@mmbbb
Mes parents s’avisèrent de me mettre en sixième dans le privé, afin de me faire« une éducation », ma mère pourtant ayant souffert de son passage chez les soeurs. Néanmoins, comme on demandait à l’époque un examen de contrôle afin de valider le niveau des élèves venus du public pour aller dans le privé, on m’inposa cet examen. Il n’était pas bien difficile, et je n’eu aucune difficulté, ayant été un bon élève
. L’ayant presque fini, je regardais effaré où j’étais tombé. Il me semblait que cette institution était restée figé dans l’avant guerre. Comment allais je pouvoir supporter cettte horreur, les prières trois fois par jour, le dortoir aux 30 lits alignés contre le mur gris ?
Je repris mes copies, et changeait les résultats, fit de nombreuses fautes aux mots, et aux accords. Je retournais soulagé chez moi, certain d’être recalé et d’aller dans le collège proche, où tous mes copains allaient naturellement..
. Une semaine plus tard, j’appris éffaré, que j’avais été reçu à l’examen. Deux mois plus tard, je rentrais donc dans cette institution, et ne mit pas longtemps avant de m’apercevoir qu’ils m’avaient intégré de nouveau en CM2.
Je protestais et mes parents exigèrent mon entrée en sixième, sous la menace de me retirer. Pour ne pas perdre un client, on me fit donc passer dans cette classe, mais en me mettant au dernier rang, et en faisant de moi une sorte de mouton noir, avec un acharnement que je n’ai pas oublié, dévalorisant mes notes, mon travail. Le mot « stigmatisation » n’est pas un vain mot.
Une année plus tard, je regagnais enfin mon collège, avec un an de retard. Je me souviens alros que les profs, qui s’attendaient au pire, s’interrogèrent souvent sur la raison de mon redoublement, me demandant mes anciens devoirs. J’étais incapable de leur avouer la vérité. Quand aux vestiges de cette années maudite, j’avais tout brûlé.