@Aristide
D’accord, restons sur ces points précis.
— La nomenclaturisation mondiale des individus par la reconnaissance faciale est avérée ; ce n’est pas le fait d’Etats mais d’acteurs de l’industrie (ex : Google), qui le font à but prospectif et commercial. Certains Etats (suivez mon regard) exploitent ces données sans vergogne en les détournant de leur objectif initial. Vous ne pouvez pas en disconvenir. Est-ce que cela peut être qualifié de « flicage » ? Pour moi oui, car l’Etat ne se prive pas d’en bénéficier. Pour vous non, car l’Etat, s’il en bénéficie, n’en a pas l’initiative ni n’a été le donneur d’ordre. Je trouve cette position hypocrite.
— La transmission des données par l’application de vérification des passes sanitaires est avérée. Je considère les deux applications comme faisant partie du même ensemble, du même cahier des charges. Le système envoie des informations de profilage à Google, et des informations anonymisées à une base gouvernementale. Maintenant, vous pourrez là encore dire que les informations transmises au gouvernement ne sont pas nominatives, voir mon objection plus haut à ce sujet. C’est un jeu d’enfant d’opérer une reconstruction nominative en croisant les bases. Là encore je trouve votre position hypocrite.
— « la fourniture d’un outil généralisé d’espionnage confié à un indépendant » est un bobard, dites-vous ; mais j’attends toujours que vous me contactiez pour vous le montrer, cher ami ! Vous semblez ignorer comment ça fonctionne en Amérique. Absolument tout est confié à des sociétés privées. J’ai fourni ce logiciel (il s’agissait d’un système d’espionnage audio et géolocalisation pour iPhone avec transmission par UDP vers un serveur arbitraire, qui laisse le moins de traces possible sur le téléphone, le tout contrôlable à distance) à une société basée à Newport Beach, laquelle fournissait ensuite les agences fédérales, dont la NSA pour ce contrat particulier. Je n’étais que le sous-traitant en bout de chaîne, mais que ça vous plaise ou non, c’est un fait qu’il ne tient qu’à vous de venir vérifier. Encore faut-il que vous le fassiez. Parce que pour le moment, c’est vous qui accusez sans fondement.

Cordialement,