@Abolab
Il
y a quand même un problème : est-ce que le fait d’empêcher une
population de parler sa langue, que ce soit par le biais de
l’éducation obligatoire (de l’école si on préfère) ou par celui
de son interdiction dans les administrations voire les entreprises,
comme cela semble être le cas en Ukraine de nos jours et cela l’a
été depuis plus de deux siècles en France, constitue un crime
contre l’humanité au sens du statut de la Cour Pénale
Internationale ? Cette pratique, accompagnée habituellement d’une
répression de ceux qui la contestent et défendent leurs langues et
cultures, est appelée assimilation forcée, et a de nombreux
défenseurs dans le monde. Savoir si elle est cataloguée comme crime
contre l’humanité par le traité instituant la CPI est très
important, déjà pour savoir si le texte de la plainte est recevable
devant cette institution, car ce grief en constitue une grande partie.
À
vrai dire, il y a plusieurs éléments cruciaux qui ne sont pas
mentionnés dans ce texte, déjà le coup d’État du Maïdan
lui-même, marqué par une attaque sous faux drapeau menée contre
des manifestants, faussement attribué aux forces de l’ordre
gouvernementales, sans oublier les nombreux bombardements contre des
civils dans les républiques sécessionnistes. Cependant, même si le
contenu de la plainte venait à être reconnu comme fondé, il ne
faut pas se faire d’illusions, il n’y a aucune chance qu’elle soit
retenue. Les procureurs de La Haye n’ont jamais reconnu que des
plaintes venant d’institutions gouvernementales, toutes occidentales
en l’occurence. Si la CPI faisait en quoi que ce soit son travail,
les dirigeants occidentaux seraient depuis longtemps poursuivis pour
leurs actions en Syrie et en Libye.