@capobianco
Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’il s’agit de soutenir la fin de la souveraineté des pays au dessus du droit international et de soutenir la réforme de l’ONU qui ne répond pas aux besoins d’un monde que l’on veut paisible et fondé sur des relations d’équité où la loi s’applique à tous de la même manière.
Seulement, cette soumission de la souveraineté des nations à l’ordre international ne peut pas se faire via les chefs, mais uniquement via les citoyens ou ce qu’on appelle l’universalité de la condition humaine. Le principe communiste ne peut être qu’universel, en aucune manière nationaliste, c’est une pure escroquerie intellectuelle. Le nationalisme sera toujours d’essence capitaliste, jamais communiste en raison de l’état d’urgence permanent lié aux autres pays et qui nécessite un chef, lequel repose toujours sur le principe capitaliste, interdit dans le communisme.
Comprendre que jusqu’à la chute de l’URSS, l’ONU reposait sur le statut quo des forces en présence et qu’on appelait la guerre froide, mais qui était bel et bien fondé sur le rapport de force des nations et non de la primauté du droit international, car sans force pour le faire appliquer, un droit n’a aucune valeur réelle et ce, quelle que soit l’échelle. Donc, autant entre individus, ou entre nations. Sans la police, gendarmerie et l’armée qui sont à l’intérieur d’un pays la force supérieure, dominante, un faible n’a aucun droit. Cela veut bien dire que jamais le principe de la loi du plus fort est violé et dire qu’en Etat de droit ce n’est pas la loi du plus fort est un gros, très gros mensonge, cela reste toujours la loi du plus fort.
Cela fonctionne exactement pareil au niveau des nations, tant que la force n’est pas détenu par le droit international, ce sera toujours, ad vitam, la loi du pays le plus fort. L’équilibre des forces ne change rien.
Or, à ce que je sais, Mélenchon défend la souveraineté de la France, il défend donc l’ordre du monde tel qu’il existe aujourd’hui et dire vouloir respecter le droit international relève soit de l’ignorance, soit du mensonge.
Je vous le répète, la souveraineté est toujours intérieure, lorsqu’elle est extérieure, c’est ce qu’on appelle la domination, vassalisation et ce n’est plus le droit.
Dans une loi ou accord fondée sur le rapport de domination, la loi est TOUJOURS les concessions faites par le plus fort au plus faible en échange de sa soumission, sachant que le faible doit toujours respecter strictement la loi ou l’accord, tandis que le plus fort se réserve le « droit » d’en changer les termes en fonction de l’évolution de ses propres intérêts. Cela fonctionne toujours ainsi et l’exception ne fait pas la règle, car l’exception repose toujours sur le sens de la justice du plus fort et ne dure que le temps où celui qui exerce le pouvoir, reste au pouvoir, c’est à dire, jamais très longtemps.
Tant que les citoyens ne comprendrons pas cela en appelant à la souveraineté de leur pays, plutôt qu’à imposer un ordre international fondé sur l’équité relationnelle, rien ne pourra changer, c’est strictement impossible dans la réalité, seulement dans votre imaginaire pour qui la causalité est un ordre secondaire.