@Jean-Luc ROBERT
Je pense pas qu’on puisse mettre à part l’éducation nationale de ce qui est de l’endémique. La société du spectacle qu’avait pronostiqué Debord a envahi non seulement tout l’espace, mais aussi le cerveau des gens, dont toute l’activité est de se mettre en promotion.
Les prisonniers ne revendiquent plus leur liberté, à l’instar de la fable de Platon et de sa grotte aux esclaves. Nous sommes dans la servitude volontaire, incapables pour beaucoup de critquer les addictions. Le très beau texte de Sylvie Germain, parle d’un monde crépusculaire, dont on ne sait en fait s’il se trouve devant ou derrière nous. Il m’a rappelé le très beau roman de Jean Englant, « dans la forêt », qui est une distropie, et tout auant « le mur invisible » de Marlen Haushofer. La littérature avait le mérite de grandir et d’apaiser. Le jour où un tel texte provoque de la violence nous sidère, mais est aussi parlante qu’une saisie d’écran faisant foi.
Chaque génération, depuis la fin de la dernière guerre, constate avec effroi que les valeurs et la vision du monde dans laquelle elle a baignée, disparaitre, au profit de nouvelles, incompréhensilbes pour elle.
Ceci se potentialisant depuis l’an 2000, la téléponie, le web, omniprésent, qui distile ses messages de conformisme obligatoire et d’addiction multiples et sectaires. Les opposants sont taxés de « réactionnaire », terme qui ne veut rien dire en lui même, si ce n’est que passéiste et rigide, en oubliant que la réaction et le refus d’avaler les couleuvres des temps nouveau est salutaire, quand le monde fonce vers l’obcurité et la regression, sur fond de catastrophe environnementale.
Cette dernière donnée est fondamentale, quand on veut comprendre les distorisions, l’agressivité et le refus de certains de s’investir. Les jeunes ont bien pigé que le monde ne tient plus debout, et que l’avenir pour la première fois de l’humanité est borné par tant d’incertitudes, que le sens de la vie en est affectée, et même ses conditions.