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Commentaire de jefresi

sur L'histoire récente du trotskysme


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jefresi 17 juillet 2022 17:38

@Jean Dugenêt

Les quolibets, les renversements de sens et les injures sont l’exact reflet d’une petite bourgeoisie aux abois qui, depuis plus de 70 ans, sous les impulsions d’un Mandel, Pablo, Franck, Cannon, Healy, Krivine, Lambert et consorts, cherchent tous à se substituer à l’action du prolétariat notamment au travers du syndicalisme de métier, pour d’éviter la faim du chômage. En voulant "bien faire", ils entravent la volonté du mouvement ouvrier par d’indénombrables impostures, subterfuges, trahisons criminelles. Les Ho Chi Minh, Castro, Chavez cités, ne se sont pas réclamé de la 4e Internationale, encore moins de Trotsky. S’ils évoquaient le mot « révolution » ce n’était que pour satisfaire les intérêts capitalistes qu’ils défendaient. Par exemple, demander au révolutionnaire Castro pourquoi la base américaine de Guantánamo est toujours « louée » pour une somme dérisoire si ce n’est contre une bonne couverture politique et militaire ? Ce serait l’une des nombreuses questions à poser. Pourtant, la réponse matérielle, claire et sans ambiguïté est à la Havane. Par contre, les mêmes sont allés peu ou prou demander de l’aide aux staliniens bon teint et quand les compromissions leur semblaient trop importantes, passait plus simplement la main aux Etats-Unis ou autres impérialistes  : Chili, Argentine, Uruguay, Paraguay, Bolivie, Équateur... encore ?

Pour en revenir au centre des intérêts présenté dans l’articulet de la miss Mercedes Petit qui paraît partager les mérites "des élites révolutionnaires" d’Amérique du Sud ou Centrale, notamment de Moreno. Le morénisme, guevarisme, et autres variantes, le tout sous couvert de « révolution » voire de « trotskysme » avec leurs méthodes de guérillas armées en Amérique du Sud ou centrale, n’ont apporté que misères, pauvretés, destructions et surtout le fascisme, la barbarie et aucun parti de classe. Noam Chomsky, qui n’a rien à voir avec le « trotskisme » a apporté de belles analyses documentées sur tous ces épisodes et au-delà. Mais, chut !

La dame raconte avec emphase : "Oui, camarades, telle est notre trajectoire : l’indépendance de classe, la lutte acharnée contre la capitulation devant la bourgeoisie et la conciliation de classe, qui a détruit le trotskysme.

En ce qui concerne l’union des révolutionnaires, à la fin de mon discours, je vous ai dit que nous appelons les révolutionnaires, en premier lieu les trotskystes, à s’unir avec un programme d’indépendance de classe, à ne pas soutenir les gouvernements bourgeois, ne pas soutenir les gouvernements réformistes et bureaucratiques."

Ben voyons ! L’épouvantail trotskyste dans le vent ! Le trotskysme (de métier) est détruit, donc la 4e Internationale aussi, c’est sûr et certain. Mais, mais, mais elle appelle les trotskystes à s’unir avec un programme (hi, hi, hi, lequel ?), ect… Qui va faire un tri dans les multiples variantes trotskystes plus ou moins subventionnées par les Etats, la CIA, Soros et autres amis des trotskystes ? Sans compter les « révolutionnaires » de marketing sur les étagères colorées desquels viennent faire leurs emplettes les états et oligarques intéressés de par le monde. Est-ce toujours pour faire « vivre » à leurs frais les trotskystes et bien sûr les indispensables « révolutionnaires » de toutes étiquettes ? Ah ! L’indépendance ? Serait-ce la dépendance par rapport au prolétariat ? Ou… quelque chose comme ça ?

De même pour la caractérisation du régime bourgeois Russe actuel, le qualifier de néo-stalinisme paraît parfaitement aberrant et surtout erroné. Le retour du capitalisme en Russie, comme en Chine, a détruit une grande partie des conquêtes révolutionnaires de 1917 ou 1948, mériterait plutôt une qualification de bourgeoisies nationales compradores, voleuse, accapareuse, profiteuse- et ce n’est pas du mépris - qui rêvent de bénéficier d’une reconnaissance de « souveraineté » dans une « multipolarité » conflictuelle au sein de la concurrence impérialiste mondiale et guerrière. Un rien contradictoire.

Si ces quelques réflexions peuvent paraître dilatoires, capitulardes, fatalistes, elles ne sont que les reflets du désarroi de la classe sociale à laquelle j’appartiens. La construction d’un parti révolutionnaire est indispensable et son cheminement est complexe et sera tortueux tout comme le fut le parti bolchevique son temps.

Alors, bonne chance ?


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