qui indécis ou ayant l’intention de s’abstenir,gentiment conseillés par des commentateurs désintéressés et compréhensifs, auront compris qu’ils soutiennent ainsi arithmétiquement le pouvoir (les plus nombreux sont des déçus de la gauche qui a failli), les choses basculeront significativement.
Inutile de préciser que l’information doit être libre et pluraliste, qu’il faudra une loi anti-concentration et garantir l’existence d’un service public de l’information protégé par une charte déontologique incluse dans la convention collective. Les présidents de Radio-France et France Télévisions pourraient être élus par le parlement. Fin du fait du prince, de la puissance des milliardaires et de la montée sans fin de la publicité qui va avec. Qui transforme en lasagnes les émissions et les créations des auteurs et producteurs et nous imprègne d’un consumérisme débilitant dès le plus jeune âge sans même le plus souvent que l’on se pose de questions dorénavant. Avons-nous eu un jour vraiment le choix ?
Préparer demain.
Il est remarquable que seul LFI de fait a proposé avec détermination par l’intermédiaire de son candidat depuis au moins 10 ans de mettre fin au présidentialisme (le président en France nous représente au sein du Conseil Européen en toute opacité avec la possibilité de nous ignorer complètement contrairement aux autres élus des exécutifs européens). D’instaurer une constituante populaire déployée sur 2 ans afin de protéger la démocratie par notamment des contre-pouvoirs citoyens incontournables. Ce mouvement propose de restaurer le pilotage politique de l’économie en s’appuyant sur l’outil de la planification puisque le marché et la concurrence, générant un gaspillage à la hauteur des libertés revendiquées, ont montré leur incapacité à relever les défis climatiques, ceux de l’écologie, ceux des biens et des services communs de solidarité, ceux de l’emploi, indispensables à une vie digne et une société pacifiée, ceux d’un partage équitable des revenus issus des richesses produites. Ceux aussi d’un aménagement du territoire cohérent et maîtrisé loin de la prédominance des grands groupes financiarisés qui décident en coulisse du cadre de nos vies et obtiennent trop souvent d’assemblées non représentatives les décisions, les projets et les lois qu’ils demandent.
En permanence un certain type de journalisme entretient un discours pervers sur l’identité fracturée et les prétendues divisions et incohérences de la gauche en amalgamant de façon continuelle sous la même étiquette des états majors en survie qui ont mis en place des politiques de droite et une gauche authentique qui plonge ses racines dans un mouvement social vivace. Minoré en permanence dans les médias et méprisé par les instances concourant au dialogue social au nom d’une gouvernance "modernisée". Le problème criant de la légitimité et de l’efficacité de nos institutions, de leurs représentants désavoués par une abstention massive est traité comme un cadavre dans le placard avec l’outrecuidance à l’occasion de faire mine de s’interroger sur notre présupposée responsabilité collective dans la perte du sens de la citoyenneté.
Si les chances et les mérites étaient proportionnelles aux disqualifications, aux caricatures, aux attaques personnelles contre les leaders, aux traitements judicaires (17 perquisitions avec une surexposition médiatique jamais vue de 2 mn montées à partir d’une video de 40 mn et qui ont donné lieu à un sans-objet), aux traitements partiaux très souvent infligés par les médias à une gauche présentée comme extrême, un peu comme une anomalie, cette gauche serait d’ores et déjà largement en tête des intentions de vote. Mais ne rêvons pas, nous vivrions dans un pays de démocratie apaisée, d’informations plurielles et diverses, de citoyens informés et respectés dans leurs droits et conscients de leurs devoirs de vigilance et d’arbitrage, de l’impôt consenti de bon cœur par la plupart d’entre nous parce que transparent et proportionné aux revenus et patrimoines et mis au service de la solidarité, de l’investissement, des biens communs et des services publics.
En regardant et écoutant les médias, nous aurions l’impression d’être en pays de connaissance et nous serions d’autant plus curieux de la vie des autres. Nous serions sortis de l’âge du catéchisme et à l’abri de la course poursuite infligée d’un programme à l’autre par des agents publicitaires qui tour à tour nous traquent ou nous harcèlent.
Peut-être même que cette gauche aurait pris bien d’autres formes politiques parce selon les évolutions qu’apportera l’intelligence collective au service de la solidarité, de la démocratie et du bien commun, des chemins pas encore imaginables aujourd’hui s’ouvriront. Nous sommes là en plein rêve et utopie mais il ne faut pas oublier de rêver quand on a la mémoire de ce qu’ont pu faire nos prédécesseurs, que l’on a encore de l’espoir et que l’on considère le niveau socioculturel de notre pays et tout ce qui s’y vit et s’y passe de bon et d’authentique. De nouveaux problèmes, de nouvelles difficultés apparaîtront, qui peut en douter ? Solidaires, sans naïveté ni absence de vigilance, tenus à l’exigence par la démocratie, nous serons simplement mieux armés.
Ne pas se laisser voler une élection présidentielle de plus.
Si nous nous comparons à d’autres peuples européens, il serait tant que nous nous réveillions et que nous nous donnions des institutions à peu près correctes et un système d’information compatible avec un authentique débat démocratique au lieu de nous plaindre ou de dire qu’il n’est pas l’heure, ou que rien n’est possible et finalement d’en être réduit à devoir subir. Que faire d’autre que de voter en masse pour LFI dès le 1er tour pour ensuite mobiliser toutes les forces et les bonnes volontés sans lesquelles rien ne sera possible et tout nous sera très vite repris. Voilà où pourra s’exprimer la véritable union, l’union populaire. Pour rappel, en 1981, l’union de la gauche s’est faite dans les urnes à distance des consignes des états-majors sans candidat unique.
Si vous avez le temps et voulez sauver les quelques mandats de tels ou tels qui sont là juste pour préserver le logo ou l’entregent dont ils auront besoin aux législatives et aux autres élections, vous savez quoi faire aussi. Ils pourront se survivre ainsi et accompagner en figurants les politiques qu’ils approuvent ou dénoncent ou alors jouer le rôle de l’opposant utile qui attend son tour comme ils en ont l’ambition personnelle si j’ai bien compris.
LFI/Union populaire, répétons-le est un mouvement qui travaille sans se renier, en approfondissant un projet et un programme depuis plus de 10 ans et qui malgré toutes les attaques, tous les coups bas des médias et des états-majors politiques finit par incarner le rassemblement de la gauche authentique en dehors de ces états majors quand ceux qui ont failli, en dépit de tentatives et d’improvisations dérisoires de dernières minutes se font cruellement snober par nos concitoyens. Cela a de quoi agacer ceux qui ont parié sur la naïveté, la résignation, la désinformation et l’absence de mémoire de ces derniers. Le travail et l’honnêteté paient. Qui va s’en plaindre ?
Gardons notre sens-froid, déjouons les futurs jeux médiatiques devenus habituels. Il y aura bien sûr des provocations, des amalgames crapoteux, des boules puantes, des faits divers montés en épingle qui seront utilisés pour tenter de déstabiliser notre sang-froid et notre lucidité, troubler notre mémoire, notre réflexion, et nous amener à nous lier les mains nous-mêmes en votant contre nos intérêts ou en nous abstenant. Les tambours vont devoir frapper fort parce qu’ils ont compris que nous sommes de moins en moins dupes.
Ne nous laissons plus dominer et tenus en respect par une majorité artificielle. Fabriquée par la puissance de médias dans les mains maintenant des grandes fortunes du CAC 40 pour l’essentiel et œuvrant de connivence avec les états-majors de partis sous perfusion qui ont besoin de la comédie de primaires pour se donner un peu de consistance ainsi que d’ institutions obsolètes aux apparences démocratiques pour arriver à se maintenir de justesse. En s’appuyant sur un parlement dont la majorité ne reflète plus qu’une minorité sociologique de notre société.
Ce pouvoir qui ne se prive pas ensuite de légiférer à son aise sous l’œil bienveillant du Conseil D’Etat, du Conseil Constitutionnel et de notre regard résigné de spectateurs impuissants. Il prétend nous représenter au Conseil Européen, il décrète l’état d’urgence, il "emmerde " qui a un point de vue différent tout en se pliant aux règles sanitaires en vigueur, il nous enferme collectivement dans son bon vouloir sanitaire en tentant de faire oublier ses responsabilités dans l’approbation ou la participation aux politiques de santé des mandats précédents. Des gens sont parvenus à l’occasion d’une épreuve et d’un malheur communs à nous faire marcher sur la tête. Quel gâchis. C’est dire l’urgence du sursaut.
Assumons nos responsabilités de citoyens.
Je n’appartiens pas au mouvement LFI mais je n’ai pas envie de me faire voler une élection de plus, de continuer de subir et voir mon pays et ses citoyens se diviser et se dissoudre dans une aventure dont on connaît déjà les héros et leurs talents , le type de société qu’ils préparent et la place qu’ils nous y assignent.
Si je soutiens LFI avec ses défauts et ses qualités comme toutes les entreprises humaines, c’est pour l’essentiel pour la réforme des institutions qui doivent maintenant correspondre aux aspirations démocratiques qui traversent les sociétés humaines depuis des temps immémoriaux et qui correspondent au niveau culturel global , aux moyens de communication actuels qui nous rapprochent et nous font mieux nous connaître, à l’expérience durement accumulée à travers les guerres nourries par les conflits économiques, religieux et idéologiques ainsi qu’aux défis redoutables qui se présentent à nous comme la négligence du savoir écologique ou la mauvaise appréciation du problème climatique.
Je crois qu’il n’y aura pas de solution économique au service du bien-être général, de l’équité et d’un pilotage démocratique des sociétés sans que ce soit le politique qui détermine l’économie et non l’inverse. Sans que le politique, ses fonctionnements, les objectifs et leur mise en œuvre ne soit le fruit d’une réflexion et d’un contrôle démocratique. Il s’agit en réalité d’un puissant stimulant pour le dynamisme, l’initiative et la responsabilité individuelle, la créativité, les ressources qu’apporte l’initiative privée à la bonne place.
Il y a une méthode arithmétique imparable pour que le dernier avatar disponible et compatible pour l’accélération du toboggan libéral-néolibéral gagne, c’est de ne pas soutenir LFI au 1er tour en vue d'un union populaire qui portera une coalition de gauche authentique au second tour afin de faire parler la démocratie. En tant que mouvement social, notre division et dispersion est la meilleure arme de nos adversaires. Notre position est la plus difficile parce que nous voulons réformer notre société, rééquilibrer un rapport de forces puissant à l’intérieur du pays comme dans l’UE alors que nos adversaires travaillent à entretenir et accentuer l’élan. Nos compères du camp d’en face l’ont compris depuis longtemps déjà et surveillent le feu. On peut s’attendre à tous les coups les plus sordides. Il n’y a plus de temps à perdre parce qu’avec les moyens de communication/acceptation/ domination et surveillance actuels en évolution continue, hors d’un réel contrôle démocratique, la mise en confinement de notre vie démocratique est un projet déjà à l’œuvre.
Faire vivre une démocratie, c’est faire vivre ensemble des gens qui ne sont pas d’accord sur tout en garantissant les droits de chacun, articulant autonomie et intérêts particuliers avec l’intérêt général, ses nécessités et ses priorités.
Ce qui est à redouter, c’est que devant le danger, plus vite que l’on ne pense, une stratégie de tension, de provocation, de discrédit, coups bas, de violences soit développée par le pouvoir qui a déjà fait ses classes sur le sujet. Avec l’apport de médias experts à la fois en semences de division et étouffoir comme on l’a vu avec les gilets jaunes. Avec la participation de l’extrême droite et ses discours ambivalents qui comprend des éléments facilement manipulables et excitables.
Il s’agira d’être très vigilant, ne pas se laisser déstabiliser dans nos analyses et convictions et ne pas perdre les enjeux de vue. Remettre sur pieds des institutions et des fonctionnements démocratiques avant qu’il ne soit trop tard et reprendre aux marchés et à ses maîtres le pilotage et l’arbitrage des politiques économiques et sociales. Retravailler méthodiquement et fermement les traités européens.C'est à notre main si nous le voulons.
Repères :
● Élection présidentielle 2022. Enquête du 18-22 janvier 2022, intentions de vote.
Note technique, contient bien des données éclairantes qui méritent d’être explorées.
https://cluster17.com/wp-content/uploads/2022/01/notice_technique_S3.pdf
● Quelques éléments pour explorer un programme qui n’a rien d’un catalogue de dernière minute et qui explique et montre que notre réflexion et notre implication avant et après les élections sont les meilleures garanties d’une évolution voulue et maîtrisée. J’en ferai ultérieurement une présentation rapide et bien sûr subjective. Il appartient à chacun de mener sa propre réflexion.
L’Avenir en commun, le programme pour l’union populaire : Le programme complet 2022 n’est accessible que sous la forme d’un livre. Edition du Seuil.158 pages, 3 euros. 14 chapitres qui peuvent être lus au fil de vos curiosités et questionnements.
L’Avenir en commun.
- Les plans de l'Avenir en commun. Des documents accessibles, synthétiques et sans jargon.
→ Notre stratégie en Europe. Appliquer notre programme quoi qu’il en coûte
https://melenchon2022.fr/plans/europe
etc..
- Les livrets thématiques de l’avenir en commun
→ Logement Garantir le droit au logement
https://melenchon2022.fr/livrets-thematiques/logement
etc..
- L’Avenir en commun, le comparateur.
https://melenchon2022.fr/programme/comparateur/les-propositions-deric-zemmour-et-lavenir-en-commun
https://melenchon2022.fr/les-propositions-de-marine-le-pen-et-lavenir-en-commun
https://melenchon2022.fr/les-propositions-de-gael-giraud-et-lavenir-en-commun
etc..
● Sondage juin 2021 : Un repère qui montre que des sondages et enquêtes sont mis en valeur et d’autres tenus discrets. On se demande pourquoi. Cela nous rappelle que l’opinion publique est toujours une construction fluctuante à interroger et sûrement pas une réalité ou une norme qui s’imposeraient. C’est toujours la même histoire celle du citoyen éclairé ou manipulé.
« 9 Français sur 10 sont pour l’augmentation du SMIC, la garantie d’emploi, la création d’un pôle public du médicament, le conditionnement des aides publiques aux entreprises à des contreparties sociales et environnementales, l’interdiction du glyphosate. 8 Français sur 10 sont pour le rétablissement de l’ISF, la taxe sur les profiteurs de crise, un grand plan d’investissement dans les services … »
https://linsoumission.fr/2021/06/09/sondage-2022-le-grand-flop-du-bashing-anti-melenchon
● Le laboratoire de la Présidentielle 2017
Tirons parti de ce que nos adversaires nous ont appris malgré eux. A nous de voir qui sera le plus malin puisque c’est de cela qu’il s’agit à bien observer et écouter la mise en scène des médias et des grands acteurs pour qui nous ne sommes que des figurants qu’il s’agit de faire marcher à leurs cadences et passer par leurs chicanes. Mettons cette fois-ci le cœur et la raison sur la même ligne de mire dès le premier tour.
Le pouvoir actuel a en réalité une dette électorale envers l’extrême droite et le contrat implicite, par la manœuvre d’en faire son adversaire de référence à laquelle participent les médias est en cours de reconduction.
Pour rappel, en 1981, l’union de la gauche s’est faite dans les urnes à distance des consignes des états-majors sans candidat unique.
Rappel des résultats au 1er tour
-Il y a eu 5 candidats de gauche au 1er tour (JL Mélenchon 14.84 % des inscrits + total des autres candidats 6.28%)
-En tête E Macron (18.18%) et M LE PEN (16.14%)
Évolutions des votes entre le 1er et second tour
Votes blancs : de 659 997 à 3 021 499 (x 4.6)
Votes nuls : de 289 337 à 1 064 225 (x 3.68)
Abstentions : de 10 578 455 à 12 101 366 (x 1.14)
Résultats second tour :
E Macron : 20.8 millions M Le Pen : 10.6 millions
Absentions : 12.1 millions Blancs + nuls : 4.07 millions
Abstentions, nuls et blancs lors des législatives 2017 : 62%
Représentativité de l’Assemblée Nationale 2017 :
- LREM avec 14.5% des inscrits au 1er tour a obtenu 350 députés
à l’issue du second tour (AN= 577 députés)
- 4.5% des députés sont des employés (27.4% de la population active)
- 0% ouvriers (20.3% de la population active )
129 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON