C’est vrai que la différence voyageur/touriste n’est pas toujours aussi aussi tranchée, mais quand même.
- D’un côté, il y a ceux qui consomment du voyage comme n’importe quel service payant, avec une exigence de rapport qualité/prix (surtout prix…) dans un temps assez réduit (juillet/août) avec la conséquence inévitable de l’entassement, autant pendant le transport que le séjour. Le comble étant atteint par les derniers navires de ‘’croisière’’ (plus de 6 000 passagers, une horreur). Mais, au retour, on pourra dire autour de soi qu’on a ‘’fait’’ Venise, la Thaïlande, etc, même si c’était en troupeau bien encadré et chronométré.
- De l’autre, ceux qui, fuyant les masses en shorts et tongs, et poussés d’abord par un désir de découvrir s’organisent différemment. Pour ceux qui le peuvent, tout sauf juillet/aout, et une préparation d’un séjour plus personnel. C’est là que le Routard, ou mieux le Lonely Planet, ne sont pas à mépriser. En sachant aussi que ce sera probablement un peu plus cher au final, car on n’aura pas la puissance de négociation d’un tour-opérateur.
Avec cette option, nous avons pu découvrir, entre autre, une Venise (en hiver) sans touristes ni odeurs de vase, en flânant dans les différents quartiers, (dont le premier ghetto établi en Europe). Où encore Monemvasia en Grèce, magique quand elle est quasi déserte alors qu’en plein été ça doit être la galère pour circuler dans ses rues étroites.
Ce sont des moments privilégiés et pour ceux qui veulent savoir vraiment ce que voyager veut dire, lire ou relire Nicolas Bouvier et son ‘’Usage du monde’’.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Navire_de_croisi%C3%A8re
https://fr.wikipedia.org/wiki/Monemvasia
https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Usage_du_monde