@sylvain
A savoir quand même que l’Ukraine a connu de multiples révisions de ses frontières à son détriment mais aussi bénéfice. A son indépendance la plus récente (1991), une large portion de sa région ouest n’était ukrainienne que depuis 1945 (charcutage issue de la seconde guerre mondiale), quand aux régions est, elles proviennent d’un « don » de Staline pour russifier cette région, la Crimée étant « donnée » (sans aucune consultation populaire) par Kroutchev en 1954. Pour l’intangibilité des frontières, l’exemple du Kosovo , Serbe depuis des siècles, créa un précédent qui ne pouvait qu’être exploité par les Russes (30 à 40 millions se sont retrouvés dans un pays étranger à l’éclatement de l’URSS en 1989).
En 1998, George Kennan avait prédit que l’élargissement de l’OTAN (effectif en 1999 pour la première vague) allait déboucher sur une nouvelle guerre froide avec la Russie et de très nombreux spécialistes du sujet disait depuis plus de 20 ans, qu’on atteindrait probablement un point de contact avec la Russie si l’élargissement de l’OTAN allait jusqu’à la frontière Russe.
Or c’est bien cette volonté des USA d’aller au contact de la Russie qui est la cause de l’évolution importante de la politique étrangère et militaire russe depuis 1994.
On a trahit la parole donnée, on a refusé tout partenariat (compliqué mais on l’a fait avec l’Allemagne en 1946...) soit comme membre de l’UE soit comme membre de l’OTAN, sans même qu’un strapontin (partenariat par ex) soit proposé.
Cela n’excuse nullement une agression contre un autre Etat (seuls les USA sont auto autorisés à le faire avec l’assentiment du « monde libre »), mais cela exclu totalement un geste irréfléchis ou de fou.