@ZXSpect
La révolution numérique et la mise en place des systèmes d’information centralisés donnent depuis longtemps accéder à pratiquement toutes les informations personnelles des individus.
Le RNIPP de l’INSEE et AMELI permettent notamment d’associer directement le numéro de sécu à l’identité et à l’adresse de la personne, à ses données de santé et à un identifiant bancaire. Ces données renvoient à celles des fichiers de l’état civil, fiscaux, de comptes bancaires (FICOBA), de police et des autres administrations publiques, mais également aux fichiers des banques privées, puis à ceux des établissements publics de transport, des fournisseurs d’énergie, des opérateurs de télécommunication, des réseaux sociaux, etc. .
Techniquement, tout est déjà en place pour tout connaître de votre identité, de vos activités, de vos fréquentations, de votre géolocalisation, de vos déplacements, des détails de votre vie présente et passée. Cela ne prend que quelques minutes (pour l’essentiel) à quelques heures (pour certains détails) si l’on en juge les moyens actuels des enquêteurs judiciaires, par exemple.
Cela ne prendra probablement plus que quelques secondes quand l’interconnexion entre ces différents systèmes d’information et le recoupement des données seront totalement automatisés (si ce n’est déjà fait). C’est d’ailleurs l’objectif visé par le futur portefeuille numérique européen.
Le seul obstacle réside dans les restrictions d’accès aux contenus de ces systèmes, qui nécessitent d’y avoir été autorisé ou bien de s’y introduire frauduleusement. Mais ce n’est finalement pas un obstacle pour une personne ou une institution, officielle ou officieuse, qui en a reçu l’autorité ou qui dispose des connaissances et des moyens nécessaires.
Le plus inquiétant, c’est que ces systèmes d’information centralisés numériques ne permettent pas seulement de vous fliquer. En agissant dessus, on peut également limiter ou ôter vos moyens d’existence économique et sociale, par exemple en bloquant vos comptes et cartes bancaires, en annulant vos forfaits et abonnements (téléphones, Internet, transports en commun...) ou vos autorisations officielles (passe sanitaire, passeport, permis de conduire, carte grise...), en coupant à distance votre compteur électrique et vos accès aux réseaux câblés, en révoquant votre bail locatif, en supprimant vos droits sociaux (pensions), etc. . Le fait que cela puisse être réalisé par une autorité oppressive ou par des malfrats qui profitent de leur exposition et de leurs vulnérabilités n’enlève rien aux dangers que ces systèmes représentent.