@rosemar

Très vite j’ai cessé de considérer Onfray comme un philosophe, sauf à se rabaisser à l’offre du marché. Une des choses qui m’y a poussé est de constater que chez lui le passage de l’idée à l’action (*) me rappelle un mal très courant et paradoxalement peu courant qu’est la constipation voire l’occlusion intestinale.
Michel Onfray est par contre, trouve-je, un très brillant intellectuel, l’un des rares qui nous reste, et nous avons besoin d’intellectuels dans le désert actuel, qui a peut-être, subit une vague anti intellos manichéenne.
Des philosophes, des vrais, qui sont, eux, capables de montrer un cap, un horizon ensoleillé ou les façons de surmonter les malheurs à venir, doivent bien exister mais ne sont pas publiés, se terre - -.

(*)(ce que n’ont pas fait tous les philosophes, je le concède-en tout cas « de leur vivant »-, mais ça n’est pas le seul critère : par exemple Onfray reste assez banalement politique, historique et attaché à raviver des valeurs, non à repenser le monde en profondeur. Les philosophes, si je me réfère au premier, Socrate, n’ont pas que raisonné non plus ; tels les sages, initiateurs de savoir-êtres en général, ils étaient mus par une force intérieure que je suppose pouvoir exister (pardon pour le pathos) dans le cœur de l’humain, sens large.)

J’en profite pour lui dire s’il devait lire improbablement Agoravox : n’enlevez pas le zeste d’espoir à ceux qui croient en un réveil des abstentionnistes, ne serait-ce que pour entrevoir, le temps d’un instant des réalités sondagières et, dans une vision plus lointaine de l’avenir, prévoir des stratégies.
Il est bien évident que les forces en présence sont telles que sa prédiction est la plus probable. Mais alors, pourquoi donner l’exemple de l’abstentionniste ? Un échec n’est pas à prendre comme fatalité, et je suis sûr que nous sommes des millions à le savoir...dit autrement, il ne faut pas nous prendre tous pour des c**, et pour ceux qui parmi nous le sommes, un bon coup de pied au c** est salutaire.

Bien à vous