@Jean-Luc ROBERT
Comme pour le climat, c’est très difficile d’être critique sur ce sujet, sans heurter les succeptibilités, et d’avoir même une vue exhaustive des choses. Il y a énormément de situations différentes. En psy, j’ai vu des gamins issus de milieux carencés, résilients, mais qui a un certain moment, ne parvenaient plus à se maintenir à flot, à force d’aider leurs parents. On peut parler pour eux de vécu négatif, que toutes les assistances ne pourront compenser, tant il est bien plus difficile maintenant de se hisser à un niveau social acceptable, avec juste le niveau bac, ou même de troisième, comme cela se faisait de mon temps, et pour moi même. Depuis deux ou trois ans, l’école d’infirmier est accessible par exemple, uniquement par le biais du parcours sup...Ce qui établit la sélection par le biais de l’éducation nationale, bien peu adaptée, à établir un bon profil. Les notes ne font guère valeur de celle de l’individu, tant les années de jeunesse sont prises en étau par les difficultés de l’adolescence, redréssées, ou non, par l’aide des parents, et leur pouvoir d’influence. Résultat : La désespérance est au RDV pour des gamins qui se voient brimer, alors qu’ils auraient pour certains des aptitudes. Ce choix est en effet très demandé par les lycéens, peut être avides de sens à donner à leur vie. Mais bien peu savent ce qui les attend. Cela débouche sur des démissions en chaine comme jamais dans les deux première années d’étude. La sélection antérieure était basée sur un concours, et un entretien avec des professionnels, ce qui permettait d’atténuer ces risques, liés à une idéalistation du métier, très circonstanciellle, depuis le covid. Mais l’on sait que la réalité du métier de soin est devenu dans le réel de plus en plus difficile, augmentant cette distorsion cognitive.