@chantecler
Comme je l’ai déjà mentionné plus haut, je ne faisais en fait que citer une mesure proposée ailleurs par l’auteur de cette tribune.

Ceci dit, si la France a encore une armée digne de ce nom, son intégration à l’OTAN implique comme pour tous les autres membres de l’Alliance Atlantique son intégration à l’Empire et l’acceptation de sa mise sous tutelle par Washington.
Et au regard de la valeur à accorder aux engagements oraux ou écrits du « visage pâle à la langue fourchue », une telle « protection » me parait des plus illusoires et trompeuses, quand tout indique que l’intérêt de Washington est surtout d’affaiblir le vieux continent pour maintenir cette tutelle et protéger ses propres débouchés commerciaux.

Quand Moscou et Washington se font la guerre, l’Oncle Sam fournit la quincaillerie, l’Ukraine sert de terrain de jeu et fournit la chair à canon. Il serait fort regrettable — pour nous — qu’un tel précédent s’étende à l’ensemble du vieux continent, et seule une armée bien équipée et entraînée est à même de garantir notre souveraineté — tant vis à vis de l’Ours ou de l’Oncle Sam que de l’Allemagne qui a saisi l’« opportunité » de l’actuelle crise pour décider de son réarmement, fourni par les U$A.

Quant à la question du rétablissement ou non d’un service militaire ou civil sous les drapeaux, c’est un autre débat, connexe le cas échéant au précédent : je ne prétends pas que l’idée est bonne et n’a que des avantages mais, si même je reconnais l’aspect particulièrement « chiant » d’une telle obligation, elle aurait — pourvu qu’elle soit bien organisée et sans passe-droits (ce qui, l’humain étant ce qu’il est, reste très utopique) — au moins par le brassage social de conscrits qu’elle implique mérite de rétablir une certaine cohésion morale au sein de la nation.

Bien à vous, en vous présentant mes respectueuses salutations !