CONTRÔLE
DES REVENUS DU PÉTROLE :
Pour l’establishment
mondial, le contrôle des revenus du pétrole, les pétrodollars, est aussi
important que le contrôle des ressources et, dans la situation particulière du
Golfe, l’un est indissociable de l’autre. Si la maîtrise des prix est capitale,
le contrôle des flux financiers générés par le pétrole l’est tout autant.
Paradoxalement, dans la situation complexe actuelle, si le prix du brut ne peut
être trop élevé, il ne peut être trop bas non plus. Si les pétrodollars servent
avant tout à l’enrichissement de quelques émirs, ils servent aussi à rembourser
l’énorme dette des pays du Golfe. Une politique d’investissements de prestige
et d’achats d’armes les a amenés à contracter auprès des principales banques
mondiales une dette de plusieurs centaines de milliards de dollars. Piquant
quand on sait que les dirigeants de ces pays possèdent, à titre personnel,
une fortune estimée à 400 milliards de dollars, investis dans les banques et
les industries européennes et américaines ! Championne toutes catégories de
cette politique désastreuse, l’Arabie Saoudite ; c’est maintenant un secret de
polichinelle, l’état saoudien est au bord de la faillite. Ce n’est donc pas un
hasard si la plus grande partie du quota pétrolier irakien a été attribué à
l’Arabie Saoudite. Lever l’embargo sur l’Irak, c’est non seulement diminuer la
production des « pétromonarchies » du Golfe, mais c’est aussi exercer une
pression à la baisse sur le cours du brut. Crûment résumé, l’embargo sur l’Irak
permet aux pays producteurs de pétrole en général, aux pays producteurs du
Golfe en particulier et à l’Arabie Saoudite plus particulièrement encore, de
maintenir leur niveau de production et le prix du brut dans une fourchette
acceptable. Ils peuvent ainsi rembourser leur dette, soutenir les profits des
principales banques mondiales et l’économie capitaliste occidentale.
C’est pour
ces raisons humanitaires et politiques que je suis résolument contre le
maintien de l’embargo sur l’Irak.
QUE PEUT-ON
FAIRE ?
Hélas, pas grand chose, si ce n’est dire
la vérité au risque de se faire traiter d’illuminé, de gauchiste
attardé ou de communiste, dernière et suprême insulte qui peut, à elle seule,
discréditer tous vos propos ! Faire savoir aux députés, sénateurs,
conseillers régionaux de votre arrondissement électoral que vous ne voulez pas
que notre petite Belgique soit complice de l’assassinat d’un million de femmes,
d’enfants et de vieillards. Demander au gouvernement le
rappel
immédiat de notre navire qui participe au contrôle de l’embargo dans le
Golfe.
Conscients de ne pouvoir rester sans
rien faire, nous avons décidé à notre retour de mettre sur pied « SOS ENFANTS D’IRAK ». Nous voulons alléger
quelque peu la souffrance des enfants irakiens en leur envoyant des
médicaments, du lait en poudre mais surtout, en invitant quelques enfants à
venir passer des vacances en Belgique.
Si
vous voulez nous aider, n’hésitez pas à contacter le responsable de
l’organisation (M. Luc Vancauwenberge Chaussée de Gand n°522, 1080 BRUXELLES ( 02/414.47.21).
Serge WASTERLAIN
conseiller
communal socialiste
à COURCELLES.
* La partie bordée d’un trait noir n’a
pas été publiée.