@Redistribuer
L’un des aspects de la théorie de la révolution permanente enseigne qu’une révolution victorieuse dans un pays ne peut pas stagner. Elle ne peut que s’étendre ou être vaincue. Si elle s’étend c’est à la fois en politique intérieure et en politique extérieure. En politique intérieure les réformes socialistes doivent être de plus en plus prononcées avec plus de libertés, de démocratie, davantage de socialisation du travail... En politique extérieure, il faut faire en sorte que la révolution s’étende à d’autres pays.
Il est exact que la politique aventureuse de Guevara en Bolivie était motivée par la volonté d« étendre la révolution cubaine. Mais, Guevara a négocié avec Castro pour tenter cette »aventure« . Il ne s’est pas opposé à lui dans son alignement avec le Kremlin et la répression des trotskystes. De plus, la stratégie de Guevara était celle du guerillérisme. Elle était anti-marxiste parce qu’elle était inspirée d’une vision mystifiée de la révolution cubaine que Guevarra a contribué a créé et à laquelle il croyait.
Voir à ce sujet mon article : »Les trotskystes et la révolution cubaine« . A voir aussi sur mon blog de Médiapart.
»Cela dit la théorie de la révolution permanente des trotskystes aboutit à
ne pouvoir rien construire de viable là ou on l’a emporté et à ne
jamais être en paix !"
Je comprends ce que vous voulez exprimer ainsi. Il est vrai que vouloir étendre la révolution implique de ne jamais penser qu’il faut s’arrêter. Mais existerait-il un moyen d’avoir la paix sans le socialisme ? Le capitalisme qui perdure est un générateur perpétuel de guerres. Il faut donc choisir.