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Commentaire de velosolex

sur Vieillir


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velosolex velosolex 31 mai 2022 13:54

@Pauline pas Bismutée
années apportent soit la crispation, soit le détachement. Les regrets, soit le dépassement,, l’amertume ou la sérénité. Tant que le corps ne part pas en lambeaux, et que la douleur ne vous tétanise, il y a des années bénies, de bel équilibre, quand on connait ses limites assez pour ne plus se brûler, éviter les épines, tout en continuant à explorer, et en gardant son âme d’enfant. L’âge de dix ans, déjà le bonheur, un premier équilibre entre l’enfance apprivoisée, dont on garde la ferveur, tout en ayant déjà une capactié conceptuelle étonnante. Cela dure quelque années, de grande liberté avant que les tourments de l’adolescence, l’apprentissage de la honte font douter certains que vingt ans, et même beaucoup moins, est le meilleur âge de la vie. Mais les réseaux ont sans doute perverti ces vues datées. Tout est déjà derrière nous. L’ébauche est faite très tot de ce que sera nos particularités, nos penchants, nos faiblesses, nos ambitions. Sans cesse nous renderons des comptes à cet enfant que nous portons en nous. La traversée est semée d’embuches et d’eaux calmes..
Quelques belles lignes d’Alexandre Vialatte, tel cet écrit « Le train du soir »
« Vingt fois j’ai voulu dire adieu à ma jeunesse. Vingt fois j’ai craitn de me montrer ridicule. c’était trop tôt. La fois suivante, elle était partie. On ne saurait dire adieu à sa jeunesse. Elle s’en va sur la pointe des pieds. L’homme entre dans le soir de sa vie, comme un pays étranger. Les gares sont plus petites, et plus rares. Les voyageurs deviennent moins nombreux. Ils ont changé de costume....Que sont ces paysages bleuâtres... »

« Vingt fois j’ai voulu dire adieu à ma jeunesse. Vingt fois j’ai craint de me montrer ridicule. C’était trop tôt. La fois suivante, elle était partie. On ne saurait dire adieu trop vite à sa jeunesse. Elle s’en va sur la pointe des pieds.

Si l’on descend dans quelque ville, elle est paisible, provinciale, et pour ainsi dire to

D’où sortent toutes ces choses ? D’un film ? De la mémoire ? On erre dans son présent comme dans un vieux musée. On s‘égare. Sur une petite place où clignote la lumière d’un restaurant jaun
Il faut reprendre le train du soir. Le pays est de plus en plus désert, les gares de plus en plus distantes. Et, un matin, les rails ayant changé de versant, on revoit, mais de si haut et de si loin, un bref instant, le pays de la vie, comme autrefois. »


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