Des lycéens en colère qui insultent Sylvie Germain pour un texte incompris au BAC

@BA
Plus personne en fait ne veut plus bosser. Il manque de boulangers, de soudeurs, d’infirmiers, de professionnels du batiments, de routiers. Le personnel politique par contre est conséquent, ainsi que les intermitents du spectacle, deux professions pour dire la même chose. Faut dire que l’époque ne porte pas à envisager un PEL, surtout en Ukraine, où il faut tout de même avouer que la vocation de soldat à repris du sens. Même les ingénieurs des grandes écoles, freinent devant le boulot qu’on veut leur imposer, en jonglant avec les algorytmes. Ils veulent pas faire un boulot de con, même bien payé. 
Qui peut avoir envie de faire DRH je vous le demande. Et flic ?...Non, le mieux c’est de se mettre au vert, même pour ceux qui sont pas écolos. En attendant la fin du monde ; Ca nous ramène aux seventies, ou je me suis barré bien avant de passer le bac. Katmandu était dans l’air des temps, et les tours du monde à la Motessier. On niquait les bourgeois. Même si à l’époque on lisait encore Sylivie Germain, et ce genre d’écrit pantheiste, avec passion.....Giono, Bosco, Tournier, Genevoix....Les bas du front à l’époque avaient honte, et tentaient de se mettre à niveau, tentaient de faire dans la non violence. 
« Imagine ». Chantait Lennon. Comment imaginait qu’il finirait ainsi. C’est là à la fin des années 70 que j’ai senti moi aussi le vent tourner comme tant d’autres. « Take Shelter » chantaient les stones. Fini l’utopie. Tatcher et Reagan sont arrivés avec les chicago boys. Le monde s’en est pas remis des restructurations qui ont affecté aussi les gens, leur part de cerveau disponible. Quand on regarde l’histoire derrière soi, tous les 20 ans depuis un siècle survient un nouveau choc. 1900 : Un nouveau monde est possible....1920 : La belle époque va vite prendre la gueule de bois....1940 : Inutile de faire un dessin...1960 : En rêvant à l’an 2000, vive la modernité et l’utopie, sur fond de décolonisation....1980 : Retour au libéralisme, et en avant pour la mondialisation....2000 : Twin towers, et retour à la haine et aux croisades....2020 : La catastrophe climatique et la grand extinction animale est en fond d’écran, avec toutes les conséquences, sur fond de déni, et de procrestanisation....
Dans « Reporterre »,un bon journal en ligne, ils ont fait un article sur le sujet. Pas sur la bétise de ceux qui ne parviennent pas à comprendre un texte que nos parents qui n’avaient que le certif, auraient compris, mais sur « la grande démission » https://bit.ly/3bTmfpZ

@Jean-Luc ROBERT
Je pense pas qu’on puisse mettre à part l’éducation nationale de ce qui est de l’endémique. La société du spectacle qu’avait pronostiqué Debord a envahi non seulement tout l’espace, mais aussi le cerveau des gens, dont toute l’activité est de se mettre en promotion. 
Les prisonniers ne revendiquent plus leur liberté, à l’instar de la fable de Platon et de sa grotte aux esclaves. Nous sommes dans la servitude volontaire, incapables pour beaucoup de critquer les addictions. Le très beau texte de Sylvie Germain, parle d’un monde crépusculaire, dont on ne sait en fait s’il se trouve devant ou derrière nous. Il m’a rappelé le très beau roman de Jean Englant, « dans la forêt », qui est une distropie, et tout auant « le mur invisible » de Marlen Haushofer. La littérature avait le mérite de grandir et d’apaiser. Le jour où un tel texte provoque de la violence nous sidère, mais est aussi parlante qu’une saisie d’écran faisant foi. 
Chaque génération, depuis la fin de la dernière guerre, constate avec effroi que les valeurs et la vision du monde dans laquelle elle a baignée, disparaitre, au profit de nouvelles, incompréhensilbes pour elle.
Ceci se potentialisant depuis l’an 2000, la téléponie, le web, omniprésent, qui distile ses messages de conformisme obligatoire et d’addiction multiples et sectaires. Les opposants sont taxés de « réactionnaire », terme qui ne veut rien dire en lui même, si ce n’est que passéiste et rigide, en oubliant que la réaction et le refus d’avaler les couleuvres des temps nouveau est salutaire, quand le monde fonce vers l’obcurité et la regression, sur fond de catastrophe environnementale.
Cette dernière donnée est fondamentale, quand on veut comprendre les distorisions, l’agressivité et le refus de certains de s’investir. Les jeunes ont bien pigé que le monde ne tient plus debout, et que l’avenir pour la première fois de l’humanité est borné par tant d’incertitudes, que le sens de la vie en est affectée, et même ses conditions. 

@tashrin
Il faut bien pourtant aller vers la quiétude, l’ataraxie, si on ne veut pas devenir encore un peu plus le jouet des forces obscures qui tournent autour de nous. Cela débouchant sur le n’importe quoi, l’exaltatation infantile de l’individu et de la force du désir faisant loi. 
Je déplore moi aussi les lois du marché, qui ont mis en berne certaines valeurs communes basée sur une autorité comprise. Mais pour qu’elle soit comprise, il faut que la société offre un sens admis par la majorité. 
Le bonheur est devenu une question individuelle. Mais son succedané se contente d’un sentiment de satisfaction relative et de sécurité. « Prenez soin de vous » ai je entendu dire plusieurs fois, là où l’on disait simplement « bonjour »...C’est parlant d’une certaine résignation.