Sans être en
désaccord avec cet exposé résigné, il semble qu’on y tourne en
rond comme d’usage sur le mode addictif de l’indignation, de la
déploration et du constat de dysfonctionnements.
Mais on peut
faire un pas de côté autocritique avec une question simple :
d’où tenez-vous qu’il y ait dysfonctionnement ?
d’où
tenez-vous que les institutions organisatrices et les rapports de
forces concurrentiels de tous ordres soient bienveillants par
vocation et par construction ?
d’où tenez-vous que le
« système » électoral, qui est un marché pipé
d’influence comme les autres, soit conçu pour arbitrer de saines
co-décisions, produire de la concertation ?
d’où tenez-vous
que Papa l’État et Maman République sont des parents dévoués aux
enfants du peuples ?
D’un conte enfantin ! d’un
idéalisme confortable ! d’un refoulé du réel qui, lui,
démontre que la vie techno-économico-sociale est une guerre (« Nous
sommes en guerre » dit en clair le psychopathe
« emmerdeur » de service) et une guerre de classe,
sans foi ni loi.
« Le
système politique national vit en vase clos... est
devenu un métier » : oui, donc il est sa propre
norme, ce n’est plus un système politique dysfonctionnel mais un
système d’exploitation parfaitement fonctionnel de bétails
post-humains et état d’hébétude et de déploration devant « ce
triste spectacle... ».
Ben faut juste arrêter de regarder le spectacle,
sortir du statut de spectateur-commentateur indigné !
Les
lois n’existent que dans les conditionnements mentaux des indignés
hébétés et exploités qui regardent passer les élections comme
les vaches regardent passer les trains, sans elles !