@Alain Alain
Oui, les bourgeois
et les enseignants français ont conservé des structures publiques datant de l’époque
où les bacheliers étaient moins de 10 %, plus des institutions privées. Ces
lycées de centre ville et les grandes écoles leur suffisent pour caser leurs
enfants. J’ai bénéficié de ces institutions gratuites et de qualité.
Le système
capitaliste mondialisé a besoin d’une élite de haut niveau technique et
scientifique, mais pas forcément en très grand nombre. Les universités
chinoises et américaines produisent suffisamment de ces élites pour alimenter
les innovations de la machinerie marchande mondiale. Ce que produisent en France
les meilleures GE n’a pas beaucoup bougé depuis 100 ans en termes d’effectif.
Le peuple, ce
sont les consommateurs et les petites mains du système, complétés par l’immigration pour les moins
qualifiés. Pas besoin d’un enseignement de qualité pour ceux-là. On leur donne
entre 1000 et 2000 euros pour faire tourner l’économie. Ils sont bacheliers (au
rabais), passent quelques années en fac
sans grand résultat, sont peu qualifiés pour quelque activité professionnelle
que ce soit. Dans les pays de l’Est de l’Europe, cette classe moyenne gagne 500
€/mois : on va sans doute tendre vers ces niveaux de revenus en France,
avec la prolétarisation de notre classe moyenne.
Ce que je
reproche à la profession enseignante, c’est de se satisfaire de ce système à deux vitesses où les inégalités ne cessent
de croître, de se satisfaire de cette école organisée pour fabriquer des prolétaires/consommateurs,
avec l’idéologie de gauche (pédagogisme, diabolisation de l’industrie privée …)
qui va bien avec.
Dans le village
où je passe mes vacances, j’ai connu des paysans et des ouvriers avec qui j’ai
eu l’occasion d’échanger des courriers. Ces gens étaient nés fin XIXème/début XXème
siècle. Leurs syntaxe, style, orthographe étaient parfaits. Les nouvelles
générations de semi-analphabètes que produit l’EN aujourd’hui, c’est
inacceptable. Prétendre que les enseignants et leurs syndicats n’y sont pour
rien, c’est se mettre la tête dans le sable.