@Eric F
La culture est définie de façon plus étroite comme « ce qui est commun à un groupe d’individus » et comme « ce qui le soude », c’est-à-dire ce qui est appris, transmis, produit et inventé.
Je n’évoque évidemment pas les grands auteurs Russes, mais cette culture mafieuse et nationaliste, issue des années 90, qui a fleuri sur les décombres de la chute de l’empire soviétique, et qui a promotionné ce nationalisme revanchard, accusant l’occident de tous les mots, et soldant toute possibilté pour la Russie d’examiner sereinement son passé, ses responsabilités dans ce qui lui est arrivé.
Il arrive au peuple Russe ce qui est arrivé au peuple Allemand dans les années 30. Une partie est intoxiquée par la propagande, qui filtre toutes les informations venant de l’étranger, et menace de plusieurs années de prision ceux qui manifestent, ou évoquent ne serait ce que le mot « guerre »
Une autre partie des Russes, comme l’ont été les Allemands sont tétanisés, et n’osent donc se compromettre. Plusieurs milliers de jeunes ont fui à l’étranger, en Turquie, où un simple passeport suffit, ou même en Ukraine.
Ils ont honte de leur pays, comme encore les Allemands à l’époque nazie. Un des plus beaux livres sur cette époque (Seul dans Berlin, de Hans Fellada ) a été inspiré par une histoire vraie, celle d’un couple agé qui décide de déssiminer des lettres d’indignation et de révolte contre les nazis, en écrivant des milliers de lettres, au risque de leur vie.
Il va de soi malgré tout ,que cela a une conséquence sur les créateurs. Il est impossible de se dissocier en prenant un livre Russe, ou en regardant un film de ce qui se passe actuellement. Des Ukrainiens jusqu’alors russophiles ne peuvent plus écrire dans cette langue.
Je met à la suite de mon commentaire en copié collé des extraits d’un article de libération, « En Ukraine la dérussification est en marche »qui traite très bien de ce conflit