« S’il veut indemniser, le juge administratif le peut. Sans désavouer les « responsables » de l’exécutif, ni se dédire. Sans désavouer ceux de ses membres qui ont quitté les formations de jugement pour aller conseiller les membres du gouvernement dans la prise de diverses mesures surprenantes et contestées, et pour défendre ces dernières devant leurs collègues demeurés au Palais Royal. Sans favoriser les instances pénales qui pourraient menacer certaines personnes.

Sans procéder à un quelconque revirement de jurisprudence

C’est que pour permettre l’indemnisation de ces pauvres gens, les Conseillers d’Etat n’ont en réalité pas grand’chose à faire. Sinon, faire le choix de ne pas aller imaginer des arguments originaux, et calibrés pour empêcher l’indemnisation de ces gens (ou de leurs ayants droits), qui, après qu’ils ont fait confiance aux dires (et aux silences) du gouvernement, finiront leur vie (quand ils ne sont pas déjà morts), en étant handicapés ».

Bon voilà, c’est dit, et on ne pourra pas prétendre que vous ne leur avez pas tendu la perche. Aux uns comme aux autres.

Parce que bon, concernant cette gestion de la Covid, il faut quand même avouer que TOUT ce qui s’est produit depuis 2 ans, TOUT ce qui se produit encore aujourd’hui, et finalement TOUT ce qui se produira à l’avenir, en termes d’injustices, de handicaps, de décès, de deuils, de violences, de maltraitances, d’insultes, de pertes d’emploi, de peurs, d’humiliations et de stress – c’est quand même la faute de TOUS ces individus (professionnels du soin, de la justice, de l’information, de la politique, de l’ordre public, de la défense des droits, de la défense de la Nation, de la culture, de l’éducation) qui n’ont rien dit, rien fait, quand ils n’ont activement participé.

Il est tellement facile, lorsqu’on jouit des prérogatives d’un médecin, d’un juge, d’un journaliste-chroniqueur, d’un ministre, d’un commissaire de police, d’un responsable des droits de l’Homme, d’un général, d’un écrivain, d’un MCUPH, mais tellement facile, de se montrer magnanime avec les irresponsables, et d’oublier à quel point ils peuvent être dangereux pour les plus fragiles.