Et si on faisait un peu de politique en comprenant que nous ne sommes pas des spectateurs passifs mais des acteurs lucides ?
Quoi qu’il arrive lors de ces élections, le pays sera en très mauvaise posture. Cinq candidats principaux et... cinq baltringues. Inutile d’en rajouter sur Macron, Pécresse est une caricature, Zemmour un sinistre bouffon, Le Pen s’en contrefout et Mélenchon traîne depuis quarante ans sa nullité sur les bancs de toutes les institutions à pépètes. Certes, mais :
- Si Macron gagne, c’est parti pour un deuxième mandat sans contre-pouvoirs. Institutions, justice, corps intermédiaires, presse, tout le monde cire les pompes à ce type.
- Aucun des autres n’aura tout ce monde avec lui (ou elle). Une manif contre un de ces nuls, ce ne sera pas deux cent mille personnes, mais deux millions, voire plus. Et tous (sauf Pécresse, c’est pour ça qu’il faut aussi l’éliminer) auront un mal de chien à avoir une majorité viable (voire une majorité tout court) à l’Assemblée.
Donc, quoi qu’il arrive, la France sera en guerre. Avec aucune possibilité de gagner contre Macron (ou Pécresse, dans une moindre mesure) et des chances de résister contre les autres — ou du moins de peser. Enthousiasmant ? Pas du tout, non, mais c’est comme ça.
Quant au vote farfelu que propose l’auteur, tant qu’à faire, je préférerais mettre dans l’urne le nom de mon poisson rouge.