@Laurent S [suite et fin du précédent message]
Je n’ai pas prôné l’obligation du vote, même si je l’accepterais, et je suis
avant tout pour la rémunération des contributions au bien commun, dont la
participation aux votations (selon le coût que cela implique, selon le transport
et le temps d’attente : on a vu aux États-Unis que des manipulations
consistaient à organiser une attente considérable aux bureaux de vote de
populations opposantes aux élus), mais surtout des assesseurs et des scrutateurs
(actuellement, ce sont des bénévoles, et souvent qui ont un intérêt quant à
certains résultats).
Je suis non pour la citoyenneté automatique à un âge arbitraire (dix-huit ans le
plus souvent) mais par volontariat, qui pourrait advenir plus tôt, avec juste un
petit test (comme le QCM du code de la route) permettant de tester des capacités
de délibération minimales ; citoyenneté qui ouvrirait à des droits, mais aussi à
des devoirs. C’est déjà le cas actuellement en France, où des jurés sont tirés
au sort parmi les listes d’électeurs, et ont une obligation de l’être, sauf
exemptions motivées (alors qu’ils ne sont pas obligés d’aller voter). Je suis
aussi pour une rémunération des tirés au sort proportionnée à leur travail.
J’ai aussi entendu l’idée que la réduction du temps de travail (de 39h à 35h
hebdomadaires en France) aurait dû être une conversion de ces heures en activité
citoyenne.
Quant à la durée, des mandats, Montesquieu prônait un an :
« Dans toute
magistrature, il faut compenser la grandeur de la puissance par la brièveté de
sa durée. Un an est le temps que la plupart des législateurs ont fixé ; un temps
plus long serait dangereux, un plus court serait contre la nature de la chose. »
(De
l’Esprit des lois, livre II : « Des lois qui dérivent directement
de la nature du gouvernement », chapitre III : « Des lois relatives à la nature
de l’aristocratie »). Robespierre et Le Pelletier de Saint-Fargeau voulaient un
mandat de député d’un an (http://juspoliticum.com/article/Le-Moment-1789-et-la-separation-des-pouvoirs-887.html).
Et il faut penser qu’au siècle dernier, les hommes français devaient faire un
service militaire allant jusqu’à trois ans (et de dix mois à la fin il y a
trente an, mais vingt mois pour les objecteurs de conscience…).