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Commentaire de Pascal L

sur Le MYTHE de l'EXIL


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Pascal L 10 mai 2022 13:06

@JPCiron
« le texte introduit «  l’enseignement du respect et de l’estime pour les diverses religions non-chrétiennes, dont les religions musulmane et juive  ». » En fait, vous faites une confusion très courante. L’estime est pour les Musulmans et les Juifs et jamais pour les religions musulmane et juive.

Ce texte « Nostra Aetate » montre des faiblesses dans la compréhension de l’islam par l’Eglise qui datent le document. Cela rend la compréhension de ce texte ambiguë, mais à cette époque l’église subissait l’influence de Francs-Maçons comme Massignon. Aujourd’hui, cette influence a disparue et la connaissance de le l’islam a beaucoup progressé avec les travaux d’historiens, d’archéologues, d’épigraphistes, de linguistes... Lisez « Le grand secret de l’islam » d’Odon Lafontaine qui a fait un important travail de synthèse.

Mais il est encore possible de trouver une lecture de « Nostra Aetate » qui ne pose pas de problèmes.

"La religion musulmane, c’est dans le titre du paragraphe, mais le texte parle des musulmans et pas de l’islam. C’est une erreur très courante d’interprétation de ce texte.
Marie-Thérèse Urvoy (« Islamologie et monde islamique  »), de l’Université Catholique de Toulouse fait remarquer que le Dieu que nous adorons n’est pas le même : « Le texte de Nostra aetate a induit une autre méprise irréparable en affirmant que les musulmans adorent le même Dieu unique que les chrétiens. Si certains musulmans considèrent sincèrement qu’il en est ainsi, les chrétiens ne peuvent aucunement reconnaître en ce même Dieu le Dieu révélé en Dieu-Fils incarné, venu pour le salut des hommes. Le salut en christianisme et en islam sont à différencier : pour le premier il est lié au péché originel, qui n’existe pas en islam ; pour le second, le salut du croyant est lié à l’obéissance au commandement de Dieu, obéissance qui le sauve des tourments de l’enfer éternels (waʿīd) et lui fait gagner une réelle rétribution au paradis (waʿd). Dieu fait lui-même cette double promesse au croyant dans la révélation coranique. »

Il est à noter au chapitre précédent (2) que le début du deuxième paragraphe est souvent cité par ceux qui refusent l’Evangélisation des Musulmans, en particulier « L’Église catholique ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans ces religions. […] ces doctrines qui […] cependant reflètent souvent un rayon de la vérité qui illumine tous les hommes. » en oubliant la suite : « Toutefois, elle annonce, et elle est tenue d’annoncer sans cesse, le Christ qui est la voie, la vérité et la vie » qu’il nous faut rappeler sans cesse.
Ce n°2 s’adresse plutôt au religions pré-chrétiennes qu’à l’islam qui fait l’objet du n°3.


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