Ainsi que toutes les épitres , ce texte arrive à se contredire plusieurs fois tout du long. 

On perçoit l’idéologie gauchiste à plein nez. 

Assimiler les questions du pouvoir d’achat avec une haine écologiste et gauchiste du consumérisme et du capitalisme révèle que l’auteur ne manque manifestement de rien pour sa vie matérielle. 

L’antienne en faveur des GJ qui arrive en cours du prêche montre comment un idéologue bobo gaucho éduqué et d’un niveau social satisfaisant instrumentalise la véritable pauvreté populaire pour essayer d’étayer son argumentation nihiliste. 

Le pouvoir d’achat n’est peut être pas le terme exact , on peut en convenir. Ce cher contributeur ignore de quoi il parle en réalité. 

Il existe en France une fraction de la société qui ne fait plus partie du jeu. Un bon 30% de notre population est tombée du wagon et cette portion composée de petites gens des régions rurales comme des grand centres urbains sont devenus totalement invisibles. 

Un invisibilité telle que lorsqu’elle revient brutalement au grand jour , la société patricienne prend peur au point de la considérer comme séditieuse et la traite de la pire des manières. 

On peut se divertir des micros trottoirs réalisés par nos médias télévisés auprès de passants (souvent du troisième âge) au sujet des bienfaits apportés par la loi sur le pouvoir d’achat. 

On ne peut pas s’empêcher de sourire à la mine satisfaite des interrogés qui annoncent naïvement que ces quelques sous supplémentaires vont leur permettre d’aller au restaurant ou de se payer une toile. 

En résumé l’inflation des prix freine un peu l’accès aux loisirs si on comprend bien le message. On sait que le micro trottoir est une technique de communication sélective qui permet de faire passer une idée plutôt que l’opinion. 

Plus réellement , on a une population quasi invisible qui rencontre tout les jours des difficultés existentielles de base. 

Le volume de cette société est hétéroclite donc statistiquement impossible à repérer facilement. 

Ce sont des retraités à basses pensions, des personnes isolées jeunes ou plus âgées mais vivant avec de bas salaires, des femmes seules avec enfant, des commerçants dont les affaires viennent en désuétude , des travailleurs indépendants à bas revenus , des personnes forcées au temps partiel sans sorties , des artisans écrasés de charges et des agriculteurs sur endettés et sans revenu suffisants pour vivre, les salariés contraints à la précarité, et Il faut y ajouter les accidents de la vie qui , de nos jours, font plonger dans la pauvreté des gens déjà en limite. de décrochage. 

C’est une sociologie multiforme qui échappe totalement aux radars. La prise en compte catégorielle de cette pauvreté existe mais il n’y a pas de synthèse fiable. 

Une analyse statistique des revenus ne permet pas de voir clairement la taille et la nature du problème social. 

La question est que le volume de cette société de pauvres augmente inlassablement chaque années à l’épreuve des « réformes » dont nos hommes politiques ont plein la bouche. 

Il n’y a pas depuis 30 ans et actuellement une réforme politique qui n’ait pas augmenté notablement le volume des pauvreté en France au point que cela est devenu systémique. 

D’aucun diront que la pauvreté et le dénuement ont toujours existé et nous avons un système de solidarité nationale qui existe pour compenser cela. 

On commence avec cette idée à comprendre le nihilisme gauchiste du texte. La protection sociale se suffit à elle même donc on peut se noyer dans les idéologies de gauche qui sont de plus en plus sociétales car l’essentiel du social est contenu.

Il est tellement contenu qu’on finit par considérer que le poids économique de cette solidarité devient intenable. 

Tout cela est bel est bon mais il existe un seuil à partir duquel la cocotte minute qui bouille finit par exploser et on a déjà connu cela en France et ailleurs. 

Bien 30% de la population est en grande difficulté matérielle en France à ce jour. C’est un melting pot très divers donc pas susceptible de se fédérer , encore que les GJ ont été une première tentative assez dangereuse pour l’ordre établi. 

Il faut savoir que un dépassement significatif de ce taux serait explosif ; d’ou la terreur inavouée de la classe dirigeante dans son ensemble et la façon d’avoir voté des lois sur le pouvoir d’achat en urgence et accompagnée de moult mesures afin de prévenir un tsunami social incontrôlable. 

Toute cette histoire étant évidemment accompagnée de narratifs par les médias afin de jeter de la fumée sur la réalité. 

Ce qui importe ce sont l’afflux des vacanciers , l’arrière garde du Covid , les incendies dus au réchauffement climatique et la méchante Russie et l’horrible Chine ici et là dans le tableau. 

Le risque majeur de restrictions alimentaires et énergétiques frappant encore les plus modestes et plus de personnes n’est pas encore monté en scène. 

Patiente mon bobo cela va venir et le réveil sera brutal et douloureux.

Certaines préoccupation sociétales risquent fort de s’effacer devant le réel et le défaut des besoins de base pour vivre.