L’article est parfait.
« La clause de conscience leur étant acquise, nombreux sont les médecins qui refusent ne serait-ce que de réorienter les patients vers un confrère susceptible de les aider, puisqu’ils n’en ont pas l’obligation. C’est alors au patient de rechercher le gynécologue ou l’urologue qui acceptera de l’opérer. Commence alors un parcours long et difficile, quand les praticiens ne stipulent pas dès le départ, comme le leur demande la loi, qu’ils refusent de pratiquer cet acte. »
Il eut toutefois été judicieux de se demander si cette clause de conscience
• ne serait pas totalement incompatible avec l’exercice de son art dans les hôpitaux publics
• ne serait pas susceptible de pousser les intéressés à faire, dans d’autres circonstances, de l’acharnement thérapeutique, ce qui est loin d’être éthique.
D’autre part, à l’heure où tout le monde s’accorde à dire que nous sommes trop nombreux, et que c’est précisément ce qui tuera la biodiversité avant de tous nous tuer à petit feu, que vaut une bioéthique qui considère que la reproduction doit rester au cœur de la vie ?
Que je sache, le barème des compétences morales requises, pour faire un enfant, est resté au même niveau que celui des lapins. Heureux les simples qui évoquent l’amour parental, l’œil humide, sans comprendre qu’il est juste question d’un instinct tutélaire qu’on appelle aussi népotisme : partialité maladive, engrenage héréditaire affirmant la famille aux dépens de la collectivité, et la patrie plutôt que l’humanité…
Quant aux croyants, pourquoi n’ont-ils pas choisi un autre métier ? Que vient faire la religion en médecine ?
Éthique, morale, déontologie… ils sont très peu nombreux à savoir ce que c’est, et encore moins nombreux à être capable de la pratiquer.
(N’écoutez pas ce PascalDemoriane, mieux vaut continuer à se poser des questions que d’y répondre avec une assurance toute bestiale).
Merci.