@Joséphine
Cherchons
l’erreur.
Je
comprends votre point de vue mais il y a
peu d’intérêts partagés entre un chômeur de longue durée ou intermittent, un
mal logé, un couple où les deux travaillent et qui ont beaucoup de mal à élever
leur famille et des« bobos » nantis qui ne doivent pas trop compter et ont des projets ou un
couple de retraités à l’aise qui regardent tout cela de loin.
Ils font
tous partie des abstentionnistes pour des raisons personnelles (il y a toujours
une dimension personnelle dans nos opinions et convictions qui s’ajoute aux
dimensions et raisons que nous pouvons avoir en commun) mais ce n’est pas du tout les mêmes enjeux
pour eux. Parce que la politique actuelle n’a pas le même impact sur leurs
vies.
Certains
sont dans l’urgence et ressentent durement un système de redistribution des
richesses produites qui conduit en bout de chaîne à ceux qui possèdent 50% de
tout le patrimoine en représentant 10% d’entre nous.
À 62 ans, ¼
des plus pauvres d’entre-nous sont déjà morts, à 60 ans, la moitié des
travailleurs ne sont plus en emploi, à 60 ans la moitié d’entre-nous a un
problème de santé permanent (l’espérance de vie en bonne santé a reculé).
Et en fait
ces deux groupes ne représentent pas la même part dans l’abstention. Les plus
aisés sont les plus nombreux à voter pour que cela ne change pas.
Les autres
les plus nombreux à s’abstenir ce qui favorise le vote des plus aisés.
Cherchons
l’erreur .
Pour être
plus clair s’il le faut, faire la propagande de l’abstention, c’est servir la
soupe à la la macronie. Quelques jours avant un scrutin électoral, c’est le bon
moment d’observer à quoi se résument réellement les grands discours et leurs
fluctuations des uns et des autres.