Quelles
sont donc les craintes de V.Poutine ?
Seuls
les nostalgiques du passé ont désormais les oreilles de V.Poutine.
Donc les tentations d’envahir une partie de l’Ukraine pour imposer un
régime politique russophile sont fortes. Elles sont aussi nourries
des hésitations européennes, d’autant plus que la dépendance
énergétique, (gaz+pétrole), vis-à-vis des russes s’impose à la
majorité de l’UE. Comment éviter ce risque de confrontations ?
Méthode classique des russes : ce qui est à toi est
négociable, ce qui est à nous je le garde. Au fond leur méthode ne
vise qu’à tester notre volonté. Ou bien nous réagissons dans
l’esprit de Munich et Dantzig, ou bien nous savons tous ensemble dire
NON. Or la vraie crainte de V.Poutine, qu’il tient masquée, ce n’est
pas l’arrivée de l’Otan en Ukraine. Même si elle peut être
ressentie comme une menace. Les médias russes aux ordres ne se
privent pas pour qualifier les occidentaux d’intentions agressives,
qu’ils savent pourtant que nous n’avons pas. La vraie crainte de
V.Poutine c’est cette contagion d’envies démocratiques, d’envies de
l’ouest qui fait frémir tous les peuples sous influences russes. Et
face à celle-là, la Russie n’a pas d’arguments pour séduire les
populations concernées. Seul l’usage de la force reste son ultime
solution. Et là encore, elle ne pourra pleinement réussir face à
un peuple ukrainien qui se découvre ce qu’il est : ukrainien,
comme l’ont fait avant lui les peuples baltes et d’autres. Les
dirigeants occidentaux font semblant de ne pas le savoir. C’est là
une erreur politique magistrale qui peut les conduire à un nouveau
Munich.