@Mélusine ou la Robe de Saphir.
Vous avez bien mérité un petit copier/coller d’un de mes articles.
"Dans bien des entreprises ou des administrations,
comme l’Education Nationale, l’étiquette « trotskyste » apposée sur
le nom d’un travailleur est suffisante pour que celui-ci soit sanctionné dans
son travail comme si la liberté d’opinion devait trouver là une limite ou comme
si le trotskysme devait être assimilé au terrorisme. J’ai fait cette expérience
dans l’Education Nationale où il ne manque pas d’administratifs et
d’inspecteurs calotins ou autres bien-pensants qui sont certains que les trotskystes
sont des sanguinaires. Ils ne savent pas d’où leur vient cette certitude mais
il y a dans ce jugement quelque chose qui relève du religieux, de
l’irrationnel. On croit que les trotskystes sont des démons comme on croit en
Dieu. Les mêmes sont d’ailleurs très tolérants avec les dirigeants staliniens
du SNES et du SNESup qui baignent pourtant dans le sang des innombrables
victimes de Staline. C’est du moins le cas pour ceux qui étaient déjà au PCF
avant le rapport de Khrouchtchev sur « les abus du culte de la
personnalité » car ils ont tous cautionner les abominations de Staline. Il
ne manque pas encore aujourd’hui de nostalgiques de cette période. Je suis
d’ailleurs témoin que les uns et les autres s’entendent très bien pour
sanctionner un trotskyste. Après leur avoir rappelé que le trotskysme commence
avec la mort de Lénine, je leur ai mille fois demandé de m’expliquer quand un
trotskyste aurait été responsable de la moindre goutte de sang versé. Ils
n’admettront jamais que les trotskystes sont essentiellement des victimes qui
ont subi la terreur combinée du stalinisme et du nazisme et il ne manque pas de
staliniens divers pour abonder dans leur sens."